[TRANSCRIPTION] Born in PPM – Qu’est-ce que ce projet photo qui sensibilise sur la hausse du CO2 dans l’atmosphère ?
Depuis quand ça part en vrille ? À quel moment notre histoire individuelle recoupe-t-elle celle de l’impact global des activités humaines sur le climat ?
Écouter plus tardPour le montrer, la photographe Mary-Lou Mauricio a fondé “Born in PPM”, en 2022.
Ce projet sensibilise le public sur le réchauffement climatique en proposant à des particuliers d’être pris en photo en arborant sur leur corps leur année de naissance convertie en unité de mesure PPM.
Les PPM, ce sont les parties par million de gaz carbonique (C02).
Pour Soluble(s), Mary-Lou Mauricio détaille le sens de son projet et l’intérêt, selon elle, pour les citoyens et les décideurs, de prendre la mesure de cet enjeu climatique en se hissant à hauteur d’homme, de femme et d’enfant.
Transcription (automatisée)
Article source : Born in PPM – Qu’est-ce que ce projet photo qui sensibilise sur la hausse du CO2 dans l’atmosphère ?
Bienvenue dans un nouvel épisode de Soluble(s).
Aujourd’hui, je souhaite médiatiser un projet photographique qui donne un visage à l’accélération du changement climatique.
Bonjour, Mary-Lou Mauricio.
Tu es une photographe et la créatrice du projet Born in PPM.
Tu nous diras ce que sont ces parties par millions et pourquoi connaître et diffuser son année de naissance en unité PPM peut contribuer à mobiliser autour des défis climatiques.
Mais d’abord, on veut en savoir plus sur ton parcours.
Et on peut dire qu’en devenant une photographe professionnelle, tu as opéré ce qu’on appelle une bifurcation.
Tu faisais quoi avant?
Oui, alors avant, j’étais cadre en entreprise.
En fait, ce qui s’est passé, c’est que quand j’étais jeune, j’ai appris la photo au lycée, mais je n’avais pas osé faire photo comme étude pour plusieurs raisons.
Et je pense pas mal parce que j’étais une femme et puis fille d’immigrés, donc j’avais pas osé, j’avais mis ça de côté comme une passion.
Du coup, j’ai fait une école de commerce et après, j’ai été cadre dans des grands groupes, notamment j’ai travaillé chez Cartier, chez Vuitton, chez L’Oréal.
Pas mal en communication, en événementiel et à la fin, un peu en RSE.
Et malheureusement, j’ai fait un burn out il y a quatre ans, malheureusement, ou peut-être heureusement, parce que je n’ai osé, du coup, me lancer en photo.
Je me suis formée à la photographie pour devenir photographe professionnelle.
Voilà.
Et en parallèle, je suis tombée amoureuse de la fresque du climat.
Et c’est comme ça qu’est né le projet Born in PPM.
Alors, un projet qui a du sens et qui donne du sens aux images que tu prends, aux clichés que tu proposes aussi et qui sont régulièrement publiés, un projet de plus en plus visible.
On va prendre les choses dans l’ordre.
Ça veut dire quoi PPM?
Alors PPM, ça veut dire parti par million.
C’est juste une unité de mesure.
C’est comme un pourcentage, mais sur millions.
Et du coup, c’est l’unité qu’on utilise pour mesurer le CO2 dans notre atmosphère.
Les hommes, depuis 1850, depuis la révolution industrielle, brûlent de plus en plus d’énergie fossile, bien plus que ce que la nature est capable d’absorber, donc il y a un phénomène de cumul.
Et donc ça, on l’observe très clairement avec la mesure des PPM, qui est une donnée universelle, enfin en tout cas internationale.
On vit tous dans les mêmes PPM aujourd’hui.
Alors, c’est la concentration de ce fameux CO2, ce gaz carbonique.
Alors, quelques repères que tu donnes sur ton site internet.
Pour les enfants qui sont nés en 2022, le taux PPM était de 417.
Mais il doit absolument rester sous la barre des 450.
Pourquoi?
Bien pour espérer contenir le réchauffement de la planète à plus de 2 degrés à l’horizon 2100.
Le but de ton projet, c’est de montrer cette accélération.
Est-ce que le temps presse?
Voilà, moi, dans ce projet, je voulais démontrer deux choses.
L’accélération à travers les générations.
Parce qu’effectivement, à l’état naturel, en 1850, il y avait 280 ppm.
Et ça n’a pas augmenté de façon linéaire.
Début du siècle dernier, c’était plutôt 305 ppm.
Moi, je suis née en 1980 à 340 ppm.
Et c’est là, vraiment, dans ces dernières années, que c’est en 30 d’augmenter.
Mon fils, il est né à 399 et il a 10 ans.
Donc, c’est ça que je voulais démontrer.
Et une autre chose qui est absolument essentielle pour moi, c’est l’injustice climatique.
Il faut vraiment qu’on soit conscients.
Et quand je dis ça, c’est nous, les sociétés occidentales, qui vivons un peu l’eldorado des énergies fossiles.
On jouit au quotidien.
C’est super.
Je ne suis pas anti-progrès.
Mais il faut quand même être réaliste que ça a une conséquence.
C’est que ce taux de carbone, cette atmosphère plus chargée en carbone, on l’impose à des gens qui n’ont peut-être jamais contribué.
Donc, c’est ce qu’on appelle vraiment l’injustice climatique.
C’est qu’aujourd’hui, il y a des personnes qui subissent le dérèglement climatique, alors qu’ils n’ont pas contribué.
Ils n’ont peut-être jamais monté dans une voiture ni eu accès à un frigo.
Et pourtant, ils subissent ces PPM.
Oui, tu fais référence au fait que la concentration de gaz carbonique, c’est un phénomène planétaire et que tu parlais de la révolution industrielle.
Ce sont les pays les plus industrialisés qui ont beaucoup de temps d’avance sur ça.
Et l’injustice à laquelle tu fais référence, je pense, c’est le fait que d’autres personnes sur Terre n’ont pas justement contribué ainsi à l’augmentation du gaz carbonique.
Mais ils ont payé les conséquences avec ce réchauffement global.
Alors, si vous n’avez pas vu la miniature associée à l’épisode et que vous vous demandez pourquoi on vous parle de PPM et de photos, je voudrais quand même qu’on revienne sur le visuel et l’essentiel de ce projet, donc photographique.
Tes photos sont des portraits.
Est-ce que tu peux nous les décrire?
Ce sont des portraits en noir et blanc.
Et la particularité, c’est que c’est les personnes qui choisissent où ils vont mettre le taux de PPM de leur année de naissance sur leur corps, inscrit sur leur corps.
Et c’est eux qui décident de la posture qu’ils veulent prendre.
En fait, ce que je leur demande lors d’une petite interview, c’est qu’est ce qu’ils ressentent face aux changements climatiques et quels messages ils veulent faire passer.
Donc, ces photos en noir et blanc, elles sont à la fois toutes identiques dans l’esthétique, mais en fait, elles sont toutes différentes et individualisées.
Moi, jamais je décide comment la personne se met.
Elle doit prendre partie et décider de, voilà, de mettre en image, mettre en lumière ce qu’il ressent par rapport à cette situation.
Donc, c’est vrai qu’on a des postures qui reviennent.
Souvent, il y a des gens qui ont peur, d’autres qui ont envie de se protéger, d’autres qui ont envie de dire stop, d’autres qui ont envie d’agir.
Mais on a eu aussi plein de trucs originaux.
En fait, la créativité humaine est infinie.
Et donc, encore aujourd’hui, il y a des personnes qui viennent poser.
Et d’où j’avais jamais pensé, même à cette posture.
Voilà.
Des hommes, des femmes, des enfants, des groupes aussi.
Que je voulais, c’était être le plus universel possible.
À l’origine, j’avais fait une série de portraits, d’une trentaine de portraits que j’avais réalisés dans mon salon.
Et justement, je cherchais l’universalité.
Donc des personnes très âgées, des bébés, des personnes qui étaient nées à l’étranger.
Enfin, voilà, histoire d’avoir plein de profils différents, parce que le dérèglement climatique, ça touche bien tout le monde.
Les photos sont faites pour être vues, mais aussi partagées.
L’esprit, comment se saisissent les personnages, les personnes photographiées?
Comment se saisissent-elles de ces photos, justement, et de ce fameux chiffre qui correspond à leur année de naissance?
C’est vrai que moi, dès le début, quand j’ai commencé à faire ces photos, j’ai donné la possibilité aux gens d’avoir un petit texte pour accompagner la photo, pour expliquer ce que c’est les PPM.
Et finalement, c’est devenu viral.
Donc aujourd’hui, il y a des personnes qui viennent pour prendre leurs photos parce qu’ils sont très engagés autour du climat et qu’ils ont envie de mettre une image sur ce moment.
Donc, il y en a qui viennent en famille parce qu’ils ont envie de faire une photo de famille pour symboliser ça.
D’autres qui viennent pour avoir leur portrait professionnel, pour bien marquer dans le climat.
Et après, maintenant, le studio, je l’installe parfois dans des entreprises ou des événements, des institutions, où là, je peux avoir des personnes qui ne connaissent pas, mais à chaque fois, on leur explique bien ce que c’est les PPM.
Ils font l’interview et ils prennent la photo.
Et quand je leur envoie, ils ont la possibilité, s’ils le souhaitent, de le diffuser et de faire parler des PPM.
Et c’est pour ça que j’ai créé ce site Internet qui s’appelle borninppm.com.
Si vous écoutez, je vous invite à aller découvrir le taux de CO2 de votre année de naissance et vous découvrirez les portraits des personnes qui sont nées la même année que vous.
Alors, on t’entend parler de petites interviews, de questionnaires avant la photo.
Comment se passe concrètement une séance avec toi pour ce projet?
Ça prend du temps?
C’est facile, c’est décontracté?
C’est pas facile de se montrer face à un photographe pour justement dire quelque chose sur le climat.
Comment tu t’y prends?
Alors, déjà, je suis pas seule parce que j’ai une équipe à chaque fois avec moi qui est plus ou moins grande en fonction de l’échelle de l’événement où on est.
Mais en gros, à chaque fois, il y a un moment de sensibilisation, c’est-à-dire qu’on explique les PPM.
Moi, je n’ai vraiment pas envie que quelqu’un participe.
Alors déjà, c’est libre, on n’est pas obligé de participer.
Mais si on participe, il faut vraiment avoir compris ce que c’est les PPM.
C’est quoi le problème de la combustion des énergies fossiles et pourquoi il faut réduire.
Et ensuite, il y a l’interview, c’est permettre aux gens de s’exprimer autour des émotions.
Et c’est lors de cette interview que l’idée, c’est d’accompagner la personne pour qu’elle trouve la meilleure posture, pour dire ce qu’elle ressent.
Ensuite, c’est une maquilleuse qui écrit le chiffre et qui va aussi aider à bien l’installer, bien installer la posture.
Et ensuite, moi, je prends la photo.
Après, c’est mon métier de mettre à l’aise les personnes.
Parfois, c’est plus facile, autrefois, non.
Mais voilà, on passe toujours un bon moment.
Voilà, j’espère.
Le projet Born in PPM est né en novembre 2022.
C’était en marge de l’actualité de la COP 27.
C’est la convention internationale des États autour du climat, sous l’égide des Nations unies.
Au moment où l’on se parle, cela va donc faire un an que tu animes ce projet.
Quel premier bilan tire-tu et quels sont les projets que tu as?
C’est que je pense que j’ai réussi, parce que vraiment, je pensais vraiment faire une série photo et que ça s’arrêterait.
Je pense que l’originalité du projet, c’est justement d’allier une donnée très scientifique et qui est irréfutable.
Je veux dire, c’est la mesure, voilà, c’est comme ça, c’est la mesure du carbone dans l’atmosphère.
On ne peut pas vraiment la remettre en cause.
Sinon, vraiment, on ne croit pas du tout en la science, voilà.
Et puis, le fait d’avoir allié les émotions, le fait qu’on ressent tous des choses.
Et c’est marrant, parce qu’il y a plusieurs personnes qui disent Ah, je vois souvent passer tes photos, mais ce n’est jamais les mêmes.
Parce qu’en fait, chacun apporte son message.
Donc, c’est vrai que j’ai…
Voilà, je suis super fière, super ravie d’avoir fait démocratiser un peu cette notion, même si le chemin est encore long, parce qu’aujourd’hui, je touche plutôt des personnes qui connaissent déjà un peu le sujet.
Et là, l’objectif, bientôt, c’est de toucher le plus grand public.
Donc, j’ai deux projets.
J’aimerais faire une exposition participative dans l’espace public où les gens viendraient coller leurs portraits pour que ça soit ouvert au plus grand nombre.
Et ensuite, j’ai un projet d’internationalisation.
Parce qu’il est évident que je ne prendrai pas l’avion pour ce projet.
Donc, je suis en train d’essayer de former, de voir comment former des photographes à l’étranger pour reprendre le même processus créatif et pour pouvoir, à terme, avoir la série de photos où il y aura des gens du monde entier.
Pour moi, ça serait fini en ce moment-là.
Oui, parce que tu es française, tu es basée à Paris.
Ce projet a un écho en Europe ou même peut-être ailleurs dans le monde.
Tu ne sais pas, tu nous le diras.
Mais en tout cas, la notion de PPM est diffusée.
Est-ce que tu peux nous parler un peu de comment c’est perçu à l’étranger?
Pour l’instant, j’ai eu des sollicitations.
Enfin, il y a eu des personnes qui ont repris la même idée spontanément.
En plus, ils se sont pris en photo.
Après, c’est vrai que ça fait des années que Greta Thunberg signe Born at, parce qu’en vrai, c’est Born at, mais moi, j’ai voulu faire un jeu de mots Born in.
Mais voilà, c’est quand même quelque chose qui est dans l’univers du militantisme climat depuis des années, puisque pendant la COP 21, il y avait des militants climat qui étaient rentrés dans le British Museum pendant la COP 21 et qui s’étaient tatoués leur PPM en guise de protestation parce que British Petroleum était le mécène principal.
Donc, c’est déjà quelque chose qui est un peu dans le langage du militantisme climat.
L’idée, c’est de le démocratiser pour vraiment mettre le doigt sur le gros problème.
C’est-à-dire que les PPM, ils sont en train de, puisque la dernière année où on a brûlé le plus d’énergie fossile, c’est 2022.
Donc voilà, alors à l’étranger, là, j’ai peut-être un projet pour le déployer en Roumanie, parce qu’il y a des personnes qui sont intéressées.
Voilà, à terme, j’aimerais vraiment créer une sorte de licence ou de créatif à permettre à d’autres personnes de dupliquer.
En revanche, il faut que ça soit des photographes professionnels, parce que ça demande quand même le matériel et puis les connaissances, enfin, je veux dire les compétences pour prendre des photos de portraits.
Alors, les personnes qui nous écoutent en France ou même à l’étranger, mais qui veulent se rendre en France peuvent donc te contacter à travers le site Internet.
Tu organises des séances particulières.
Comment ça marche?
Aujourd’hui, j’ai deux façons.
Je continue régulièrement à poser le studio dans une galerie à Paris qui s’appelle la galerie Beaudoin-Lebon.
Et là, les personnes, elles viennent et elles contribuent individuellement pour m’aider à financer le projet.
Et puis après, maintenant, il y a des entreprises, des institutions, des événements qui me demandent de venir installer le studio comme plutôt un atelier de sensibilisation.
Alors là, j’ai plutôt deux types, soit c’est vraiment, il y a la journée de l’environnement ou il y a l’inauguration d’un événement climat et du coup, je viens et les gens viennent au fil de l’eau.
Soit parfois, c’est des équipes RSE qui ont envie de faire leur portrait pour montrer qu’ils sont engagés.
Enfin voilà, il y a différentes façons de…
Et maintenant, je demande aux entreprises, parce que justement, j’ai envie que ce projet soit plus ouvert que le monde des engagés.
Du coup, maintenant, je demande aux entreprises de contribuer de 10 % de plus pour me permettre d’aller dans des associations, pour payer mon équipe ou payer les biais de train, la logistique, pour pouvoir aller toucher des publics qui sont éloignés du climat ou du monde de l’art.
Et donc, les particuliers sur le tarif de base, est-ce que tu peux nous donner?
Le tarif de base pour le portrait d’un particulier, c’est 100 euros.
Après, j’ai un tarif qui est à 35 euros pour les chômeurs étudiants et ce que j’appelle libre conscience, c’est-à-dire que moi, je ne demande pas de justificatif si on considère qu’on n’a pas les moyens et j’irai pas vérifier.
En revanche, je demande quand même une contribution de 35 euros pour financer tout ça, le site Internet, le projet, le déploiement du projet et payer mon équipe, bien entendu.
Mary-Lou Mauricio, donc Born in PPM, je mets le lien de ton site Internet en description où il y a pas mal d’informations, évidemment.
Ces photos qu’on peut voir, qu’on peut parcourir, on peut, tu le disais tout à l’heure, calculer son année PPM.
Alors tu disais la tienne, moi j’ai vu pour la mienne, je vois qu’on n’est pas loin en termes de date PPM, parce que la mienne est de 341 PPM, ce qui veut dire que je suis né en 1982.
Merci pour ces photos, ce travail et cette information.
Merci d’être passée dans Soluble(s).
Merci pour l’invitation.
À bientôt!
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site Internet : csoluble.media.
À bientôt !
POUR ALLER PLUS LOIN
Voir le site : borninppm.com
TIMECODES
00:00 Introduction
00:50 Son parcours professionnel avant de bifurquer
02:02 Pourquoi avoir choisi cette approche ?
05:21 Description des portraits photo réalisés par Born in ppm
07:14 Un projet viral
08:42 Ça se passe comment, une séance photo avec Mary-Lou Mauricio et son équipe ?
10:11 Un an après son lancement, où en est le projet ?
11:05 De nouveaux projets et l’international ?
13:30 Comment participer ?
15:18 En quelle année ppm sommes-nous nés, Mary-Lou et votre serviteur, Simon Icard ?
15:54 Merci à Mary-Lou Mauricio !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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A bientôt,
Simon
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