TRANSCRIPTION [Spécial Podcasthon] Avec Reporters d’Espoirs pour des médias qui donnent envie d’agir
Informer pour inspirer, informer sans désespérer les gens.
À l’occasion du Podcasthon 2024, Soluble(s) s’engage avec Reporters d’espoirs, une association qui fête ses 20 ans cette année, deux décennies d’actions concrètes « pour que l’information et les médias donnent envie d’agir. »
Vous pouvez soutenir avec moi cette association qui a initié la pratique du journalisme de solutions, en commandant le numéro 3 de sa revue !
Dans un monde où les médias sont souvent accusés de se concentrer exclusivement sur les mauvaises nouvelles, l’association française Reporters d’Espoirs émerge comme un phare d’optimisme et de changement.
Cette organisation à but non lucratif a pour mission de promouvoir un journalisme constructif et responsable en mettant en avant des histoires positives et des solutions concrètes aux problèmes de notre société.
Le journalisme de solutions
“Ce n’est pas une idéologie, c’est une méthode. Chacun peut s’en emparer comme il l’entend” indique Gilles Vanderpooten, journaliste – entrepreneur de projets à impact, il est le directeur de Reporters d’Espoirs.
C’est cette association qui a initié cette pratique dès 2004 et fait des émules dans le monde entier.
« Le journalisme de solutions s’emploie à analyser et à diffuser la connaissance d’initiatives qui apportent des réponses concrètes, reproductibles, à des problèmes de société, économiques, sociaux, écologiques. »
Pour Soluble(s), Gilles Vanderpooten revient sur le contexte de défiance d’une partie du public envers les journalistes et les médias, et détaille les actions de l’association pour y remédier. S’adresser à la jeunesse fait aussi partie de la solution, vous l’entendrez !
Transcription (automatisée)
Article original : [Spécial Podcasthon] Avec Reporters d’Espoirs pour des médias qui donnent envie d’agir
Message audio “Le Podcasthon, c’est le premier rassemblement caritatif des podcasts francophones propulsés par AltruWe
Nous vous remercions de soutenir les associations qui seront mises en avant pendant cet événement.”
Bienvenue dans un épisode spécial de Soluble(s).
Vous l’avez entendu, nous sommes en pleine semaine du Podcasthon.
Pendant sept jours, plus de 400 animateurs et animatrices de podcasts se mobilisent pour mettre en lumière le monde associatif et ses valeurs.
J’adore cette idée et Soluble(s) y participe.
Je vous en reparle en fin d’épisode et en cette occasion, je souhaite médiatiser une initiative qui me tient à cœur, car elle est à l’origine du journalisme de solution.
Bonjour Gilles Vanderpooten
Tu es un journaliste, un auteur, un entrepreneur associatif.
Je te reçois parce que tu es le directeur de Reporters d’Espoir, une ONG, une organisation non gouvernementale qui œuvre aux côtés de journalistes et de médias qui ont en commun de vouloir faire émerger des solutions dans les contenus d’information qu’ils proposent pour inspirer, donner envie d’agir.
Reporters d’Espoir qui a besoin de la générosité de mécènes et de citoyens, de celles et ceux qui partagent les valeurs dont je parlais.
On va voir pourquoi c’est important tout au long de cet épisode.
Mais d’abord, tu le sais, dans ce podcast, on se montre toujours intéressé par le parcours de notre invité en début d’émission.
Et Gilles, est-ce qu’on peut dire que tu es un journaliste qui ne se résigne pas à observer les malheurs du monde, mais qui a décidé d’agir, d’entreprendre?
Tout à fait.
Alors ça vient peut-être de ma formation initiale en école de commerce, de mes inspirations médiatiques, mais aussi entrepreneuriales.
Quand j’avais 12-13 ans, j’étais vraiment embarqué dans ce monde des startups qui émergeaient, l’ère d’internet 97-98.
J’étais émerveillé de voir ces jeunes entrepreneurs monter des Multimagna, des Caramail, des net-to-one, enfin les premières pépites du web.
Ça m’a beaucoup inspiré, ça m’a donné envie d’entreprendre, mais d’entreprendre des projets, pas forcément business, ça peut être des projets associatifs.
Et j’en suis venu par différentes expériences.
En école, d’abord, à créer une association dédiée aux questions d’environnement, à créer un festival du film, donc le Média était déjà présent, à faire un Tour de France, à entreprendre un Tour de France du développement durable, qui a donné lieu à un premier bouquin.
Et ça a été le début de mon engagement dans l’édition et puis le journalisme.
Et on va parler de Reporter d’espoir dans un instant.
C’est une ONG qui agit en réponse à plusieurs problématiques qui apparaissent dans la société, parce que c’était dans l’actualité, dans l’univers des médias aussi, et celui du journalisme.
Et justement, on peut dire peut-être que pas de solution sans problème.
Alors peux-tu nous parler un peu du contexte actuel?
Et ce n’est pas quand même l’amour fou entre les médias et le public.
On a certaines études, certains baromètres.
Et là, je lisais une étude pour la Fondation Jean Jaurès, qui disait que les Français, notamment, 77% des Français ont tendance à limiter le flux d’information quand ils ne cessent pas tout court de regarder la télévision, écouter la radio, lire les journaux.
On parle de plus en plus de cette notion de fatigue informationnelle.
D’où ça vient cette fatigue informationnelle?
Est-ce qu’il y a trop-plein d’infos, trop anxiogènes?
Il y a effectivement plusieurs problèmes dans ce que tu évoques.
Il y a d’un côté le manque de confiance dans l’information et dans les médias, sachant que les deux ne renvoient pas forcément aux mêmes réalités.
On ne distingue pas toujours un journaliste d’un éditorialiste ou d’une opinion.
C’est-à-dire que le journaliste est là pour enquêter, pour aller sur le terrain, pour confronter sa conception des choses aux réalités.
Alors qu’un éditorialiste ou quelqu’un qui divulgue une opinion, qu’on va retrouver dans le même média parfois, est là pour donner un avis qui n’est pas forcément étayé par une réalité de terrain.
Donc je pense qu’il y a une confusion des genres qui n’aide pas à créer la confiance.
Parce que les gens se disent, ils ne sont pas assez neutres, ou ils sont trop neutres, ils sont trop de ceci, trop de gauche, trop de droite.
Un journaliste, un vrai journaliste n’est pas neutre.
On n’est jamais neutre, on est le produit tous de nos origines, de notre vécu, de notre famille, de nos études, etc.
Cela étant, il peut viser l’honnêteté et l’honnêteté venant aussi du terrain.
Donc je pense que le problème de confiance vient d’une confusion.
Mais c’est parce qu’aujourd’hui, tout se mélange dans les médias et avec Internet, c’est encore plus, c’est un mix encore plus grand.
Et je pense qu’il y a une injustice quand on dit j’ai une défiance à l’égard des journalistes.
En fait, c’est parce qu’on mélange les journalistes et d’autres personnages vus à la télé ou entendus à la radio.
Ce qui fait que les journalistes ont un taux de confiance dans les 22-23%, ce qui nous classe entre les banquiers et les croque-morts…
Donc effectivement, il y a un problème de confiance qui est lié à des vrais problèmes.
Il y a eu quelques affaires.
Mais quand on parle de problèmes liés à des journalistes qui se seraient fourvoyés, en réalité, on vient toujours sur les mêmes affaires qui datent souvent.
On va dire, ah, mais l’AFP a annoncé la mort de Martin Bouygues il y a cinq ans et ils sont plantés.
Mais sur combien de dépêches, sur combien d’informations?
Donc je pense que la confiance vient du fait que les journalistes ont fait des études, se sont confrontés au terrain à un vrai métier, c’est un métier.
Donc nous, en tant que citoyens, c’est aussi à nous.
Et j’en parle d’autant plus aisément que je suis à moitié journaliste et à moitié en dehors du périmètre.
Donc c’est aussi à nous, citoyens, de faire un travail sur nous-mêmes, de recul critique, même s’il y a forcément, il faut balayer devant sa porte, il faut le dire, sinon on va dire, il prêche pour sa paroisse.
Donc voilà, il y a le problème de confiance.
Et de l’autre, la fatigue informationnelle, pour moi, c’est autre chose.
Je pense que la fatigue informationnelle, c’est pas forcément lié à une défiance vis-à-vis de l’info, parce que c’est souvent le fait justement de gens qui consomment beaucoup d’informations et qui se disent fatigués d’entendre soit toujours les mêmes polémiques, soit des polémiques différentes, mais parce que le climat créé est assez anxiogène.
Alors, est-ce qu’ils sont fatigués par l’information?
Est-ce qu’ils sont fatigués par les débats entre gens qui portent des opinions?
C’est pas toujours facile, il faudrait dissocier, distinguer les choses.
Mais il semblerait pouvoir discuter avec quelques experts d’autres instituts d’études et de sondage.
Il faille prendre avec des précautions cette fatigue informationnelle.
Parce qu’effectivement, elle ne concerne pas les gens qui ne s’informent pas ou qui s’informent peu.
Ou bien, elle concernerait les CSP plus aussi.
Il semblerait que des gens qui consomment beaucoup de TF1 ou d’M6 ne disent pas Je me sens fatigué en matière d’information, malgré le fait que je consomme beaucoup, beaucoup d’infos ou beaucoup de contenus, on va dire de programmes.
Il semblerait que ça puisse être circonscrit à certaines catégories de la population aussi, plutôt urbaines et plutôt aisées.
Alors je le dis à nos auditeurs, c’est pas une conversation de deux journalistes entre eux et corporatistes.
C’est pour bien comprendre l’enjeu de ceux dont on va parler maintenant.
Il y a des réflexions parmi les professionnels de l’information, des médias, les télévisions, les radios, les journaux et les journalistes eux-mêmes pour se réformer, pour tenter d’entretenir cette confiance qui reste quand même majoritaire, même si elle diminue.
Et parmi ces solutions est apparue il y a vingt ans le journalisme de solutions, justement.
C’est une pratique un peu différente du métier.
Comment tu pourrais la décrire cette pratique?
Oui, c’est une pratique qui a existé de tout temps, mais peut-être de manière minoritaire.
Je la définirai comme le journalisme tout court ou un journalisme à spectre large qui s’intéresse aux problèmes du monde, qui les analyse, qui en décrit les dysfonctionnements, mais qui ne s’arrête pas là et qui s’intéresse aussi, lorsque c’est possible, lorsque ça existe, aux efforts qui sont entrepris par des femmes, des hommes, des entreprises, des collectivités, des associations.
Des gens qui, face aux problèmes, face aux difficultés, se retroussent les manches et tâchent de résoudre un problème, qui soit social, écologique, économique, culturel.
Il y a partout autour de nous, quand on regarde autour de nous, il y a des choses qui se passent.
Et donc, de notre point de vue, subjectif, de journalistes, mais il n’y avait pas que des journalistes qui ont fait émerger, il y avait des citoyens qui agissaient dans d’autres domaines, qui se sont dit, mais l’information ne reflète pas tout à fait ces dynamiques-là.
Elle n’est pas toujours tout à fait fidèle à la réalité dès lors qu’elle a un prisme exagéré ou un prisme particulier pour le clash, la polémique, ce qui fait du bruit, la catastrophe, etc.
Et heureusement, tout ne se résume pas à ça, bien qu’on soit confronté tous à des difficultés, à des problèmes.
Donc, si vous voulez, il s’agissait de viser une plus grande exhaustivité.
C’est ça le journalisme de solutions, de problèmes et de solutions quelque part.
Témoigner, voir le monde tel qu’il est dans sa globalité, mais ce n’est pas forcément aller vers les bonnes nouvelles seulement.
Des raisons d’être pessimiste, si on en veut, on en trouve.
Des raisons d’être optimiste, si on en veut, on en trouve aussi.
Donc, s’agit de trouver, de viser un équilibre entre tout ça.
Effectivement, on ne parle pas de bonnes nouvelles parce que ça vous renvoie soit à un côté boy scout, soit à un côté attente du retour de Jésus sur Terre.
Donc, ç’a un côté un peu connoté, si vous voulez.
Donc, c’est pour ça que ç’a toujours été un peu ridiculisé par les journalistes, les confrères et les concerts.
C’est pour ça qu’on parle d’un journalisme constructif ou un journalisme de solution.
Nous, on a beaucoup travaillé sur la méthodologie de tout cela.
Il ne s’agit pas de dire chaussons des lunettes roses et ne voyons pas les problèmes.
Au contraire, il s’agit…
Il y a une vraie méthode qu’on a travaillée pendant des années avec des journalistes, des sociologues, des spécialistes, oui, des sciences humaines, des neuroscientifiques, etc.
Et c’est très simple, en fait.
Il s’agit de se dire, prenons un problème, analysons-le, regardons s’il existe des initiatives, jugeons ces initiatives à l’aune de ce qu’elles apportent réellement sur le terrain, donc recul critique en toutes choses.
Quel est leur impact réel?
Est-ce que c’est circonscrit à quelque chose de très local?
Est-ce que ça SM un peu partout en France ou dans une région?
Il faut cerner la réalité des choses, en fait.
Et c’est là qu’est le sel du métier journalistique.
C’est de recontextualiser les choses dans ce qu’elles sont.
Donc on ne va pas dire exagérément que l’initiative change le monde.
Si elle change à l’échelle d’un village la vie de 300 personnes, ce sera très bien.
Mais il faudra raison garder et ne pas enjoliver les choses ou exagérer les choses.
Ça, c’est le travail d’un journaliste qu’il soit de solution ou politique ou de société ou économique.
Enfin, dans un monde idéal, c’est prendre les choses à leur juste mesure.
Donc il y a des initiatives libérales et d’autres étatistes et d’autres associatives et d’autres entrepreneuriales.
Voilà, il y a des bonnes volontés partout, des réponses à des problèmes partout.
À nous, journalistes, de nous emparer si on le souhaite.
C’est ça notre message.
Mais notre action ne se résume pas à ça.
Non, Reporters d’espoir, en effet, informe les journalistes, mais informe aussi le public et va publier sa troisième édition d’une revue, une revue papier, une revue physique que l’on peut se procurer dans le réseau des librairies en France ou sur Internet, sur votre site Internet.
C’est d’ailleurs en précommande, car selon la date à laquelle vous écoutez cet épisode, sachez que le numéro 3 de cette revue va sortir fin avril.
Qui trouve-t-on?
Et là, pour le coup, vous êtes à la fois producteur et diffuseur d’informations.
Que va-t-on y trouver?
Tout à fait.
Alors, on a lancé la revue il y a un an et demi.
On en est au troisième numéro.
Il va porter après un premier numéro sur le faire-ensemble, le lien social, un deuxième sur la nature.
Nature, vous n’avez encore rien vu.
Toutes les surprises, tous les bienfaits que la nature et ses ressources peuvent nous apporter, nous prodiguer.
Le troisième numéro porte sur la jeunesse.
Je devrais dire plutôt les jeunesses parce qu’on tente de définir les aspirations, les engagements, l’esprit de la jeunesse aujourd’hui dans cette revue et vous le verrez, elle est multidimensionnelle, elle est complexe, il n’y a pas une jeunesse.
C’est ce qu’on essaie de refléter dans ce numéro, d’approcher un peu la complexité des choses.
À travers à la fois des reportages inspirants qui montrent les initiatives entreprises par des jeunes ou entreprises avec des jeunes de manière intergénérationnelle.
Donc il y a 148 pages de reportages inspirants qui peuvent donner envie d’agir à chacune et chacun d’entre nous.
Il y a aussi un dossier, un peu d’expertise où on prend du recul sur la manière dont les médias traitent du sujet.
Donc au même titre qu’on s’est intéressé dans le numéro 2 à : comment les médias traitent d’environnement et de nature et ce qu’ils peuvent faire de mieux.
Là on s’intéresse à comment les médias traitent de la jeunesse et quelle est la relation des jeunes aux médias.
Donc on va y retrouver une enquête sur Hugo Decrypte.
Pourquoi ce jeune est devenu l’égérie des jeunes sur internet qui s’informe sur TikTok, sur Insta, sur YouTube.
C’est une nouvelle forme d’information.
Mais aussi, on a réalisé une interview de Lilia Hassaine, une ex-journaliste de Quotidien qui est écrivain et qui imagine un scénario dystopique sur une société de l’hyper-transparence où tout le monde dévoilerait toutes ces informations dans le domaine public.
On approfondit aussi le sujet de l’éducation aux médias et à l’information.
Et ça m’amène à vous parler d’une autre initiative.
Je vous la donne en avant-première.
On va lancer fin mars, à l’occasion de la semaine de la presse à l’école, la première formation au journalisme de solution dans les écoles, collèges et lycées.
C’est-à-dire qu’on va toucher 2000 professeurs et 200 000 élèves sur l’année 2024.
On va les mettre dans la peau d’apprentis, reporters d’espoir.
Là aussi, en s’appropriant la méthode du journalisme de solution, les professeurs, les enseignants vont inciter leurs élèves à s’intéresser à l’information et s’ils le souhaitent à faire des exercices, aller interroger autour d’eux, des jeunes ou des moins jeunes, en tout cas à s’intéresser à leur environnement grâce à l’apprentissage du journalisme.
Voilà, à nourrir l’esprit critique, mais aussi à cette curiosité d’aller chercher des réponses par soi-même et de les partager en les publiant, même en les publiant sur ces réseaux sociaux, car les journalistes n’ont pas le monopole de la publication.
C’est bien connu désormais.
Pour soutenir le journalisme de solution et rendre visibles les productions de journalistes qui l’adoptent, Reporters d’Espoir remet également des prix à des journalistes.
Pour certains de leurs travaux, peux-tu nous donner quelques exemples qui ont justement suscité une distinction?
Oui, alors ça tombe bien parce qu’on a remis la semaine dernière les 3e prix européens du jeune reporter d’Espoir.
Ça fait 3 ans.
On lance un appel à candidature dans toute la francophonie.
Et la condition, c’est d’écrire un reportage, d’avoir moins de printemps de 30 ans et de parler de problèmes et de solutions qui ont lieu sur les territoires européens.
Par exemple, on a des questions pas toujours hyper enthousiasmantes, auprès un rapport, mais un des excellents reportages qu’on a primé s’intéresse aux morts sous X des sans-abris, dont on ne connaît pas l’identité, qui sont enterrés dans des cimetières sans sépulture.
Et donc, le jeune lauréat Pierre Terraz s’est intéressé à la manière dont, dans certains pays européens, il y avait des travaux, des démarches, des recherches qui étaient faites pour donner un nom et une sépulture à ces personnes sans-abris mortes dans l’indifférence et l’invisibilité.
Sujet plus riant, un autre lauréat qui s’est intéressé à Samsø, qui est une île au Danemark, qui a atteint la neutralité, pardon, l’autonomie, 100% d’autonomie énergétique.
Et donc il explique dans son reportage comment la société, les citoyens, le maire, etc.
à force de volonté, ont réussi à cofinancer des infrastructures d’énergie renouvelable et à devenir un territoire exemplaire et totalement autonome.
Voilà, ça peut être des sujets plus sociaux aussi.
On a une jeune lauréate sénégalaise qui a fait un reportage sur une ONG et notamment financée par des subventions européennes en mode de coopération internationale qui vient en aide aux enfants des rues à Dakar et dans d’autres villes du Sénégal.
Vous voyez, ça peut être très très varié.
Culture, éducation, environnement, entrepreneuriat.
On a des sujets géniaux qui nous parviennent.
On avait 140 candidatures.
Il a fallu choisir 7 lauréats.
Et ils viennent de partout en Europe et même dans le monde comme tu le vois.
Et je le disais, nous réalisons cet épisode dans le cadre du podcast.
Donc, c’est une question plus spécifique à la besoin de l’association reporter d’Aspar.
Car pour fonctionner, une association a besoin d’un budget, un budget équilibré.
Et puis pour nourrir d’autres projets.
Est-ce que tu peux nous dire assez concrètement, grâce à la générosité des donateurs, quels types d’actions vont pouvoir être mises en œuvre tout au long de l’année 2024, par exemple?
Bien sûr.
La générosité du public, elle est primordiale pour nous, parce qu’on ne vit que de dons aujourd’hui.
On a de temps en temps des subventions, mais de manière très minoritaire, très mineure.
On n’est pas contre, on est pour toutes les sources de financement.
Mais aujourd’hui, c’est les donateurs particuliers et quelques fondations qui nous permettent de faire exister cette cause.
En 2024, comme je te le disais, on lance ce grand programme de formation et d’éducation à l’information dans les écoles, collèges, lycées.
Ça, c’est vraiment une cause qui dépasse le monde journalistique stricto-census.
On s’adresse vraiment à la société, à la jeunesse, à nos enfants.
Comment bien les aider à appréhender l’information, à se faire acteurs de l’information.
Il y a tout un travail qui est fait sur la lutte contre les fake news, donc la manipulation depuis des années.
Là, on ajoute en complément quelque chose qui est peut-être plus enthousiasmant pour la jeunesse et qui va permettre aussi de montrer l’information sous un jour positif et constructif.
C’est ce qu’on souhaite en tout cas.
On pense qu’il faut cultiver l’esprit critique et l’enthousiasme aussi pour l’information.
Donc voilà, nous, on crée des kits de formation.
On va faire venir des journalistes dans les écoles.
Donc tout ça, ça a un coût.
Du transport, devoir payer deux heures d’intervention à un journaliste.
Parfois, certains le font volontiers bénévoles, mais parfois il faut aussi venir en aide aux journalistes qui donnent de leur temps et de leur expertise.
Donc nous, on doit financer tout ça.
On entreprend un Tour de France aussi des rédactions en presse régionale et des étudiants en école de journalisme.
Donc voilà, on part avec notre équipe.
On embarque un journaliste un peu connu qui vient partager son expertise.
On intervient auprès des jeunes, on discute avec eux.
On leur offre la revue, on leur offre des heures de formation.
Donc des choses très concrètes qui ont un impact sur des vrais gens, j’ai envie de dire, et pas que des journalistes.
Et c’est vrai que nous, on se fait un point d’orgue à transmettre à la jeunesse et aux enfants cet état d’esprit.
Parce qu’on pense que l’information peut donner envie d’agir.
Donc s’approprier l’information, la comprendre, l’améliorer, c’est une des clés en fait pour agir.
On ne sait pas mesurer le passage à l’acte, c’est un peu difficile, mais on sait que ça inspire.
Et si déjà on arrive à inspirer les gens et les jeunes en particulier qui se disent j’ai des raisons de me projeter dans l’avenir parce qu’il y a plein de choses qui se passent pour tâcher de répondre à la crise climatique par exemple, puisqu’on parle beaucoup d’éco-anxiété, bah si on arrive à mettre les gens dans sa tête et l’esprit, c’est une première victoire.
Si on arrive à leur faire penser que, eux aussi, peuvent être une partie de la solution et passer à l’action, c’est une deuxième victoire qui est formidable.
De l’esprit critique et de l’enthousiasme, Gilles Vanderpooten, directeur de l’association Reporters d’Espoir.
Je mets toutes les informations pratiques pour s’informer, aider, faire un don si vous le souhaitez, si vous le pouvez, les informations dans les notes de cet épisode.
On peut suivre aussi Reporters d’Espoir sur les réseaux sociaux.
Merci Gilles d’être passé dans Soluble(s).
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
J’espère que vous l’avez apprécié et je vous encourage à visiter le site podcasthon.org pour découvrir de centaines d’autres associations à travers d’autres excellents podcasts.
C’est aussi l’occasion, si vous en avez la possibilité, de faire une promesse de don pour l’ONG Reporters d’Espoir.
Et là aussi, cela se passe sur www.podcasthon.org
C’est très facile.
On compte sur vous.
Merci pour votre soutien.
POUR ALLER PLUS LOIN & SOUTENIR REPORTERS D’ESPOIRS
- Voir la campagne de financement participatif pour le lancement du numéro 3 de la revue Reporters d’espoirs :
Ces jeunes qui font la « Génération solutions » : la revue Reporters d’Espoirs
Sortie en avril. (148 pages – A partir de 12 €)
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/reporters-d-espoirs-cb6cce55-3d71-49b1-a153-76a0d8a193d5
ou
faire un don libre à l’association.
- Découvrir Le plus : “le portail de l’info qui donne envie d’agir”
- Visiter le site de l’ONG : reportersdespoirs.org
TIMECODES
00:00 Introduction
01:11 Podcasthon 2024 – Pourquoi Soluble(s) s’engage pour Reporters d’espoirs
02:09 Le parcours de Gilles Vanderpooten
03:59 Le manque de confiance et la fatigue informationnelle
08:44 Le journalisme de solutions, une définition ?
12:36 Attirer l’attention des journalistes sur des initiatives
14:12 Libération, Ouest-France, Nice-Matin, un travail avec une cinquantaine de médias français depuis 20 ans.
14:59 Le “Libé des solutions”, l’exemple d’une réussite commerciale
16:38 La revue Reporters d’Espoirs – Une troisième édition consacrée à la jeunesse (148 pages de contenus inspirants)
19:17 La première formation au journalisme de solutions dans les écoles, collèges et lycées (200.000 élèves et 2000 enseignants touchés en France en 2024)
20:43 Des prix remis à des reporters d’espoirs pour leurs productions
22:51 Les dons du public sont essentiels
26:23 Merci à Gilles Vanderpooten !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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Le Podcasthon est le premier rassemblement caritatif des podcasts francophones propulsé par l’association AltruWe.
Pour la deuxième édition, + de 450 podcasteuses et podasteurs s’engagent pour tenter de lever des fonds et informer sur une association de leur choix : podcasthon.org
Podcasthon 2024 : la générosité s’exprime en cœur pendant 7 jours dans les podcasts
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“Chaleur humaine”, le podcast du Monde qui nous rafraîchit les idées – Avec Nabil Wakim
Des réponses et des solutions pour les abonnés des médias du groupe Nice-Matin
❤️ Dites-le avec des étoiles, 5 même ! ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Pensez à vous abonner dans une appli de podcasts pour ne manquer aucun nouvel épisode !
https://linktr.ee/soluble.s.podcast
A bientôt,
Simon
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