Gagnant-gagnant.
Des logements meublés et équipés réservés aux étudiants et apprentis à prix modéré.
Des corps de fermes reconvertis qui assurent une diversification de revenus à des agriculteurs.
Depuis 1995, l’association Campus Vert rapproche étudiants en quête de logement et exploitants agricoles en quête de nouveaux revenus. Fondée dans le Nord, Campus Vert propose plus de 600 logements, 20 a 30% moins chers que le prix du marché en ville.

Une offre de studio ou T2 indépendants situés en zone rurale à 20 minutes maximum des lieux d’étude

Transcription (automatisée)

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Soluble(s).

Aujourd’hui, je souhaite médiatiser une solution pour trouver un logement étudiant à bon prix et qui permet à des agriculteurs de diversifier leurs revenus.

Bonjour, Odile Colin.

Vous êtes la directrice de Campus Vert, une association qui est née dans le nord de la France.

Elle est déjà plus âgée que les étudiants qui s’adressent à elle pour trouver la perle rare.

Expliquez-nous comment est née Campus Vert.

C’était en 1995.

Oui, tout à fait.

En 1995, c’était pour répondre aux demandes des agriculteurs qui disaient j’ai des bâtiments à rénover, mais je ne sais pas quoi en faire.

Je ne veux pas forcément faire du tourisme.

Et puis, en parallèle, on avait des centralisations de l’université de Lille.

Avant, tout se passait à Lille.

Et après, ce sont les villes moyennes qui ont commencé à accueillir des étudiants.

Mais les villes n’avaient pas suffisamment de logements pour étudiants.

Donc, en parallèle, est venue l’idée de dire, mais si on accueillait des étudiants à la campagne.

Donc, ça a démarré sur la ville de Béthune, dans le Pas-de-Calais.

Et donc, en 95, puis après, jusque dans les années 2000.

Ensuite, on s’est développé au niveau du département du Pas-de-Calais.

Et ensuite, régional.

Et aujourd’hui, nous sommes une association nationale.

Alors, on va voir tout ça ensemble et dans le détail.

Comment ça marche?

Qui peut en bénéficier?

Pourquoi les agriculteurs de votre réseau se lancent dans ces projets avec vous?

D’abord, le principe est de proposer une alternative moins chère aux logements étudiants qui sont souvent dans les centres-villes.

Du coup, où on trouve les logements, les locations Campus Vert?

Alors, c’est sur un corps de ferme situé à moins de 20 minutes de chaque ville universitaire des Hauts-de-France.

Et ce sont des exploitations ou encore en activité.

Pouvez-vous nous décrire ces logements donc à la ferme?

Oui, bien sûr.

Ce sont des agriculteurs qui transforment un bâtiment de leur corps de ferme, donc une ancienne grange, une ancienne étable en T1 ou T2 pour les étudiants.

Donc c’est sur le corps de ferme, mais ce n’est pas chez l’habitant.

Ce sont des logements qui vont de 21 à 40 mètres carrés, et donc entièrement meublés et équipés.

Vous avez commencé dans le Nord de la France.

On vous trouve à d’autres endroits maintenant, alors toujours en France.

Quels sont les principaux territoires?

Nous sommes en Bretagne, autour de la ville de Rennes, et en Île-de-France, dans les Yvelines et en Seine-et-Marne.

Le prix des loyers est un facteur essentiel et encore plus pour les étudiants, lorsque l’on sait que le coût du logement pèse lourd dans leur budget et compte pour 60 % parfois de leurs dépenses.

Quels sont les loyers proposés par les propriétaires agriculteurs qui passent par Campus Vert?

La volonté du conseil d’administration de notre association, c’est d’avoir en effet des loyers modérés.

Donc, ils sont systématiquement 20 à 30 % moins chers que le loyer moyen de la ville dont ils dépendent.

Donc, en fait, c’est en fonction de la surface et si c’est un T1 ou un T2 et donc.

Mais par exemple, pour vous donner un exemple, sur l’île, on est en bas de 260 euros pour un T1 de 21 mètres carrés, un petit 400 euros pour un T2 de plus de 40 mètres carrés.

Alors, on imagine que par le bouge à oreille, ces logements sont très prisés.

Mais dites-nous quand même quelles sont les conditions pour devenir locataires et pour celles et ceux qui nous écoutent, comment procéder pour voir si des logements sont disponibles?

Alors, tous nos logements sont réservés aux étudiants, aux jeunes en contrats d’apprentissage, contrats de professionnalisation ou également aux stagiaires d’entreprise, puisqu’ils sont étudiants à un autre moment.

Et donc, il suffit de faire une demande sur notre site campusvert.com, remplir une demande de logement et donner la ville où ils souhaitent être hébergés.

Et à ce moment-là, nous on donne des coordonnées des propriétaires qui ont des logements disponibles.

Ensuite, à eux, de prendre contact avec l’agriculteur pour visiter le logement et avoir des informations complémentaires.

Puis, une fois le logement visité, si l’un et l’autre sont d’accord, ils signent un contrat de location d’un an.

Et ils ont simplement des frais de dossier qui s’élèvent à 35 euros.

Et à ce moment-là, ce qu’on leur demande, c’est justement un justificatif comme quoi ils sont bien étudiants.

Et c’est tout.

On n’a pas besoin de justificatif de ressources.

Peu importe.

Alors, bien souvent, il faut quand même un véhicule pour ces logements-là, puisque, évidemment, les exploitations sont en dehors des villes universitaires.

Alors, on essaie de mettre en place un peu…

C’était un petit peu le point faible de ce concept, la voiture.

Donc, on essaie de mettre en place du covoiturage.

Donc, ça, ça marche bien entre les différentes exploitations même.

Et puis, il y a beaucoup de propriétaires qui, aujourd’hui, proposent des vélos aux jeunes qui peuvent rejoindre les transports en commun quand ils sont à un kilomètre ou des choses comme ça.

Ce sont des logements-meubles?

Oui, oui, oui, oui, oui, entièrement meublé, équipé.

L’étudiant peut simplement arriver avec sa valise et dans chaque logement, l’étudiant, quand il arrive, on lui offre également une connexion internet.

Alors, on l’a compris, mais on l’a dit au début, Campus Vert s’inscrit dans une démarche que vous présentez comme gagnant, gagnant.

Voyons maintenant ce qui séduit les exploitants agricoles qui se lancent.

Donc, avec vous, il y a un gisement d’espace à reconvertir en logement et à valoriser dans les fermes en France.

Oui, oui, oui, tout à fait.

Au moment de la mise aux normes, il y a beaucoup d’exploitation, surtout quand ça a démarré dans le Pas-de-Calais, où les bâtiments sont bas.

Donc, ils ont créé d’autres bâtiments, des hangars, etc.

pour leur métier.

Et donc, ces bâtiments-là n’étaient plus du tout utilisés.

Et évidemment, ça abîmait, alors quand il faut refaire une toiture, etc.

Donc, c’est là où ils ont eu envie de faire autre chose.

Et donc, c’était dommage.

Donc, ils ont besoin d’une diversification, les agriculteurs.

Et donc, c’était dommage de laisser s’abîmer également tous ces bâtiments.

Alors, pour eux, c’est intéressant.

Ce qui est intéressant aussi, c’est que le Campus Vert les accompagne.

Les accompagne aussi bien dès le démarrage, c’est-à-dire dans un petit peu le concept, ce qu’il faut et ce qui plaît au niveau des jeunes.

Ils les accompagnent également financièrement pour certaines régions, comme pour les Hauts-de-France.

Ils sont soutenus et aidés puisqu’ils s’engagent justement à proposer des loyers modérés.

Donc, ils sont une aide pour la transformation de leur grange.

Et on les accompagne également dans la recherche d’étudiants.

Donc, ce n’est pas l’agriculteur qui doit commencer à chercher les étudiants au moment où un logement se libère.

On imagine que ce sont des investissements relativement conséquents pour les propriétaires.

Donc, ils doivent être attentifs à la notion de retour sur investissement.

Quel est votre retour d’expérience sur ce point?

C’est des projets que les agriculteurs peuvent amortir au bout de combien de temps?

Alors, c’est aujourd’hui un agriculteur qui transforme une grange.

Il va les transformer souvent en cinq ou six logements pour étudiants.

D’ailleurs, six, c’est le maximum.

Il faut compter à peu près 50 à 60 000 euros par logement au niveau de l’investissement.

Alors, comme ils sont aidés, c’est sûr qu’ils ont un retour sur investissement qui est autour de 12 à 15 ans.

Autant, il y a quelques années, il était plutôt de l’ordre de 8-10 ans.

Donc là, aujourd’hui, on vient avec un retour sur investissement autour de 12 à 15 ans, ce qui n’est pas, c’est encore intéressant pour le propriétaire.

Parlons de vos projets.

Vous m’avez parlé des différents territoires.

Est-ce que vous avez des projets de développement, des demandes?

Puisque cette association est née, on l’a dit, en 1995.

Est-ce qu’il y a des nouveaux besoins qui s’expriment dans de nouveaux territoires?

Oui, tout à fait.

Nous, on aimerait bien être présents sur d’autres territoires.

Donc, notre souhait est de couvrir déjà le grand Nord, donc aussi bien en Normandie, Pays-Loire, pour rejoindre aussi, et donc sur toute la Bretagne également, l’Île-de-France, ce serait donc déjà sur toutes les villes universitaires à ce niveau-là.

Donc, on a quelques organiques qui nous sollicitent pour développer.

Et donc, on commence à se développer un petit peu plus, tout à fait.

Le souci, c’est que nous sommes une petite association et donc, c’est compliqué de se développer, nous ne sommes que deux.

Et puis, il faut, notre souhait est aussi d’impliquer les organismes sur un territoire.

Donc, on est vraiment dans un souhait de développement local.

Donc, du coup, c’est toujours très, très long de dynamiser tout le monde, de se mettre d’accord tous autour de la table.

Ça s’appelle Campus Vert, c’est donc l’association qui met en relation à des étudiants en quête de logement et des agriculteurs en quête d’un nouveau projet et de nouveaux revenus complémentaires.

Je mets toutes vos coordonnées en description de cet épisode.

Odile Colin, merci d’être passée dans Soluble(s), le podcast qui médiatise les solutions.

Merci.

Au revoir.

Voilà, c’est la fin de cet épisode.

Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.

Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet www.csoluble.media.

A bientôt.

Écoutez l’épisode complet. (Seul le prononcé fait foi)

POUR ALLER PLUS LOIN

• Le site Internet de Campus Vert
  www.campusvert.com

TIMECODES

00:00 Introduction
00:39 Comment le Campus Vert est né en 1995
01:52 Description des fermes qui accueillent des logements étudiants
02:43 Dans le Nord, en Bretagne, dans les Yvelines et en Seine-et-Marne
02:54 Les loyers sont à prix modérés
03:47 Comment en bénéficier ?
05:45 Un gisement d’espaces à reconvertir dans les fermes françaises
06:44 Comment campus vert accompagne les agriculteurs ?
07:25 Des investissements pour se diversifier
08:50 Campus Vert veut se développer pour couvrir tout le grand Nord de la France
09:41 Merci à Odile Colin !
Fin

Propos recueillis par Simon Icard.

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