[Transcription] Ouest-France, sa boussole pour informer sur l’écologie
Pourquoi le premier quotidien de France s’est-il doté d’une charte sur l’écologie ?
Cette boîte à outils en 13 points destinée aux journalistes du groupe fait du consensus scientifique sur le réchauffement climatique, un préalable, un élément central de contexte pour sa couverture de l’ensemble des sujets d’actualité.
Pour Soluble(s), Edouard Reis Carona, rédacteur en chef à Ouest-France et chargé du projet climat/environnement, détaille cette évolution de l’approche éditoriale du journal né en 1944 à Rennes.
Si les questions environnementales ont toujours fait partie du projet humaniste de Ouest-France, cette “charte pour un journalisme au niveau de l’enjeu écologique” lancée en février 2023, aide ses journalistes à “allumer une petite lumière” supplémentaire.
Elle leur permet de s’y référer pour alerter ou expliquer davantage aux lecteurs les impacts des activités humaines sur l’environnement ou le climat à chaque fois que l’actualité le demande.
Transcription (automatisée)
Article source : Ouest-France, sa boussole pour informer sur l’écologie
Bienvenue dans un nouvel épisode de Soluble(s).
Vous le savez ici, on pense que les médias font partie de la solution.
Aujourd’hui, je veux parler du premier quotidien de France et de sa démarche pour une meilleure information sur les défis climatiques et pour le vivant.
– Bonjour, Édouard Reis Carona.
– Bonjour.
Tu es un journaliste, tu es basé à Rennes, en Bretagne.
Tu es rédacteur en chef à Ouest-France.
Et entre autres rôles, tu es chargé du projet climat, environnement de l’équipe de rédaction de Ton Média.
On va parler de ce journal qui accompagne chaque jour ses lecteurs depuis 1944 et de comment, depuis 2023, vous vous êtes engagés pour hisser vos contenus à la hauteur de l’un des grands défis de notre siècle, à savoir le changement climatique dont on parle beaucoup ici dans Soluble(s), mais aussi la conservation de la biodiversité.
Mais d’abord, vous le savez ici, je me montre toujours curieux sur le parcours de nos invités.
Édouard, peut-on dire que tu as un goût prononcé pour l’information, mais aussi pour l’innovation afin de la délivrer, de la publier?
Alors oui, effectivement, moi, je suis journaliste depuis très longtemps en Ouest-France.
Ça va faire une trentaine d’années.
Donc, j’ai commencé comme simple correspondant en local.
Puis, j’ai intégré ce journal d’abord comme grand reporter au sport.
Et ensuite, j’ai basculé dans l’encadrement de cette rédaction.
Mais à Ouest-France, les encadrants de la rédaction, ce sont des journalistes qui continuent à écrire et à faire à l’occasion du reportage.
Et parce qu’on a toujours mis le journalisme au cœur du processus, parce qu’on est un journal qui produit et qui vend de l’information.
Donc, on estime que c’est aux journalistes de pouvoir être les mieux placés pour pouvoir toucher nos lecteurs.
Donc, j’ai été chef de la rédaction de Rennes, puis j’ai été directeur départemental du Morbihan avant d’arriver effectivement en 2012 au siège du journal à Rennes, où là, j’ai très rapidement rejoint l’équipe de la direction numérique qui se constitue à l’époque pour pouvoir accélérer les projets de transformation numérique.
Et donc, je suis effectivement d’abord dans un…
Enfin, j’ai été dans un premier temps rédacteur en chef délégué au numérique.
Et depuis deux ans maintenant, je suis rédacteur en chef central.
On est quatre rédacteurs en chef, chacun avec des secteurs bien précis de supervision, même si on supervise l’ensemble des rédactions, c’est-à-dire 700 journalistes, rien qu’à Ouest-France.
Et surtout des projets, enfin, dans l’accompagnement et la mise en place des projets d’innovation, que ce soit en numérique ou au-delà.
Et dans tout ce panorama-là, j’ai effectivement le périmètre des sports en supervision et le projet environnement, où j’ai effectivement récupéré ce projet il y a maintenant un an et demi, avec une volonté d’accélérer des choses qu’on avait déjà dans notre périmètre et qui devaient simplement aller plus vite, être plus structurées, être plus en rapport aussi avec l’urgence sur les questions environnementales.
Donc on a décidé, chez nous, on est un peu toujours comme ça, avec des gens qui sont plutôt des sponsors des projets, qui sont finalement en charge de l’organisation, de la coordination et de la mise à disposition des moyens pour pouvoir conduire ces projets et des pilotes qui sont dans l’opérationnel.
Et donc j’ai effectivement désigné trois pilotes sur la question environnementale parce que ça nous paraissait être un sujet suffisamment prégnant et important pour pouvoir être doté de journalistes et également d’un réseau très fourni, puisque aujourd’hui le réseau environnement Ouest-France comprend pratiquement 180 journalistes.
Donc c’est la preuve que ce thème est un thème central et transversal à toutes nos organisations.
Alors on va prendre tout ça dans l’ordre et dans le détail.
Donc Ouest-France cette année 2023 a marqué une accélération de cette démarche avec l’annonce d’un engagement.
Vous avez pris une décision et vous en avez fait part auprès de vos lecteurs, celle de faire du défi climatique et de la biodiversité, un des piliers de votre projet éditorial.
Alors tu commençais à nous le dire, mais en quoi ça consiste concrètement?
Vous vous êtes, j’allais dire, accordés ensemble autour de Valère.
Vous avez rédigé une charte.
À Ouest-France, les chartes, ça fait partie de l’ADN du journal, c’est-à-dire qu’on a une rédaction et un journal qui dépendent d’une association loi 1901, qui est complètement indépendante, qui a toujours mis le projet éditorial au cœur de sa stratégie, et qu’on a toujours cadré des grands éléments de l’information, comme les faits divers, la justice, les questions autour de la dignité des personnes, le respect des gens, et qu’on a mis aussi en place il y a quelques années de ça maintenant, une charte autour de la question égalité humaine dans les traitements, pour avoir des traitements les plus égalitaires possibles.
Donc, on a toujours eu cette culture de la discussion collective qui débouche sur des documents, qui sont ensuite des documents de travail sur lesquels les journalistes peuvent s’appuyer, qui sont des, on appelle ça des chartes, mais on pourrait appeler ça un cadre.
Et ce cadre-là, il est finalement très propre à Ouest-France, puisqu’on pourrait faire comme d’autres journaux, adhérer à des chartes qui sont des chartes collectives entre plusieurs titres, etc.
Et finalement, décider que le journal, il est finalement en adéquation avec le gros de ces chartes-là, et puis qu’il accepte d’être finalement signataire de quelque chose qui n’aurait pas été construit par ses propres équipes.
Ce n’est pas du tout la démarche de Ouest-France.
À Ouest-France, tous les textes qui sont des textes aux fondateurs ou qui encadrent, sont des textes qui sont discutés à l’interne, qui mettent plusieurs mois de discussion, qui sont des textes issus de réflexions au sein d’un collège des journalistes, mais pas seulement, qu’il y ait aussi des gens de d’autres services, que la direction puisse aussi participer à ces discussions pour affiner, avoir un texte qui est un texte un peu comme l’image du GIEC , qui est un texte consensus, qui finalement permet de donner un cadre extrêmement précis pour permettre à nos journalistes d’être les plus transparents possible dans leur fonctionnement au quotidien.
C’est-à-dire qu’on sait très bien qu’une charte, ça pourrait être perçu comme un élément de communication.
Nous, notre charte, elle est accompagnée d’un gros travail qui a été mené par nos trois pilotes et les journalistes du réseau, qui est une boîte à outils qui permet en face de chaque point de cette charte d’avoir finalement les éléments de compréhension de ces points pour ne pas être finalement dans quelque chose qui pourrait être de l’ordre du cosmétique en disant voilà 12 points ou 13 points et que ces 13 points répondent simplement à ce qui se dit à droite à gauche.
Nous, non, les 13 points répondent à ce qu’est Ouest-France, à comment Ouest-France se situe par rapport à ces questions environnementales, comment on a décidé de traiter ces questions sur le plan éditorial et que chaque point est extrêmement précis, détaillé, avec tout un ensemble d’éléments, que ce soit des cartes, des chiffres références, des discours, etc.
On puisse finalement avoir à chaque fois en rapport l’explication à ce point précis.
Les questions environnementales ont toujours fait partie du projet éditorial de Ouest-France, c’est-à-dire qu’à partir du moment où vous avez un projet éditorial qui est tourné autour de l’humain, autour des gens, autour du vivre ensemble, effectivement, la question climatique, la question environnementale fait partie de ce projet de vie commune.
Donc, on a toujours inscrit les questions environnementales écologiques dans nos traitements.
En revanche, on avait besoin de se situer par rapport à cette accélération du dérèglement climatique, par rapport à toutes les tensions qui pouvaient apparaître ici ou là dans les modes de traitement.
Il fallait surtout qu’on ait une rédaction qui soit la plus apte et la plus en mesure possible de traiter ces informations qui parfois sont très techniques en leur donnant des éléments de compréhension et en leur apportant le niveau de formation qui était nécessaire pour être les plus précis possible dans une information qui doit être extrêmement pointue pour ne pas laisser la place aux doutes.
Alors, je vais dire une évidence, mais je pense qu’il faut s’attarder un peu sur ce point.
Les journalistes et les médias travaillent à partir des faits et même seulement avec l’échec.
Mais ils n’ont pas toujours la confiance avec le public est à renouveler sans cesse.
Après tout, c’est peut-être normal de chaque jour faire nos preuves, faire ses preuves, mais vous avez souhaité indiquer dans cette charte dont on parle que la rédaction d’Ouest-France se tenait résolument du côté du consensus scientifique.
Pourquoi était-il important de le rappeler?
Et j’allais dire de le mettre même en premier point de cette charte.
Alors déjà, c’est parce que c’est un élément de contexte qui décide de tout le reste.
C’est-à-dire que quand vous avez décidé en tant que média que le consensus scientifique n’était plus un débat, mais qu’était une réalité sur laquelle on avait décidé de finalement de s’accorder, ben déjà, vous placez l’ensemble du contexte.
C’est-à-dire que si vous laissez un peu la place ou doute d’entrée, vous laissez la place à l’interprétation.
Nous, on ne veut pas laisser du tout la place à l’interprétation sur ce consensus scientifique qui aujourd’hui est celui issu des travaux du GIEC, mais qui est finalement le préalable à tout.
C’est-à-dire que si vous dites, oui, je crois aux dérèglements climatiques, mais le .. pose problème dans le traitement de l’information.
Nous, ce qu’on dit, c’est qu’aujourd’hui, il y a un consensus mondial de scientifiques qui, chaque année, établit un rapport.
Ce rapport, il est croisé, il est précis autant qu’il peut l’être.
Il n’est pas pétri de toute certitude parce qu’il est impossible d’avoir des certitudes.
En revanche, il donne des grandes tendances qui, elles, déjà ne sont pas démenties par les faits, et on le voit avec tous les événements climatiques, et ne sont pas non plus contestées dans la communauté scientifique dans son ensemble, puisque là encore, on est sur l’échelle.
En revanche, et ça c’est là où les mots d’un sens et tout doit être précis, c’est qu’on aurait pu écrire Ouest-France se place du côté de la science.
Or, la science, comme toute science, peut être amenée à être démentie, et qu’en l’occurrence entre le consensus scientifique et la science, il y a une différence sémantique qui est importante.
Or, on le voit, on le sait, il y a des scientifiques qui ne sont pas forcément alignés sur les travaux du GIEC , etc.
Nous, ce qu’on dit, c’est qu’on est aligné sur le consensus scientifique des rapports émis par le GIEC .
C’est-à-dire qu’on prend ces travaux-là qui nous paraissent sérieux, qui nous paraissent crédibles, pour ne pas être dans des discussions à n’en plus finir pour savoir est-ce que c’est le cas, est-ce que ça va se vérifier, etc.
Non, on part de ce postulat-là et derrière, on explique par les faits la situation telle qu’elle s’est écrite, par le témoignage, par le reportage, par la mise en perspective des fois de voies contradictoires, parce que le contradictoire peut aussi être pris en compte.
En revanche, une chose est sûre, c’est que vous n’aurez pas une voie complotiste ou qui remettrait en cause ces travaux du GIEC dans nos colonnes parce qu’on estime que le temps de ce débat-là, il est un peu passé et révolu, qu’aujourd’hui, on est plutôt dans la construction de ce qu’on doit faire collectivement ensemble pour éviter une catastrophe environnementale.
Donc, ça, c’était le préalable qui nous paraissait important à mettre en point 1.
Parce que si vous commencez à laisser une place au doute dans une charte, c’est-à-dire que tous les points suivants, finalement, ont peu d’intérêt et peu d’importance.
Pour rappel, le consensus scientifique, il est bien autour de ce réchauffement global de la planète avec des scénarios, d’ailleurs, qui peuvent évoluer selon les actions entreprises à titre individuel, mais aussi les actions mises en œuvre par la société et les pouvoirs publics.
Alors, les auditeurs de Soluble(s) adorent les solutions.
Écoutez bien ce point, car si vous ne le savez pas, Ouest-France donne aussi l’objectif de partager des solutions.
Et c’est pour ça que je faisais ce petit préambule, des solutions individuelles, mais aussi collectives.
Alors, dans le rôle que vous vous êtes donné, comment justement vous vous situez avec ce qui est plus rédaction?
Parce qu’il y a un grand écart possible quand même entre les petits gestes et la campagne de l’élection présidentielle, par exemple.
En fait, ce qu’on a cherché à faire dans un premier temps, et c’est toujours en cours, c’est que, comme je vous le disais tout à l’heure, notre obligation en tant qu’éditeur de presse, elle est de faire en sorte que nos journalistes soient à niveau de compréhension de ces sujets.
Et pour l’être à niveau de compréhension, il n’y a pas de secret.
Il faut se former.
Il faut se former déjà aux éléments de compréhension de la situation climatique, environnementale, autour de la biodiversité, c’est-à-dire d’avoir les constats qui sont aujourd’hui des constats établis.
Une fois que vous avez tous ces paramètres-là, ces contextes-là, c’est déjà plus facile d’y voir clair.
Et derrière, encore une fois, nous sommes à un point A.
Le consensus scientifique nous donne des éléments qui nous disent, ben voilà, si on fait rien dans 20, 30 ans, on sera à ce point B.
Si on fait un peu, on sera à un autre point, le B, etc., etc.
C’est en gros, c’est que nous, avec nos lecteurs, on doit faire en sorte de les aider à la compréhension, c’est-à-dire d’être didactiques, d’être explicatifs, d’être extrêmement compréhensifs, pour pouvoir les aider à construire ce chemin entre le point A et le point B.
Donc, la construction de ce chemin, elle ne se fait pas par un côté castrateur en disant il faut faire ci, il ne faut plus faire ça.
Nous, on n’est pas du tout dans une logique de jeter l’opprobre sur tel ou tel comportement, on est plutôt dans une logique d’expliquer pourquoi tel comportement peut poser un problème sur le plan climatique ou environnemental.
C’est-à-dire aujourd’hui, une ouverture de ligne aérienne entre une ville de l’Ouest et un lieu de vacances, c’est une information qu’on doit à nos lecteurs.
En revanche, on doit aussi à nos lecteurs la mise en perspective de l’empreinte environnementale que de prendre un avion pour aller passer un week-end à tel ou tel endroit.
Ça, sur un plan climatique, est que chacun, en responsabilité, puisse décider de prendre ou non cet avion.
Il n’est pas de question d’avoir des articles pour dire si vous prenez un avion de ce style-là, vous êtes quelqu’un de peu fréquentable, et puis …, etc.
On n’est pas du tout dans la stigmatisation, on est dans la mise en perspective de tous les événements, avec à chaque fois une répercussion sur le plan climatique, environnemental, avec une petite lumière qui s’allume pour le lecteur, pour qu’il puisse se dire en conscience, je prends la responsabilité de faire telle ou telle chose, mais au moins on m’aura expliqué quelles sont les conséquences de mes actes au quotidien.
Merci pour cet exemple parce qu’en effet, la ligne aérienne dans la pratique journalistique pouvait n’être cantonnée qu’à la rubrique économie, par exemple, ou voyage, comme tu le disais.
Et là, ça veut dire que dans les deux rubriques, quelque part, cette prise en compte, pas forcément à chaque article, mais au long cours, cette prise en compte de l’enjeu environnemental et à l’esprit.
Oui, mais c’est justement ça qu’a porté la charte et toutes les formations qu’on est en train de mener.
C’est encore une fois, c’est de ne pas aller chercher à culpabiliser les gens qui prendraient l’avion.
On est en train de leur dire voilà, il y a un problème.
Le problème, c’est notre responsabilité de le raconter, de l’expliquer.
Derrière, l’ouverture d’une ligne, c’est aussi un événement pour la ville sur le plan économique, sur le plan touristique, etc.
On ne va pas priver des lecteurs de cette information-là.
En revanche, le lecteur, quand il aura cette information-là, il aura toujours la mise en perspective environnementale de cette ligne qui s’ouvre.
Et là encore, c’est un exemple parmi d’autres.
On accompagne plein d’événements sur le plan promotionnel parce qu’on a un journal en proximité qui adossait un territoire.
Sur un territoire, il y a des lieux de vie, des lieux d’animation, des lieux de festivité, les 24 heures du Mans, la Route du Rhum, le Vendée Globe bientôt.
Des événements qui sont des événements populaires inscrits dans les agendas, les calendriers, etc.
Il n’est pas question de dire il faut arrêter les 24 heures du Mans.
En revanche, dans le traitement des 24 heures du Mans et auprès des organisateurs, toutes ces questions environnementales aujourd’hui sont portées.
C’est-à-dire qu’on pose la question de l’empreinte environnementale des 24 heures du Mans.
C’est-à-dire qu’on travaille avec les organisateurs à avoir des accompagnements sur le plan promotionnel qui ne sont plus du tout énergivores ou avec des goodies, des choses comme ça.
C’est-à-dire qu’on essaye de faire en sorte que par notre engagement environnemental, les organisateurs eux-mêmes, qui n’ont pas besoin de nous pour ça, l’ont tous intégré aussi et fassent de leur côté des efforts.
C’est le cas des vieilles charrues, c’est le cas de plein de grands événements.
Et encore une fois, si tant que vous n’êtes pas dans la co-construction pour avancer, vous ne pouvez pas avoir finalement des réussites qui sont finalement des réussites qui doivent être communes.
Vous parliez tout à l’heure de journalisme et de solutions.
Moi, je préfère parler de journalisme et de construction, c’est-à-dire qu’on construit ensemble quelque chose qui doit être plus compatible avec l’urgence qui se présente à nous.
Et encore une fois, quand on fait des événements météo comme les tempêtes qui se succèdent, etc.
Aujourd’hui, je suis plutôt content de ça, on est un des rares médias qui, à chaque fois, dans un événement climatique extrême, est en capacité de s’organiser pour toujours avoir la petite lumière sur la question environnementale qui s’allume, pour toujours avoir été cherché.
Est-ce qu’on est vraiment dans quelque chose qui est de l’ordre de l’accident climatique ou est-ce que c’est quelque chose de plus profond avec des phénomènes de plus en plus extrêmes qui sont liés à aussi des questions de réchauffement climatique?
Quand on lance un outil qui va nous donner l’ensemble des villes de France et métropolitaines et outre-mer avec votre commune, votre année de naissance, est en capacité de voir là où vous êtes née, avec votre âge, combien de degrés cette commune-là a pris en quelques années, et bien c’est des éléments qui participent encore une fois à la construction d’une pensée et d’une réflexion qui est nécessaire pour que chacun est bien en conscience une responsabilité par rapport à ses propres actes.
Encore une fois, ce n’est pas à nous de dicter la conduite aux gens, mais c’est à nous d’amener des informations les plus précises possibles pour leur donner leur choix et leur libre arbitre après sur leurs décisions.
Alors un traitement transversal, on l’a bien entendu.
Alors il y a aussi des rubriques dédiées à l’environnement dans le journal, sur le site Internet.
Vous avez même à Ouest-France une newsletter dédiée.
Ouest-France a un autre impact sur l’environnement en tant qu’entreprise, comme toutes les activités humaines.
D’ailleurs, là, je voudrais parler du journal papier en lui-même, de l’objet.
Ouest-France propose une solution à ses abonnés pour prendre en charge le recyclage des exemplaires.
Ça s’appelle le recyclage inversé.
Qu’est ce que c’est?
Comment ça marche?
Déjà, c’est important de rappeler ces opérations-là parce que c’est la charte sur l’engagement journalistique de Ouest-France autour de la question environnementale.
Il n’est que la conséquence de tout ce qu’on a mis en place aussi sur le plan RSE depuis des années.
C’est-à-dire que Ouest-France est un journal qui calcule et qui mesure son empreinte environnementale chaque année, qui la rend publique sur son site.
Vous pouvez aller sur le site du journal Qui sommes-nous?
Et vous verrez que le rapport RSE est complètement transparent avec dedans des questions d’égalité, mais aussi des questions d’environnement.
On a toujours dit qu’on afficherait nos objectifs en termes de baisse d’émissions de CO2 et que chaque année, on essaierait de tenir la barre du moins 15 % chaque année.
Et dans une entreprise aussi industrielle que la nôtre, c’est un défi parce qu’on a cette chance-là.
Ça reste une chance et j’espère que ça durera longtemps d’avoir un journal qui est très bien vendu, puisque c’est le premier journal francophone au monde qui vend chaque jour au presque plus de 600 000 exemplaires, donc 400 000 abonnés, apportés chez eux dans leur boîte aux lettres.
C’est-à-dire, vous avez tout un circuit de distribution qui est extrêmement énergivore et qu’on commence à transformer avec du transport en électrique, avec moins de thermique chez les porteurs.
On a aussi fait en sorte de beaucoup se développer ces dernières années sur le plan numérique.
Mais sur le plan numérique, on est devenu un des trois plus gros sites français.
Sur le plan numérique, ça veut dire aussi une empreinte numérique qui est plus importante qu’il y a quelques années.
Donc, il faut qu’on compense.
Donc, on compense énormément et pour l’instant, on tient nos objectifs de ces moins 15 % chaque année parce qu’on veut faire en sorte de décarboner notre activité sans détruire le modèle.
Et donc, ça veut dire que notre papier, on travaille déjà depuis des années sur du papier recyclé et on a voulu aller encore plus loin puisque imprimer sur du papier recyclé, c’était qu’une étape.
Maintenant, ce qu’on veut, c’est de faire en sorte de récupérer ces journaux pour les rembarquer dans un circuit.
Donc, ça encore, ce sont des décisions qui coûtent un peu d’argent, mais qui nous semblent nécessaires pour participer à faire en sorte que cette entreprise soit une entreprise, non pas simplement pour raconter les efforts des uns et des autres, mais c’est de soi aussi une entreprise modèle.
Donc, on est dans un mouvement, dans un processus, on est loin d’être rendu, on fait des efforts chaque année, mais c’est quelque chose qui, de toute façon, n’est pas de l’ordre du temps court.
On est dans quelque chose qui est de l’ordre du temps long.
Et c’est le cas sur les formats publicitaires, c’est le cas sur les formats vidéo.
On fait en sorte que ce qu’on annonce dans des chartes et ce qu’on fait au quotidien soit extrêmement aligné et complètement cohérent.
Je vous mettrai tous les détails dans la description et même le procédé concret de ce recyclage.
Si je peux rajouter quelque chose, c’est que dans la charte, on a aussi voulu tenu à inscrire.
C’est sans doute un des points qui a été aussi discuté avec la rédaction parce qu’il y avait forcément un peu d’inquiétude par moments.
C’est de dire, dans notre politique de reportage, on prendra en compte la dimension environnementale.
Ça veut dire quoi?
Ça veut dire ne plus faire de reportage.
Au contraire, on en fera toujours plus, même encore plus, mais on fera en sorte d’avoir des reportages, qu’ils soient les plus vertueux possible dans le moyen de locomotion, dans la façon où on ne prend pas d’avion quand c’est moins de trois heures, on privilégie le train, les mobilités douces, etc.
Il y a des reportages qu’on faisait à une époque, à l’autre bout du monde.
Maintenant, on s’interroge beaucoup collectivement pour savoir est-ce que ça a un intérêt d’aller sur place.
Et là où il y a un intérêt éditorial fort ou qui aura été décidé collectivement par la rédaction en chef, mais pas seulement, par aussi les gens qui proposent les chefs de service, etc., il y a des arbitrages où avant on disait tout le temps, on va y aller, puis on verra éventuellement sur place, ça vaut le coup d’y aller, etc.
Maintenant, on essaye de dire est-ce que ça vaut vraiment la peine sur le plan environnemental de prendre ce risque-là.
Et l’une des inquiétudes de la rédaction, c’était de se dire, oui, mais on va faire moins de reportages et au contraire, on les a rassurants, on les a dit non, au contraire, on en fera plus.
En revanche, quand on fera ces reportages-là, on fera attention à la façon dont on se déplace et surtout, on ramènera toujours des sujets autour de ces questions-là parce qu’on doit aller aussi témoigner et raconter à l’autre bout du monde les questions climatiques dans les pays du Sud, dans les pays du Nord, etc.
C’est-à-dire qu’on a encore plus de sujets autour de l’environnement.
Vous voyez, par exemple, il y avait un débat est-ce qu’il faut aller à la COP à Dubaï ?
Est-ce qu’il ne faut pas y aller?
On a décidé d’y aller avec un plan de reportage très précis parce qu’au-delà du fait que ce soit à Dubaï et que ce soit un peu un grand Barnum, il y a aussi des choses qui sont décidées autour des COP.
Il y a des engagements qui sont pris et c’est notre responsabilité aussi de raconter cette information-là.
Donc, en fait, une charte telle que nous, on l’a conçue à Ouest-France.
C’est ce que je disais, c’est vraiment une métaphore qu’on sort souvent.
C’est toujours une humeur en se disant est-ce qu’on a bien pensé à cette question?
Et est-ce qu’on fait en sorte d’être cohérent par rapport à nos engagements?
C’est ça qui importe.
C’est une charte, un engagement.
J’ai dit plusieurs fois le mot d’engagement.
Je voudrais là aussi faire un point bref, en tout cas, te poser cette question.
Est-ce que c’est important pour rapprocher les journalistes du public?
L’engagement, c’est différent du militantisme.
Ah oui, là, on n’est pas du tout sur…
C’est ça qui est très important, c’est que Ouest-France a toujours été un journal engagé.
Alors, vous allez lire ça, les gens vont sourire parce qu’on est plutôt perçu comme un journal modéré qui a l’habitude de bien veiller aux contradictoires, etc.
Ce qui est parfaitement vrai, c’est vrai aussi parfois sur les questions normales.
En revanche, l’engagement, c’est d’abord réfléchir au rapport aux autres.
C’est-à-dire, en gros, est-ce que je suis finalement dans quelque chose qui est sous pesée?
Est-ce que c’est quelque chose qui est de l’ordre de l’engagement parce que c’est une thèse ou une cause à laquelle on veut s’investir?
Ouest-France a été un des premiers journaux à prendre position pour l’Europe, à prendre position contre la peine de mort.
Ce sont des engagements, mais ce n’est pas du militantisme au sens qu’on n’a pas été manifesté pour ça.
On a simplement fait en sorte que le journal s’est engagé pour des causes qui nous paraissaient importantes.
Dans le militantisme, il y a une notion de combat pour ou contre une cause déterminée.
Nous, on n’est pas pour ou contre l’avenir de la planète.
On est simplement dans un récit, une narration qui doit prendre en compte la situation telle qu’elle est aujourd’hui avec une nécessité de porter l’effet, de les rendre précis, de donner la parole aux gens, de faire en sorte que les paroles qui ne sont pas entendables soient moins exposées parce qu’il est de notre responsabilité de ne pas faire croire que tout se vaut, parce que tout ne se vaut pas dans les discours qui sont tenus et surtout à l’ère des réseaux sociaux où là on se retrouve avec tout et n’importe quoi.
Et finalement, la parole scientifique est un peu déduée comme la parole journalistique.
Nous, ce qu’on veut, c’est qu’on est dans un langage extrêmement précis, factuel, qui fait en sorte que ça ne tombe pas du ciel avec simplement quelqu’un qui aurait décidé, je vais en faire une cause personnelle.
Donc, on n’est pas dans le propre, c’est-à-dire que je vais prendre un exemple.
Est-ce que demain on peut avoir l’interview du patron de Total dans Ouest-France?
La question est oui.
Est-ce qu’on peut l’avoir avec des questions qui ne soient pas propres à nos engagements sur ces questions?
La réponse est non.
C’est-à-dire qu’en gros, il n’y a pas d’interdiction.
Mais en revanche, on va demander sur le plan journalistique à être extrêmement précis sur ce qu’on porte comme message auprès de ces personnes.
Il y avait un point de la charte, tu voulais peut-être l’aborder, mais sur la publicité, par exemple.
Qu’est-ce qu’on fait?
C’est un point qui a été extrêmement débattu.
Qu’est-ce qu’on fait avec des annonceurs qui sont des annonceurs, je ne sais pas, qui sont réputés pour être des gros pollueurs, etc.
Nous, ce qui a été décidé, comme toujours à Ouest-France, c’est qu’il nous est arrivé de tout temps à travers l’histoire d’écarter des publicités qui ne seraient pas conformes à nos engagements.
Sur l’environnement, c’est la même chose.
Si le message publicitaire et du greenwashing n’ont conforme à nos engagements, on écarte des publicités sans aucun problème, quitte à perdre des gros budgets de publicité.
En revanche, de dire que tel annonceur, j’en sais rien, une banque, etc.
est interdit de publicité pour dire, voilà, j’en sais rien, telle banque qui finance des entreprises d’énergie fossile, etc.
ouvre une agence dans une commune, l’ouverture d’une agence dans une commune, c’est une information.
Le fait que cette banque-là ne soit pas une banque extrêmement vertueuse sur tous ses fonctionnements, c’est un autre débat.
Donc, si le message publicitaire est conforme à l’achat d’un, c’est-à-dire de donner une information en locale, elle ne nous choque pas, en revanche, de dire tel annonceur est interdit parce qu’il a des activités qui sont…
On n’est pas dans cette logique-là.
Merci pour tous ces exemples et ces coulisses du fonctionnement de ce média, qui en effet a beaucoup d’impact bien au-delà de l’ouest de la France.
Alors je sais qu’on est pris par le temps juste un mot quand même, parce qu’on est dans un podcast.
Et donc, je suis certain que nos auditeurs et nos auditrices, en ce moment, seront intéressés par cette information, s’ils ne le savent pas déjà.
Ouest-France s’est engagé depuis quelques années sur le terrain de l’audio également.
Et donc, je suis certain que nos auditeurs et nos auditrices, en ce moment, seront intéressés par cette information, s’ils ne le savent pas déjà.
Ouest-France s’est engagé depuis quelques années sur le terrain de l’audio également.
Est-ce que sur l’audio et dans le domaine des podcasts, l’environnement a sa place aussi de la même manière?
Ah oui, tout à fait.
C’est-à-dire qu’on a créé le mur des podcasts il y a déjà quelques années.
Et quand on a créé cet espace audio, on l’a voulu à l’image de ce qu’on fait au journal.
C’est-à-dire que notre slogan, c’est de la commune au monde.
C’est-à-dire qu’on raconte tout en hyper proximité, comme à l’autre bout du monde, puisqu’on part du principe que pour comprendre ce qui se passe au compte de chez vous, il faut comprendre ce qui se passe sur tous les territoires les plus éloignés parce que tout est globalisé et tout est interconnecté.
Donc, c’est pour ça que dans notre projet environnement, on n’a pas voulu le cantonner à une rubrique.
On a voulu que l’ensemble des services prennent en compte cette dimension environnementale.
Donc, on n’a pas créé un service environnement.
On a simplement fait en sorte qu’au sport, en économie, en politique, en audace, etc
que cette préoccupation environnementale soit finalement dans les réflexions au quotidien.
Donc, c’est pour ça que ça nous paraissait plus vertueux de faire que la matière infuse partout plutôt que de créer un ghetto qui serait en charge de ces questions.
Là, sur l’audio, c’est pareil.
C’est-à-dire qu’on n’a pas voulu créer un programme ou deux programmes autour de thématiques précises.
On a voulu que ça colle à l’ADN Journal.
Et donc, dans l’ADN Journal, il y a un engagement fort autour des questions environnementales.
Donc, on a des émissions qui ont trouvé place déjà il y a très longtemps.
“Y a le feua au lac” avec Lucas Scaltritti, qui était une émission qui reposait les grands enjeux, qui a été lancée.
On a fait deux saisons.
Là, on a des…
Avec une association de juristes, les Robins des Droits, on a fait une série autour des questions environnementales et des questions de droit autour des questions environnementales.
On a un podcast qui s’appelle “Court Circuit” qui va raconter la vie d’agriculteurs ou de producteurs qui sont dans une transformation et dans quelque chose d’une démarche de bien manger, de bien vivre sur un territoire en étant extrêmement, comment dire, précautionneux dans leur méthode d’élevage ou de production.
Donc, ces questions sont prégnantes et c’est des témoignages qui sont relativement forts.
Et on a effectivement, régulièrement, des prises de position.
Puisqu’on a décidé, ça, c’est un point important, c’est qu’on a eu cette chance-là quand on a lancé notre charte environnementale, de la faire co-signer par les membres du GIEC , par quelques membres du GIEC dont Valérie Masson-Delmotte, Christophe Cassou et quelques autres, qui sont venus nous apporter la caution à nos travaux, à nos réflexions.
Et ils sont même venus le temps d’une journée, à la rencontre de nos journalistes au siège du journal, où ils ont tenu des conférences, des explications sur les grands enjeux, sur la situation telle qu’elle est, telle que les scientifiques la voient.
Et derrière, on a continué à faire tout un cycle de conférences mensuelles où des spécialistes de finances, Lucie Pinson, des spécialistes d’anthropologie comme Pascal Pic et d’autres, viennent sur des thèmes précis chaque mois rencontrer les membres du réseau environnement et même au-delà pour venir sur des thèmes précis raconter finalement une situation ou des créations.
Ces moments d’inculturation, on fait des formations autour de la météo, on fait des formations autour de la qualité de l’air.
Donc, on est vraiment dans un mouvement qui est un mouvement important, qui nous réclame des budgets et du temps.
Mais encore une fois, l’entreprise a décidé d’en faire quelque chose de fort.
On travaille sur les questions, dans le même temps, d’innovation, d’intelligence artificielle, mais toujours en essayant de raccrocher la problématique environnementale.
Et c’est pour ça que tout ça, on doit le retrouver en termes de contenu.
On le retrouve aujourd’hui et c’est une force.
Tu l’as dit tout à l’heure, on a une verticale environnement qui s’appelle notre planète, qui est extrêmement riche, avec beaucoup de choses didactiques.
Pourquoi c’est quoi un réchauffement climatique?
Pourquoi 1,5 degré c’est beaucoup, etc.
Des choses que les gens peuvent se poser spontanément à un moment dont ils en ont besoin.
Donc c’est à nous d’avoir toute cette offre éditoriale à disposition.
On fait aussi des reportages en vidéo, faire demain, etc.
sur un peu du journalisme de solutions.
Et dans le même temps, notre journal papier aujourd’hui s’autorise des choses qu’on ne faisait pas il y a quelque temps.
C’est-à-dire qu’on a des doubles-pages qui sont assez spectaculaires parce qu’on est à 600 000 exemplaires, où là, on porte des sujets de préoccupation, comme la disparition des insectes, comme la dernière fois notre outil de réchauffement climatique.
On a fait aussi autour du lancement de la charte tout un processus de dire qu’il y a le chemin d’aujourd’hui à 2050 et tous les points de rencontre, on devrait se trouver.
Donc ces grands efforts-là autour de l’infographie, autour d’explications, ce sont des choses qui sont extrêmement ambitieuses mais qui montrent qu’on n’est pas dans la déclaration de dire voilà pour la forme on va faire une petite charte.
Non, non, il y a vraiment un mouvement et un projet éditorial extrêmement costaud autour de ces questions.
Et ma toute dernière question c’est qu’en est-il du public justement, de sa réceptivité à ces sujets lorsque vous faites une double-page sur les insectes?
Est-ce que ça intéresse les gens?
Est-ce que c’est plus ou moins vendu?
Mais ce qu’on s’était dit, c’est qu’on n’investit pas dans cette thématique parce qu’il y a une source d’audience assez facile.
Mais non, bien au contraire.
On est sur un terrain qui réclame énormément de patience, de temps, etc.
Mais ce n’est pas grave parce que c’est comme l’Europe.
Quand on parle d’Europe à Ouest-France, on en parle énormément.
On va être encore sans doute le journal de France qui va le plus traiter les élections européennes dans quelques mois.
Mais ce n’est pas grave si il n’y a pas de l’audience au bout par rapport à un match de foot, etc.
Nous, on est dans le projet éditorial du journal, dans les valeurs du journal et dans les engagements du journal.
Et que ça ne nous dérange pas d’investir du temps, de l’argent et de la compétence sur ces questions, parce que c’est notre responsabilité.
Et cette responsabilité-là, elle est au-dessus de tout en termes de revenus.
Donc, c’est important de le savoir.
On a cette grande liberté-là d’avoir un actionnaire qui est une association de la 1901, qui nous met une pression, j’allais dire, de qualité de la formation et qu’on travaille autour de ce souci d’être les plus précis, les plus responsables possibles dans la façon de traiter l’information.
etc.
Parce que Ouest-France est un média dont la voix porte et que, aujourd’hui, moi, je suis très content de voir que l’ensemble des titres se traitent, cette question environnementale, l’inscrit dans des organisations à travers des chartes, des manifestes, des choses comme ça.
Mais après, la réalité, c’est qu’il faut être cohérent entre nos actes et nos écrits.
Et là, encore une fois, on n’est pas irréprochable tout le temps.
On a encore quelques ratés de temps en temps qui font qu’on est un peu déçu de ne pas avoir eu le réflexe sur un ou deux sujets.
Donc, on retravaille avec les intéressés, derrière pour expliquer que c’est un processus, qu’on ne sera pas parfait du jour au lendemain.
En revanche, il y a une chose qui est sûre, c’est qu’on ne dévira pas de la trajectoire.
Édouard Reis Carona, l’un des rédacteurs en chef de Ouest-France et ses 700 journalistes, donc on l’a compris de Rennes jusqu’à l’autre bout du monde.
Je mets toutes les références dans la description de l’émission.
Merci d’être passé dans Soluble(s).
Merci beaucoup.
À très bientôt.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
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A bientôt
(Seul le prononcé fait foi)
POUR ALLER PLUS LOIN
- Lire le journal Ouest-France et consulter ses espaces digitaux
- La verticale sur son site : Notre planète
- La Newsletter “Notre Planète”
- Lire la charte
- Parcourir le “Mur des podcasts”
Et aussi : « Ouest-France » vous aide à recycler vos anciens journaux« .
TIMECODES
00:00 Introduction
01:23 Le parcours d’Edouard Reis Carona
04:28 Une charte pour se cadrer et des formations
08:59 Aligné sur le consensus scientifique décrit par les rapports du GIEC
12:44 Informer les lecteurs pour qu’ils construisent leurs solutions
15:43 Informer sans culpabiliser : des exemples
17:19 Un journaliste de construction
19:23 La réduction de l’empreinte environnementale de l’entreprise Ouest-France
24:48 Un journal engagé et non pas militant
27:12 La publicité et la charte de Ouest-France sur l’environnement
28:55 Focus sur « le mur des podcasts »
32:07 Des formations pour l’acculturation des journalistes
36:33 Merci à Edouard Reis Carona !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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A bientôt,
Simon
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