135 journées d’alertes météo en 2023, 132 en 2024 : depuis la création des vigilances de Météo-France en octobre 2001, jamais la France n’avait connu autant d’alerte aux phénomènes météorologiques extrêmes. Pour Soluble(s), Paul Marquis, météorologue indépendant et fondateur d’E-météo service, explique comment anticiper et se protéger face à cette nouvelle donne climatique.
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>> Lire l’article original : Météo, climat et solutions : tout comprendre pour se protéger – Avec Paul Marquis
Transcription (Automatisée)
– Simon Icard : Ravi de vous retrouver pour un nouvel épisode de Soluble(s). Aujourd’hui, je m’intéresse à la météo, mais pas seulement à celle du quotidien. On va voir comment, dans un contexte d’urgence climatique, elle devient un outil encore plus essentiel pour la prévention, la sécurité, l’adaptation. Et vous allez l’entendre, mon invité est un passionné.
Bonjour Paul Marquis.
– Paul Marquis : Bonjour.
– Simon Icard : Tu es un expert météo, un météorologue indépendant. Tu as fondé E-Météo Service, une société qui fournit des prévisions et des analyses à des entreprises, des collectivités et même au grand public. Depuis Marseille, où tu es installé dans les Bouches-du-Rhône, le département du 13 à qui tu consacres également un service de météo localisé, on verra ensemble l’importance de la météo.
Et il faut le dire, ça va bien au-delà d’aider les gens à savoir comment s’habiller le lendemain ou s’il faut prévoir un parapluie. Et pour cause, la météo peut sauver des vies. Elle en sauve d’ailleurs, tous les jours, et de nombreuses activités économiques en dépendent. Tu es aussi un vulgarisateur qui prend la parole sur les réseaux sociaux. Je me demande comment informer le public au temps de l’urgence climatique.
Tu nous livreras les coulisses des prévisions du temps qu’il fait et qu’il fera à une époque où les événements météo intenses sont dopés par le réchauffement climatique. D’ailleurs, je te demanderai aussi pourquoi la météo et le climat sont deux choses très différentes. Mais d’abord, on a envie d’en savoir plus sur toi, sur ton parcours, comment tu t’es retrouvé à scruter soleil, nuages et autres masses d’air ?
– Paul Marquis : Oui, effectivement, moi, c’est vraiment mon côté passion qui m’a porté dans ce métier qui est aujourd’hui mon métier à plein temps. Effectivement, tout ça date d’il y a maintenant plus de plus de vingt-cinq ans. Donc suite à un très gros orage le 19 septembre 2000 à Marseille.
Donc, je n’avais que neuf ans à l’époque. Donc cet orage, qui a été qualifié comme l’orage du siècle, a effectivement inondé Marseille.
Il est tombé près de six mois de précipitations en seulement trois heures, donc forcément beaucoup de dégâts. Je me souviens que mon père était resté coincé à son travail. Il y avait de la grêle grosse comme des balles de golf ou même des balles de tennis.
C’était vraiment incroyable. Et du coup, de cet orage est né un traumatisme que du coup, j’ai pu guérir en m’intéressant à la météo. Donc à partir de là, j’ai commencé à lire des livres, à consulter des forums internet et du coup, je me suis vraiment autoformé depuis toutes ces années, depuis tout petit, donc depuis la primaire, le collège, le lycée, j’étais sur les cartes météo au quotidien plusieurs fois par jour. Et donc de là est née ma passion qui du coup aujourd’hui est mon travail. Donc c’est vraiment né d’un orage historique qui à ce jour n’a pas été dépassé et donc depuis maintenant vingt-cinq ans a vraiment changé ma vie en fait.
– Simon Icard : Et oui, d’ailleurs, on se parle vingt-cinq ans quasiment jour pour jour après cet événement. D’ailleurs, les Bouches-du-Rhône, le Var ont connu il y a deux jours, (le 21/09) par rapport à la date de notre conversation, un événement climatique non pas comparable, mais assez important. On va avoir un peu tout ça dans le détail. L’évolution du temps, du climat.
Le podcast Soluble(s) évoque régulièrement le sujet du climat qui change et qui se réchauffe. Mais pour bien comprendre la suite de cet épisode, peux-tu nous expliquer simplement la différence entre la météo et le climat ? Certaines personnes peuvent encore confondre les deux notions. Dis-nous pourquoi c’est important de bien les distinguer ?
Météo vs. Climat : comprendre une distinction cruciale
– Paul Marquis : Oui, c’est une bonne question. Effectivement, météo et climat sont deux choses totalement différentes. Donc pour recontextualiser, on parle de météorologie sur des prévisions en général à court terme. Donc, c’est-à-dire entre quatre à six jours maximum. Au-delà de dix jours c’est des tendances, au-delà de plusieurs mois c’est des prévisions saisonnières. Donc ça, ça reste de la prévision. En revanche, le climat, c’est plus, ça désigne plus le temps global qui fait que c’est plus une moyenne. Et surtout, c’est…
Le climat ça désigne le temps qu’il faisait avant et qui du coup qu’il fera plus tard, en fait. Donc, on parle de climat pour désigner un climat méditerranéen, un climat océanique, un climat tropical. Donc ça désigne un ensemble de paramètres qui définissent la météo moyenne sur une zone donnée. Alors que la météorologie, c’est des prévisions, donc c’est des choses qui n’ont rien à voir. Donc les gens confondent souvent météo et climat quand ils disent que oui, il a fait effectivement quarante degrés il y a quarante ans, ça a pu être vrai, mais aujourd’hui, on a quarante degrés pendant six ou sept jours. Donc le climat a changé, il change. Donc prendre une température il y a quarante ans pour en faire une généralité, c’est complètement faux. Il faut rappeler qu’effectivement la météo change, le climat se réchauffe. Donc c’est vraiment une réalité qui aujourd’hui est factuellement indéniable.
– Simon Icard : La météo, je ne sais pas si on peut le dire exactement comme ça, mais je dirais que c’est la science du temps qu’il fait maintenant ou qu’il va faire. Donc dans les quelques jours, Emmène-nous dans les coulisses de la météo et donc des prévisions météo, de la météo moderne. Le but est de prévoir, d’anticiper les variations du temps. Quels sont les outils de travail du quotidien pour un météorologue indépendant comme toi ?
Les coulisses de la prévision météo : modèles et expertise humaine
– Ah oui, moi mes outils de travail, effectivement, sont un peu toujours les mêmes depuis maintenant près de vingt ans. Même s’ils ont évolué, ils sont de plus en plus fiables. Donc ça veut dire que tout se passe sur internet. On n’a plus besoin d’avoir des outils manuels ou des outils physiques pour faire la météo. Donc ça se passe en ligne.
Il y a des sites spécialisés qui regroupent des cartes. Donc c’est les fameux modèles météo. Donc chaque pays a son modèle météo, la France par exemple, la CEP, ARPEGE . Les américains ont GFS, les australiens ont d’autres modèles. Donc chaque pays a son modèle météo.
Chaque modèle a une particularité. Donc par exemple, les Américains vont être meilleurs pour les vagues de chaleur, les Européens vont être meilleurs pour le froid ou les tempêtes. Et du coup, mon travail, c’est de prendre la bonne, la bonne carte pour la bonne situation. Faire une interprétation de ces modèles sachant qu’ils sortent quatre fois par jour. Les mises à jour le matin à six heures, midi, dix-huit heures et minuit. Donc du coup, il faut vraiment suivre les actualisations pour voir si les orages sont revenus en baisse, sont revenus en hausse, ça donne une tendance qui va se passer. Donc c’est vrai que prendre la carte un instant T, c’est quelque chose, mais suivre comment évolue le modèle, c’est encore une autre chose. Donc c’est vraiment mon travail. La plus-value, c’est l’expertise, surtout au niveau local parce que quand on vit dans la région, on fait des prévisions. C’est quand même plus fiable que quand on fait une prévision sur une ville d’où on ne vit pas en tous cas. Donc, c’est vraiment un travail de tous les jours, de, c’est mon quotidien, moi, je me couche, je me lève météo, je me couche météo. Donc c’est vraiment une passion qui me prend tout mon temps et qui a vraiment vraiment changé ma carrière.
– Je reste une minute sur cette notion de modèle.
C’est des systèmes informatiques qui recueillent des données avec… grâce, notamment, aux satellites, mais avec aussi tout un réseau d’observations. Et ces données-là sont modélisées, c’est-à-dire qu’elles vont passer à la « moulinette » des statistiques pour prévoir un peu ce qui est la probabilité de ce qui peut se passer. C’est comme ça ?
– Exactement. En fait, c’est ça. Si on prend des données en temps réel, donc les données satellitaires, données des bouées météo en mer, les stations de, qui sont aussi terrestres. Donc avec toutes ces données-là, on passe, ça passe dans des algorithmes, des calculs qui sont assez complexes, qui du coup prennent un instant T, des données qui vont du coup les « mouliner », comme on dit dans le jargon, pour sortir derrière des cartes météo qui vont être plus ou moins fiables jusqu’à six ou sept jours, parfois plus quand c’est calme.
Donc, la météo souvent est plus facile à faire l’été ou l’hiver. Les intersaisons, c’est quand même beaucoup plus compliqué, printemps, automne.
Parfois, on peut perdre trois quatre jours de fiabilité. Donc il faut savoir que forcément, ces modèles sont très très complexes. Ils ne sont pas infaillibles. Voilà, plus c’est précis, plus c’est fin et plus, il y a un risque d’erreur. Donc les modèles, il y a des mailles fines, donc les mailles fines, c’est pour voir ville par ville, in fine, vont à deux ou trois jours à l’avance.
Les mailles larges à l’échelle d’un pays ou à l’échelle européenne vont jusqu’à sept jours et au-delà, c’est en plus des tendances. Donc c’est vraiment voilà mon petit travail, c’est le modèle météo au quotidien. Voilà, depuis maintenant près de vingt ans.
– La météo. On le sait, notre climat, lui, se réchauffe. Cela s’observe déjà sur les cartes météo. Alors voyons à quel niveau, concrètement, comment tu décrirais l’évolution des phénomènes météo en France ces vingt-cinq dernières années, puisque c’est la date du début de ta passion ?
Impact du réchauffement climatique sur les phénomènes météo en France
– Oui, alors c’est vrai que les modèles ont… pourtant vingt-cinq ans, c’est quand même assez peu à l’échelle terrestre, c’est même ridicule à l’échelle humaine. C’est effectivement, on va dire, un quart de vie pour être, voilà, pour être général. Donc c’est vrai que moi, j’ai vu les changements, les concrets, les changements concrets, pardon, sont effectivement que le climat se réchauffe.
Depuis que j’ai commencé à suivre le modèle météo, on a facilement gagné un à deux degrés, notamment surtout l’été. Et après, au niveau des précipitations, je remarque que dans le sud-est de la France, notamment sur Marseille, les quantités de pluie sont toujours les mêmes sur une année. En revanche, ce qui change, c’est la répartition des pluies qui devient très inégale.
C’est-à-dire qu’on aura des périodes de sécheresse qui vont durer neuf, parfois dix mois, suivies par un automne qui va être très pluvieux. Donc quasiment toute la pluviométrie va tomber en seulement trois mois. Alors que quand j’étais plus petit, enfant ou ado, c’était quand même plus régulier. Il pleuvait l’hiver, le printemps et l’été par les orages et surtout l’automne.
Aujourd’hui, effectivement, l’hiver, il pleut beaucoup, le printemps aussi, les orages sont plus côté intérieur, côté Provence ou côté centre de la France. Donc il y a que l’automne, vraiment au moment dans le sud de la France, il pleut.
Donc le changement : c’est vraiment un climat qui va se réchauffer, qui va devenir de plus en plus extrême, dans des périodes de sécheresse qui seront suivies par des périodes de pluviométrie importante. Et on sait qu’effectivement, dès qu’on gagne un degré de température, l’atmosphère se charge jusqu’à dix pour cent de précipitations en plus. Donc mécaniquement et physiquement, plus les années vont passer et plus les orages ne sont pas forcément plus fréquents, mais ils seront plus intenses qu’auparavant. Moi, ce qui m’a marqué, c’est ça. C’est les orages qui sont plus violents, les températures qui se réchauffent et la neige forcément qui se raréfie très fortement en plaine, en tout cas en France.
– Précipitations, sécheresses, tempêtes, vagues de chaleur ou de froid, alors parfois vagues de froid plus rares, mais parfois plus intenses. Cette notion d’intensité dans les phénomènes météo que tu commençais à décrire s’observe par… Par quel outil justement ? Enfin, quelles sont les données qu’on regarde pour qualifier l’intensité des phénomènes météo ?
– Concrètement, pour qualifier ça, effectivement, on a justement la climatologie qui nous aide à comprendre effectivement qu’est-ce qu’un climat normal. Donc, on a des moyennes de saison qui sont calculées sur les trente dernières années. Donc actuellement, on est sur des moyennes entre 1991 et 2020. Donc, on prend toutes les données, on le divise par le nombre d’années sur lesquelles, on les a prises. Donc là, effectivement, par exemple, sur Marseille, la moyenne de pluie sur un an, c’est environ 550 mm. Donc c’est plus ou moins variable selon les années. Les années, il pleut beaucoup plus, des fois beaucoup moins. Des fois, on dépasse pas les 300 mm, donc ça nous aide effectivement à comprendre ce qui est une normalité ou ce qui est anormal.
Après effectivement, côté pluviométrie, on a des capteurs météo du coup qui relèvent la pluviométrie en temps réel. Et là effectivement, il y a quelques jours, à Marseille et dans la région des Bouches-du-Rhône et dans le Var, on a eu de très très fortes pluies, des cumuls qui ont atteint plus de 80 mm en seulement une seule heure. Donc, ce qui est considérable, ça représente un mois de pluie en une heure. Donc c’est là qu’on voit que les orages sont plus intenses et grâce aux données climatologiques, on arrive à savoir comment le climat évolue, s’il se réchauffe, s’il se refroidit. Bon c’est pas le cas et effectivement, on voit que les orages sont plus intenses qu’auparavant et la neige se raréfie. Et comme les gelées en plaine, les gelées en plaine, maintenant, c’est de plus en plus rare. Donc voilà, indéniablement, on va vers un climat effectivement de plus en plus chaud ou faire du ski sera de plus en plus compliqué…
– Alors beaucoup de données, un réchauffement qui s’installe et ça va, on le sait, ça va continuer et s’aggraver. L’enjeu est de limiter ce réchauffement par les actions et les décisions politiques. Le réchauffement climatique complique-t-il le travail des prévisionnistes ?
– Oui complètement. Effectivement, on a remarqué que le … Enfin surtout, surtout l’automne. Effectivement, on a parfois des petites dépressions qui sont assez aléatoires. Donc plus c’est petit et plus effectivement, on aura du mal à prévoir puisque c’est complexe pour les modèles à anticiper. Mais on sait qu’on a des situations qu’on ne voyait pas forcément, il y a encore une trentaine d’années, parfois même le jour même, on sait qu’il y a un risque d’orage, on a beaucoup de mal à situer quelle sera la ville la plus concernée. Est-ce que l’orage va rester en mer ? Est-ce qu’il va déborder sur le littoral ? Et ça du coup, ça peut tout changer. Parce que parfois, l’orage à cinq kilomètres près, on passe d’un temps plus sec et ensoleillé à une inondation majeure. Donc savoir que ça se joue à l’échelle très fine. Et comme du coup le climat change, les modèles météo ont beaucoup de mal à intégrer ce changement climatique.
Ça va très très vite, trop vite pour les modèles et donc des fois des situations qui sont modélisées six jours à l’avance, qui vont jamais se réaliser parce que le modèle n’a pas encore intégré ce nouveau climat. Et donc pour nous, c’est compliqué de se projeter longtemps à l’avance donc faut réajuster. Il faut aussi avoir conscience que la fiabilité du coup n’est pas forcément à 100 %, loin de là, sur six ou sept jours. Donc c’est là que le climat qui change complique notre travail, nous oblige à passer plus de temps pour faire une prévision. En fait.
– Alors ça complique le travail. Pour autant, les prévisions sont de plus en plus précises. Si on prend une échelle de temps assez long, assez longue et de grandes améliorations évidemment, même si le grand public parfois a tendance à relever certaines erreurs, surtout quand on regarde la météo à la télévision, on a tendance à se souvenir de l’erreur et pas de quand. Quand c’est juste, et c’est la plupart du temps.
Comment ça marche vraiment ? Prenons l’échelle géographique. Je me dis donc cette échelle géographique, plus elle est réduite sur la carte et plus la date est éloignée aussi dans le temps, par rapport aux jours de prévision, tu nous le disais, plus c’est difficile. Alors quels sont les facteurs précis qui compliquent justement les choses ? Donc pour le terrain, le lieu et pour l’échelle de temps.
La météo au service des professionnels et des collectivités locales
– Ah oui, il faut savoir qu’effectivement, les prévisions qu’on voit souvent à la télé ou bien sur les applications météo classiques sont de prévisions qui sont à moitié automatiques. Donc c’est à dire qu’elles n’ont pas forcément été expertisées par un humain. Ce qui donne des cartes. Effectivement, on voit une carte de France au « 20 heures » le soir avec effectivement seulement dix pictos pour un pays entier, ce qui forcément est beaucoup trop peu. On sait que parfois, à l’échelle très locale, on peut avoir effectivement un temps très ensoleillé à Aix-en-Provence alors qu’il fera un orage à Marseille. Donc ça, on ne pourra jamais le voir sur les cartes météo du 20 heures et sur les applications météo. Il faut savoir qu’une application météo prend le temps global qu’il fera sur votre point, avec un cercle d’environ cinq à dix kilomètres.
Donc dans ce cercle-là, l’application verra le même temps, alors qu’on sait très bien que la météo parfois peut être très très locale. Donc c’est parce que les applications ne sont pas assez précises qu’elles prennent des données brutes non expertisées que les gens ont l’impression que météo n’est pas forcément fiable, alors que du coup, moi, mon travail, c’est vraiment de prendre la donnée avec tous nos clients différents, d’affiner à l’échelle locale, voire même ultra-locale, de faire une prévision heure par heure. Donc c’est vrai que ce qui est compliqué, c’est de faire prendre conscience aux gens que la météo, oui, c’est un travail de précision fiable. Ben oui, parfois, il faut mettre un peu d’argent pour ça, ce que font de plus en plus de personnes. Mais beaucoup n’ont pas forcément les moyens ou ne s’intéressent pas à ça, donc ont des applications météo qui vont être pas forcément très fiables et qui vont être très généralistes. Donc cette sensation que la météo n’est pas fiable alors que pourtant notre travail n’est pas facile et effectivement, on subit parfois des critiques, mais il faut aussi se faire accepter malheureusement.
– Oui oui oui. Et puis on va voir donc en effet qu’il y a des professions, des institutions qui dépendent vraiment pour leurs prises de décision, des prévisions météo et donc de services personnalisés et adaptés. Parlons en détails de la météo donc, comme la solution qu’elle apporte et à qui ?
Je le disais dans l’introduction, au-delà du public, la météo aide aussi des agriculteurs, des entreprises, des décideurs. Donc ça peut être des mairies, des métropoles et on va en parler sur la base de ton expérience, quels sont les besoins justement des institutions ? Les… les préfectures,
les mairies, les voilà ce qu’on dit, les collectivités locales, quels sont leurs besoins en matière de prévisions météo ?
– En fait, il faut savoir qu’effectivement, en France, soixante dix pour cent des entreprises sont dites météo-dépendantes.
Donc, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup d’entreprises qui dépendent beaucoup du temps qu’il va faire. Pour autant, pour la vente de fruits et légumes, pour le lavage des véhicules, pour l’agriculture, des véhicules. Donc, c’est vrai que c’est des secteurs qui sont très dépendants de la météo, donc ils ont besoin d’avoir des prévisions très fiables et surtout d’avoir quelqu’un derrière qui vont suivre. Parce qu’une application c’est bien, mais avoir un humain derrière, au téléphone, c’est quand même beaucoup mieux. Et donc effectivement, cas concret, on a effectivement eu il y a quelques jours le match, le Classico OM-PSG qui a du coup été reporté parce qu’effectivement, il y avait des risques d’orage trop trop importants sur la ville de Marseille. Donc le préfet a pris la bonne décision de reporter le match, ce qui était une très, très bonne chose. Donc en général, les collectivités locales me demande effectivement des prévisions pour des feux d’artifice, pour des activités en extérieur, des concerts. Donc s’ils restent courageux, ils vont annuler ou bien décaler le concert. Pour les feux d’artifice, s’il y a trop de vent, on ne pourra pas le tirer.
Donc concrètement, c’est pour la sécurité des biens et des personnes, dans un cadre effectivement d’anticipation de la météo, pour ne pas être surpris, avoir annulé à la dernière seconde. Donc c’est ce qu’ils me demandent au quotidien, c’est la météo, à la fois pour les évènements extérieurs, pour les concerts et après, quand il y a des crises à gérer comme il y a quelques jours dans les Bouches-du-Rhône là, c’est du suivi en temps réel, de la gestion de crise pour gérer les astreintes.
Quelle rue va être plus inondée qu’une autre ? Donc voilà, ça, c’est très important pour les collectivités locales, l’anticipation, la gestion de crise. Du coup, pour savoir qu’est-ce qu’il faut améliorer dans leur commune et encore une fois gérer les événements au mieux. En tout cas, surtout quand il y en a l’été ou au printemps par exemple.
– Les Français prennent connaissance, à travers les médias, des alertes émises par Météo-France face à des phénomènes dangereux. Cela se traduit par des cartes de vigilance avec une classification par couleur. Ce sont les fameuses vigilances verte, jaune, orange ou rouge. Elles sont émises par départements et en moyenne six heures avant le début de l’événement dangereux annoncé. Dans neuf cas sur dix, selon les données de Météo-France, le phénomène s’est avéré et s’est confirmé pour l’année 2024. Ces alertes sont nombreuses. L’année 2023 est l’année record jusque-là, avec 135 journées distinctes de vigilance orange ou rouge. L’année 2024 n’est pas loin. 132 journées, deux années nettement au-dessus de la moyenne 114 journées. Dirais-tu que les citoyens sont assez attentifs et formés à la compréhension de ces alertes en cas d’événements extrêmes ? À chaque couleur, c’est des comportements qu’il faut connaitre et adopter.
Vigilance et culture du risque : sommes-nous préparés face aux alertes ?
– Oui, c’est un sujet qui me tient, me tient à cœur parce que justement, on sait que les alertes, il y en a de plus en plus pour deux raisons.
Déjà parce qu’effectivement le climat change, donc on a plus de tempêtes, plus d’orages assez violents. Ça, c’est une vérité. En revanche, ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’aujourd’hui, en France, on a quand même une culture du risque qui est quand même à mon sens très faible. Les gens ne savent pas comment réagir en cas d’alerte jaune, orange ou même rouge. On est beaucoup. Sur les réseaux sociaux qui vont, qui vont rigoler ou dire « on est en alerte donc encore une fois, il n’y aura rien ». Donc, on a une vraie défiance des alertes en France qui ne sont pas forcément prises au sérieux, parce que Météo-France, il faut le dire sans se mentir, il y a eu beaucoup d’erreurs aussi derrière une communication qui n’est pas toujours à la hauteur de l’événement.
Donc les gens maintenant se reposent parfois plus sur des entreprises privées ou des personnes météo comme moi, et c’est une vérité à dire. Donc c’est vrai que malheureusement, les gens ne sont pas informés. Moi, je fais des interventions dans les écoles pour former les plus jeunes aux risques orageux, à comment réagir en cas d’inondation.
Mais par rapport à l’Amérique, on a beaucoup de retard et du coup les gens n’ont pas les bons réflexes à avoir en cas de vigilance. On a un manque de communication, un manque de moyens, d’argent. En tout cas, on n’a pas une politique de prévention du risque assez élevée en France qui conduit malheureusement à des drames.
On l’a vu encore en deux mille, deux mille vingt et un, deux mille vingt, je crois, sur la côte Côte d’Azur. On a eu un orage très fort qui passait sur Antibes et Cannes, et les gens sont partis dans les garages récupérer la voiture. Malheureusement, il y a eu plus de vingt victimes parce que les gens ont préféré sauver, en tout cas sauver leur véhicule plutôt que de sauver leurs vies. Donc ça, c’est un très mauvais réflexe. Les gens pensent plus malheureusement à l’argent qu’à leur propre vie, parce qu’il y a des comportements qui sont pas du tout les bons. Et du coup pas mal de drames malheureusement tous les, tous les jours. Parce qu’en France, dès qu’il y a une tempête ou un orage fort.
– La culture du risque, à travailler à… et donc à se former. Je mets dans la description de l’épisode et dans l’article associé le détail des comportements à suivre. On ne va pas les lister ici, mais globalement, ils dépendent, et vous le savez quand même, ils dépendent de la gradation de l’alerte et à se concentrer beaucoup sur à partir de jaune, finalement jaune, orange et rouge.
– Pour faire un petit rappel, effectivement, en cas de vigilance rouge, normalement, c’est, du coup, il faut rester chez soi pendant que… pendant la vigilance rouge : ne pas sortir, plutôt télétravailler. Plus que d’aller au travail. C’est vraiment un réflexe à avoir. C’est rouge, c’est maximal. Donc vigilance, vigilance absolue.
Orange, il faut être très attentif et reporter ses déplacements si possible. Après effectivement, jaune, c’est par rapport aux activités extérieures sensibles type canyoning, sortie en randonnée et vert, du coup, c’est pas de danger particulier pour le rappel.
– Merci. Merci beaucoup. Alors la France, tu le disais, j’ai entendu le mot défiance.
La France n’échappe pas à un certain regain de la défiance envers les analyses sur le changement climatique, dont le lien avec les activités humaines est pourtant prouvé et fait l’objet d’un consensus scientifique. Alors ce n’est pas un phénomène majoritaire, mais bon, on parle de climatoscepticisme pour une partie de l’opinion, une contestation de l’origine humaine du réchauffement climatique. Elle est difficile à quantifier. Certaines études d’opinion en parlent, mais je le disais, tu l’évoquais aussi, tu es très présent sur les réseaux sociaux. Donc, tu vulgarises tes sujets, tes prévisions et aussi les notions dont on parle. Tu informes, tu vulgarises. À quel point es-tu confronté aux climatosceptiques ? Et surtout comment tu gères ça ? Il faut de la pédagogie.
Climatoscepticisme et réseaux sociaux : les défis de la vulgarisation scientifique
– C’est vrai que les climatosceptiques sont aussi un sujet assez vaste. On a beaucoup été confronté, moi et mes collègues. Du coup, cet été 2025, puisque par exemple un cas concret, c’est que dès que les cartes deviennent assez rouges, donc plus il va faire chaud l’été, plus on aura des commentaires du type : « c’est normal, c’est l’été ». « Mais, ma grand-mère a toujours connu ça ». Forcément, c’est factuellement complètement faux.
Même quand on montre des cartes, des données, les gens pensent que c’est manipulé, que c’est trafiqué.
En fait, aujourd’hui, il y a tellement de possibilités de truquer les chiffres et les cartes que les gens n’y croient plus. Mais ce qu’il faut aussi rappeler, c’est que ces gens qui ne croient pas au climat qui change, sont les mêmes, qui pensent que la Terre est plate, qui pensent que les vaccins ont des puces, qui pensent que les attentats de 2001, ce n’était pas vrai… Donc en fait, il faut avouer que ces gens-là, ils croient vraiment à tout et n’importe quoi. Donc parce qu’ils préfèrent penser que ça les démarque de la société, ce qui est complètement faux. Donc oui, il y a une vraie défiance d’environ 10 à 15 % de la population en France, sans doute beaucoup plus en Amérique, forcément liée à leur président actuel. Ça, il faut aussi le rappeler. Donc pour la gestion, c’est vrai que c’est pas simple. Moi, ça fait pas mal d’années que je suis sur les réseaux sociaux, donc j’ai appris avec le temps à gérer, à passer outre et surtout à faire de la modération très active.
Donc pendant l’été, j’ai dû modérer peut être des dizaines de commentaires chaque jour. Malheureusement, j’ai dû bannir aussi pas mal de personnes parce qu’on peut pas discuter avec ces gens-là. Donc plutôt que de perdre du temps à discuter et à échanger parce que ça sert à rien, dès que le commentaire est défiant, insultant, on bannit, on passe à autre chose. Donc en fait ça fait perdre du temps parce que moi ça me prend du temps à la modération, ça prend du temps aussi, parce que faut aussi parfois parfois répondre quand c’est pas trop, quand c’est pas trop trop limite. Donc voilà, ça me va, ça me passe au-dessus. Il y en a qui, ça les atteint beaucoup, même psychologiquement, moi ça m’atteint plus. Mais c’est vrai que c’est un vrai problème. Et plus les années passent et plus, il y en a. Avant, il y a vingt ans, il n’y avait pas du tout autant de commentaires comme ça. Et là, depuis maintenant deux ou trois ans, ça s’aggrave d’année en année. C’est un vrai problème. Même à l’échelle mondiale. Et pas que la France quoi.
– Donc être vigilant aussi sur les commentaires et les questionner quand on les lit. Alors, il y a un point qui est un peu contre-intuitif, je dirais, pour le grand public. Et après tout, il faut l’apprendre une fois pour le savoir !
Parlons de cette couleur des cartes. Les anomalies de températures qui sont signalées sur les cartes. Plus c’est rouge, plus l’écart est grand avec les fameuses températures normales moyennes dont tu parlais tout à l’heure. C’est ça qui qui colorise les cartes et non pas le nombre de degrés en fait ?
– Exactement. C’est, en fait, les gens disent toujours « oui, les cartes sont manipulées », « elles sont plus rouges qu’auparavant ». Oui, c’est une réalité parce que justement, les moyennes de saison sont dépassées beaucoup plus fréquemment qu’auparavant. Là, il y a encore effectivement une semaine, on avait des anomalies d’environ sept à dix degrés de plus, ce qui est quand même considérable. Et après ?
Après eux, tout le monde s’en fiche un peu. Par contre, dès qu’on est deux à trois degrés en dessous, là, les gens disent : « Regardez, il fait froid, on est deux à trois degrés, en dessous. Personne n’en parle », etc. Alors que pourtant, quand on est sept à dix degrés de plus, ça ne choque plus grand monde puisqu’on s’habitue du coup à ces températures-là.
Les gens ont totalement oublié ce qu’étaient les normes il y a encore trente ans. Il faut savoir que l’été qu’on a vécu et le troisième été le plus chaud depuis le début des relevés. Et certains disent, c’est un été frais. Donc, on voit qu’effectivement la conscience humaine et la mémoire humaine est totalement biaisée par le temps et par le fait qu’effectivement, on n’a plus conscience du temps qu’il faisait.
Même une petite expérience qui a été réalisée par des chercheurs, c’est que sur une semaine entière, si la semaine est ensoleillée, mais que le jeudi et vendredi sont sont plutôt mitigés et qu’on demande aux gens le dimanche le temps qu’il a fait la semaine précédente, ils diront ben non, il a pas fait beau parce qu’il y a eu seulement deux jours qui ont été moches. Alors que si c’était en début de semaine, ça aurait changé.
Donc, on voit qu’effectivement, il y a une vraie psychologie de la météo. Les gens croient beaucoup de choses qui ne sont pas forcément vraies et ne s’interrogent plus par eux-mêmes, si c’est vrai ce qu’on leur présente. Donc pour moi, c’est un vrai problème de scientifiques de montrer qu’on a raison et que les cartes sont vraies parce que les gens n’y croient plus en fait.
– Oui, parce que si je prends un exemple totalement fictif, mais si on place le 14 avril à Marseille, où tu es, le chiffre 30 degrés parce que c’est la prévision pour le lendemain, ce sera beaucoup plus rouge que si on met 30 degrés le 14 juillet.
– Exactement, c’est ça. C’est vraiment un écart aux normes de saison.
Donc, on prend les normes tous les jours et tous les mois. Donc effectivement, l’été à Marseille, la moyenne, c’est environ 30 degrés. Donc, si on a 30 degrés en juin juillet, les cartes seront plutôt normales. Donc sur le orange clair ou même vert clair. En revanche, si on a trente degrés comme tu l’as dit en avril, là du coup, ce sera beaucoup plus rouge parce qu’on va beaucoup dépasser les normes de saison. Et ça, pareil, beaucoup de gens ne le savent pas. Donc non, les cartes ne sont pas manipulées. Oui, elles sont plus rouges qu’auparavant parce que les moyennes de saison sont dépassées quasiment, maintenant, 80 % du temps dans l’année, on est au-dessus des moyennes de saison. Donc voilà, c’est juste une réalité, une réalité scientifique.
– Et ça marche aussi dans l’autre sens, quand il fait beaucoup plus froid que la moyenne, c’est de plus en plus bleu, voire gelé, blanc.
– Exactement. C’est vraiment basique, c’est niveau niveau école primaire. Tout à fait.
– Mais c’est bon à savoir parce que comme je le dis, tant qu’on n’a pas appris quelque chose, on ne le savait pas. Donc, je trouve ça intéressant de le rappeler. Et puis ça permet d’aller dans le détail. Allez, on termine par quelques conseils que tu pourrais nous donner pour bien s’informer sur la météo. Y a-t-il un petit peu, comme on dit, pour bien s’informer sur l’actualité, de vérifier ses sources, d’aller vers des médias officiels. Est-ce que tu conseillerais à une hygiène informationnelle particulière pour la météo ?
Comment bien s’informer sur la météo ? Conseils et bonnes pratiques
– Alors oui, moi ça que je conseille aux gens de suivre, notamment sur Facebook. Il y a pas mal de pages météo dans chaque département de France.
Des gens comme moi qui sont passionnés ou qui sont professionnels, donc ils sont très compétents, donc qui font des prévisions effectivement au quotidien sur leur page Facebook. Ils sont parfois plus fiables et du coup plus sourcés et plus local qu’une météo du coup généraliste généralisée. Donc pour moi, je trouve ça très intéressant d’avoir ce côté local. Et du coup, pour les infos effectivement plus nationales sur les médias officiels, comme par exemple Franceinfo pour moi est un très bon média, qui vérifie ses sources, qui des articles qui du coup qui ne sont pas forcément là pour faire le buzz contrairement à d’autres médias qui cherchent le clic sans les citer. Voilà, on sait de quoi de quoi on parle. Donc pour moi, c’est important de toujours se questionner sans savoir si ce qu’on nous présente est vrai ou pas. S’informer via des médias officiels, Franceinfo ou même France 3, ce sont des médias qui sont très compétents. Et encore une fois, si vous êtes sur Facebook ou ou X ou d’autres réseaux sociaux, cherchez les pages locales parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont très très compétents, passionnés et qui font ça avec plaisir et souvent gratuitement sur les réseaux.
– Merci et merci beaucoup pour ces conseils. Donc évidemment, on va commencer par te suivre sur les réseaux. Je mets tous les liens utiles dans la description de l’épisode. Aussi, évidemment, celui de ton site internet, de ta société, de ton application météo. On tape : « La météo du 13 » sur Google et on y arrive forcément ?
– C’est ça, du coup, coup, La météo du 13 du coup, qui est valable dans les Bouches-du-Rhône, donc sur Android et iPhone et à l’échelle de la France, il y a Prévi+. Donc, c’est comme La météo du 13, mais à l’échelle nationale, avec dans chaque département de France, on a recruté des gens qui font le même travail que moi à l’échelle très locale. Donc c’est vraiment 100 % fiable, 100 % gratuit, avec une expertise derrière qui est très intéressante.
– Et merci, merci de nous avoir donné donc tous ces, toutes, ton témoignage et aussi tout cet éclairage, ce décryptage des solutions sont là et de plus en plus localisées, mais aussi humaines donc. Et sur les réseaux sociaux, on te retrouve, j’imagine, sur tous les réseaux sociaux et tu prends beaucoup la parole aussi et encore sur le réseau X, l’ancien Twitter que tu n’as pas quitté.
– Alors oui, effectivement, il y a eu une vague de départs suite à l’élection de Donald Trump. Moi je n’ai pas suivi parce qu’effectivement les gens qui sont partis, la plupart sont revenus. On sait que, effectivement, il y a eu BlueSky qui a été, qui a été créé, mais qui n’est pas très pertinent. Il y a très très peu d’échanges. Donc bien malgré moi et même contre mon avis, je suis toujours sur X parce que je considère qu’informer le plus grand nombre, c’est important, peu importe la personne qui est derrière tout ça. Effectivement, il faut passer outre parce que les gens sont beaucoup sur X, notamment les réseaux sociaux, les médias, pardon. Donc pour moi, ça reste indispensable pour mon travail de me retrouver, d’être sur ce réseau social, même si je ne cautionne pas du tout ce qui est fait par son par son directeur !
– Allez, on se retrouve sur les différents réseaux et sur X. N’hésitez pas à réagir à cet épisode si ou à poser des questions. Merci beaucoup Paul Marquis donc d’être passé dans Soluble(s). À bientôt !
– Merci pour l’invitation. À très bientôt !
– Voilà, c’est la fin de cet épisode. Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous. Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet, csoluble.media. À bientôt 😉
POUR ALLER PLUS LOIN
– Les Applications météo :
La météo du 13 : lameteodu13.com
Prévi+ : previplus.fr
Le site d’E-météo service : e-meteoservice.fr
– Voir aussi site de vigilance météo de Météo-France : vigilance.meteofrance.fr
– Réseaux sociaux :
Suivre Paul Marquis sur X (anciennement Twitter) & sur Instagram
– Et aussi :
Les modèles météo sur Météo Ciel
TIMECODES
00:00 Introduction
01:39 Le parcours et la passion de Paul Marquis
03:35 La distinction essentielle entre météo et climat expliquée
05:09 Ses outils de travail
07:59 L’évolution observée du climat
13:24 Prévoir la météo avec précision
16:01 Les entreprises et les activités météo-dépendantes
17:30 Les alertes météo
21:54 La montée du climatoscepticisme et la désinformation
23:56 La colorisation des cartes météo
27:18 Conseils pour s’informer sur la météo
28:18 Ressources
29:54 Merci à Paul Marquis !
30:27 Fin
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