[TRANSCRIPTION] Les altruistes ont leur réseau social, il s’appelle Altruwe
Un antidote aux réseaux sociaux traditionnels, trop souvent anxiogènes ? Altruwe est un site web et une application gratuite inspirante qui “vise à cultiver l’altruisme comme solution aux défis du siècle ». Une plateforme qui popularise et viralise des contenus positifs qui donnent envie d’agir.
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Un mouvement franco-québécois initié, fin décembre 2021, par Jérémie Mani et Yves Delnatte.
Après la revente de leurs sociétés, ces deux entrepreneurs du numérique ont décidé “de faire leur part”. Ils se sont donnés mille jours pour “créer de l’impact”!
Pour eux, l’altruisme est la “valeur partagée par tous ceux qui aspirent à changer d’époque. Or cette valeur se cultive et se partage”.
Altruwe est une initiative sans but lucratif portée par la fondation éponyme qui a organisé, en mars 2023, la première édition du Podcasthon.
Cet événement caritatif a mobilisé plus de 300 podcasts francophones qui ont tous mis en lumière dans leur programme une association qui leur tenait à cœur de faire connaître.
Pour tout savoir de cette plateforme qui rassemble déjà vingt-cinq mille altruistes, Soluble(s) a ouvert son micro à Yves Delnatte, cofondateur d’Altruwe.
Transcription (automatisée)
Bienvenue dans un nouvel épisode de Soluble(s).
Aujourd’hui, je souhaite médiatiser une solution qui donne de l’écho à l’Altruwesme.
Cela passe par le monde digital francophone.
Bonjour Yves Delnatte.
Bonjour Simon.
Tu es le cofondateur d’Altruwe, un site web et une appli gratuite inspirante qui vise à cultiver l’Altruwesme comme une solution au défi du siècle.
Alors, on va voir ensemble ce qui se cache derrière cette phrase.
Comment ça marche et en quoi Altruwe peut être une alternative aux réseaux sociaux anxiogènes?
Mais d’abord, vous le savez, j’ai l’habitude de m’intéresser au parcours et s’inviter.
On peut dire que tu es un accro au digital.
On peut dire que je suis un accro au digital, mais à l’innovation et aux personnes que je rencontre dans cet univers de start-up au départ et d’entreprises numériques tout à fait.
Donc, un parcours dans le numérique.
Tu es français, mais tu es établi au Québec.
Ça fait cinq ans que je suis au Québec, à Montréal plus exactement.
J’ai un parcours d’entrepreneur récidiviste, pour utiliser une expression, pour utiliser mon cours en ce moment.
J’ai créé ma première société.
J’avais 16 ans, plutôt dans l’événementiel.
Puis après, j’ai enchaîné des études de commerce en France et en Angleterre.
Puis j’ai eu la chance de créer plusieurs sociétés dont la plus grande était une entreprise informatique qui faisait du développement sur mesure pour des grands comptes ou des associations ou des PME dans le digital.
Donc, j’ai eu la chance de revendre cette société il y a deux ans maintenant.
Et au cours d’une rencontre incroyable avec mon acolyte, coprésident Jérémie Mani, on a rassemblé nos idées et est né Altruwe.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Comment vous définissez, chez Altruwe, l’Altruwesme justement?
L’Altruwesme, il y a beaucoup de définitions, mais ce qui nous a réuni, c’est sans doute cette valeur fondamentale.
On avait la conviction que l’Altruwesme était la valeur partagée par tous ceux qui voulaient un peu changer d’époque.
On était encore à un an de la fin du confinement, de tout ce qui se passait un peu dans le monde.
On était persuadé que lorsqu’on utilisait un réseau social, ou le numérique, et qu’on mettait à disposition du monde, on pouvait en faire quelque chose de bienveillant.
Et on était persuadé que le pari du mimétisme social, à lire des choses qui étaient positives, allait rendre les gens plus positifs.
Donc notre ambition, c’était de créer cette dynamique qui allait fédérer finalement les défis, les engagements associatifs, les belles histoires Altruwestes à travers le monde.
Et qu’en lisant ces belles histoires, on allait nous-mêmes devenir meilleurs.
Donc c’était d’utiliser la force des réseaux sociaux pour mettre en avant l’Altruwesme et rendre meilleure toutes les personnes en partageant des initiatives inspirantes et en se donnant un temps à développer ce réseau social.
C’est ça un peu le pari.
Donc le mimétisme et cette idée, vous l’avez eu en commun avec un acolyte, un associé, je ne sais pas.
Comment ça tombe?
En tant qu’acolyte, j’aime bien cette expression-là.
On nous a dit que des fois c’était négatif.
Donc on est coprésident du fonds de dotation Altruwe qui détient un réseau social et qui a fait beaucoup d’autres opérations comme le podcashton et une prochaine affaire sur LinkedIn.
Mais ce réseau social aujourd’hui, c’est 25 000 personnes qui tournent autour de nos réseaux sociaux et de la communauté des Altruwestes et qui partagent, qui rassemblent, qui modèrent, qui organisent en fait leur profil avec des initiatives inspirantes.
Donc, j’engage tout le monde à découvrir sur altruwe.com cette application qui permet, et ce site web qui permet, de s’inspirer et de s’engager aussi pour des associations si on a un peu de temps.
En ce moment, c’est important.
Alors, on va avoir ça un petit peu dans le détail.
Est-ce que déjà, on peut considérer que c’est un peu un antidote aux infos négatives, aux clashes et aux autres fake news qui sont quand même sur-performants sur les réseaux sociaux traditionnels.
Là, c’est un espace bienveillant.
Il faut se connecter sur le réseau social.
Quel contenu on trouve sur Altruwe?
J’aime bien cette notion, Simon, tu l’as dit, d’antidote.
On ne l’avait pas encore dit de ça.
On a eu de nombreux interviews, on nous reprise dans des médias qui nous ont fait vraiment plaisir.
On était des fois l’alternative à des réseaux sociaux existants et massifs, mais qui partageaient des fois la haine en ligne et qui étaient anxiogènes, comme tu l’as dit.
Donc, chez nous, on ne peut pas trouver ça.
Il y a une médiation qui se fait par les Altruwestes.
On a assez bien développé ça pour que toi-même, moi-même, on puisse valider des articles et en fonction des sujets, il faut avoir un certain nombre de validations pour que les articles se diffusent.
On encourage l’engagement, l’action d’identifier ce que chacun pourrait apporter par des associations.
Et ça fonctionne parce que j’ai plein de personnes qui ont lu des articles et qui ont eu l’idée de créer une association dans leur région pour faire la même chose.
J’ai même ma fille qui a créé une maraude pour aider les SDF du quartier en lisant des belles choses qu’elle disait sur Altruwe.
Donc ça fonctionne.
On sait que cette recette fonctionne à partager des choses bien.
On fait des choses bien.
Donc est-ce que c’est un antidote?
Ça contribue en tout cas à un effet de masque positif où actuellement tout le monde veut s’engager et en lisant des articles sur Altruwe, en partageant nous-mêmes des belles choses que l’on voit à travers le monde, on rend l’un de meilleur.
Donc c’est sans doute une solution.
En tout cas, ce n’est pas la solution, mais c’est une des solutions qui contribue pour beaucoup au bien-être et à la bienveillance et donc à l’Altruwesme.
Mais c’est comme ça que lorsqu’on a créé le réseau social et qu’on a eu le doublement un peu de Mathieu Ricard, lorsqu’on a commencé à échanger avec lui, derrière beaucoup d’autres personnalités comme Frédérique Bedos, comme Nicolas Froissard, comme Thierry Marx, comme Laurent Gounelle et plein d’autres se sont engagés.
Puis après, des influenceurs et puis après, beaucoup de bénévoles qui nous ont aidés.
Et aujourd’hui, on est fort d’une communauté de 25 000 personnes qui grammitent autour de nous, donc c’est génial.
Alors 25 000 personnes qui ont donc accès à des contenus positifs ou inspirants, parce que positif, c’est un peu vague.
Inspirant, c’est un mot qu’il faut faire attention avec, parce que c’est un peu utilisé à tout bout de champ.
Moi, j’ai noté de ton côté que tu emploies le mot de mimétisme, c’est-à-dire que ce sont des contenus qui sont souvent issus de la presse.
Est-ce que des organisations peuvent aussi promouvoir certaines actions sur l’appli?
C’est une bonne question.
Au début, c’était surtout des personnes qui partageaient, qui rassemblaient des informations, des réflexions, des initiatives Altruwestes.
Et Altruwe permettait d’organiser leur partage sur ce réseau, donc d’en décupler la portée.
Il faut nous voir un peu comme un hygiaphone, d’accord?
Tu lis une belle action qui est faite pour telle association dans ta région, tu trouves un article dans la presse, tu trouves un blog qui respecte un short éditorial, tu trouves un podcast, tu trouves une vidéo sur YouTube ou autre chose, tu la partages sur Altruwe pour en découpler la portée.
Donc on retrouve un certain nombre de sources d’inspiration, enthousiastes et mobilisatrices en fait pour promouvoir l’Altruisme et ainsi un enjeu des actes positifs concrets, impactants et les personnes peuvent s’engager.
Et donc, pour répondre à ta question, oui, depuis peu, on a une cinquantaine d’associations qui sont déjà mises sur Altruwe pour partager aussi ce qu’ils font avec leurs associations, pour qu’on devienne un peu l’almanach de ces associations et que les altruistes qui sont très engagés puissent découvrir l’actualité de ces associations, s’engager, faire des dons ou trouver des personnes qui pourraient être intéressées pour les partager et organiser leur mise en avant.
Donc c’est le pouvoir du partage, la promotion de l’altruisme au service d’un monde meilleur.
C’est un peu comme ça qu’on concrétise en général Altruwe.
On parlait tout à l’heure d’antidote.
Voyons concrètement comment la modération s’organise, comment fonctionne le réseau social.
Il est gratuit, sans but lucratif et c’est 100 % garanti sans algorithme, c’est-à-dire?
En fait, on a eu la chance de développer…
Comme on vient du monde du digital, Jérémie et moi, Jérémie venait justement du monde de la haine en ligne sur les réseaux sociaux avec sa société.
Moi, j’étais dans le monde numérique et on développait des sites web à la demande et on travaillait sur tout ce qui était…
On a mélangé nos deux personnalités, nos idées, le réseau qu’on avait au départ pour développer cette idée et d’avoir les premiers investisseurs qui nous ont rejoints.
L’algorithme, aujourd’hui, on n’en a pas, c’est simplement l’interface que l’on a qui permet de dire que sur tel sujet, il faut un certain nombre de personnes qui vont modérer ce contenu.
Si les personnes ne modèrent pas ce contenu, le contenu ne pourra jamais paraître sur Altruwe.
On a la garantie, alors bien sûr, on a développé des petites choses derrière qui analysent leur centre .. qui sont dessus.
On a une charte éditoriale qui est envoyée à chacun.
Mais tous les jours, les altruistes qui sont engagés avec nous ont un certain nombre de contenus à valider pour qu’ils puissent être diffusés.
Et au bout d’un certain nombre de validations, ce contenu, on peut le retrouver sur Altruwe.
Les associations vont avoir les mêmes choses.
Elles vont pouvoir développer leur propre page et proposer des contenus qui sont soumets à cette modération.
Vous avez lancé ce réseau social en 2021.
Il y a une dimension internationale.
France, Afrique, Québec, c’est tout l’espace francophone.
C’est important que ce soit mondial?
Ça pourrait être une autre étape.
Aujourd’hui, on a eu la chance de vendre nos deux sociétés avec Jérémie.
On a décidé d’investir cet argent en développant et en faisant de notre part, en développant un réseau social qui pouvait toucher à beaucoup de catégories d’associations.
On ne trouverait pas notre bonheur à trouver des informations sur chaque association différente.
On a démultiplié cette portée avec notre hygiaphone qui est Altruwe.
Donc oui, c’est très important pour nous de pouvoir lancer ce réseau social et continuer à le développer.
Et aujourd’hui, on est assez fiers de ça et on développe un certain nombre d’événements qui vont permettre de le rendre encore plus médiatiques et avoir de plus en plus de personnes touchées.
On va parler de ces événements, mais juste une question sur le modèle économique.
C’est ça que vous dites qu’il n’y en a pas.
Qu’est-ce que ça veut dire?
On voit que c’est bien documenté, c’est ça.
Il n’y en a pas.
Aujourd’hui, on est au taux investi de l’argent.
On s’est donné 1000 jours parce qu’on a l’habitude de gérer des projets.
Donc 1000 jours pour créer de l’impact.
Tout projet ambitieux doit se donner à un horizon.
Donc nous, c’est 1000 jours.
Est-ce qu’on va garder l’application derrière?
Est-ce qu’on va faire d’autres événements?
Oui, on en a fait aller plus loin.
Aujourd’hui, on est à peu près à la moitié de l’aventure.
On a quand même eu un impact certain.
Mais aujourd’hui, on a besoin peut-être, dans un futur modèle économique, d’avoir des dons, des mécènes, parce qu’on vit de ça aussi.
Nous, on ne se paye pas, on ne se paiera jamais.
Mais par contre, si on a envie d’avoir une équipe qui nous aide et qui ne sont pas que des bénévoles qui s’enchaînent, ce serait génial de pouvoir faire ça.
Ce serait génial de pouvoir financer des projets aussi qu’on lance.
On a lancé Podcasthon, j’en ai parlé.
C’était un succès foudroyant en même pas quatre mois.
C’est-à-dire qu’on a prouvé à cet écosystème qu’on était capable de faire des projets comme une startup, mais dans un monde qui n’est pas l’habitude de ça.
Donc, on va très vite.
On s’est librement inspiré de ZEvent et du Téléthon.
Là, on lance un autre projet de donation sur les réseaux sociaux avec LinkedIn.
On en parlera très prochainement.
On a envie de faire un TEDx avec beaucoup d’associations qui sont très engagées.
On a plein d’idées.
On déborde d’idées avec Jérémie.
Le plus dur, c’est de les mettre en place et d’avoir le temps pour le faire.
Aujourd’hui, je pense que ça pourrait nous aider de faire cette levée de fonds philanthropique.
C’est comme ça qu’on l’appelle en interne pour pouvoir nous aider à nous décupler et avancer et nous aider.
Aujourd’hui, on a eu la chance d’avoir notre première donation.
Il y a une semaine, avec le groupe Malakoff Humanis, qu’on remercie encore.
On est leur coup de cœur.
Donc, on espère qu’il y aura beaucoup d’autres qui vont nous aider plus de ce qu’on veut faire.
Un appel qui est lancé à la générosité des citoyens, mais aussi, on l’a compris, au mécénat des entreprises.
Altruwe, pour dire oui à l’altruisme, c’est votre baseline.
Je mets tous les liens de votre site en description, les liens vers les stores d’applications mobiles.
Je vais créer aussi un compte et je vais essayer de jouer le jeu de l’Altruwesme sur la plateforme.
Bon, sur toi.
C’est noté.
Yves Delnatte, merci d’être passé dans Soluble(s).
C’est un plaisir, merci.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet www.csoluble.media.
À bientôt!
Écoutez l’épisode complet. (Seul le prononcé fait foi)
POUR EN SAVOIR PLUS
- Le site Internet du réseau social altruwe
https://altruwe.com/ - L’appli dans l’Apple Store (iPhone)
https://apps.apple.com/fr/app/altruwe-dire-we-%C3%A0-laltruisme/id1581421183 - L’appli sur Google Play (Android)
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.altruwe&hl=fr&gl=CA - Le site du Podcasthon
https://www.podcasthon.org/
TIMECODES
00:00 Introduction
00:55 Yves est un “entrepreneur récidiviste” spécialiste du digital
02:00 L’altruisme, c’est quoi ?
03:58 Altruwe, alternative et antidote aux réseaux sociaux anxiogènes
06:36 Quel type de contenus ?
07:49 Le fonctionnement
10:07 Pas de modèle économique !
11:49 Merci à Yves Delnatte !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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