[TRANSCRIPTION] Le design climatique : une solution pour rafraîchir nos villes et nos logements – S’adapter au réchauffement climatique
Les étés caniculaires sont de plus en plus fréquents et intenses. Comment s’adapter à ces nouvelles conditions de vie ?
Dans ce nouvel épisode de Soluble(s), nous partons à la rencontre de Clément Gaillard, expert en urbanisme et spécialiste de la conception bioclimatique.
Il nous éclaire sur les solutions de design climatique pour adapter nos environnements à ces nouvelles réalités.
Clément Gaillard nous donne des pistes pour créer des environnements plus résilients face au changement climatique et nous offre des conseils pratiques pour améliorer le confort au quotidien.
En choisissant une approche proactive dès la conception, le design climatique permet de prévenir les problèmes liés à la chaleur plutôt que de chercher des solutions en urgence.
Transcription (automatisée)
Article source : Le design climatique : une solution pour rafraîchir nos villes et nos logements – S’adapter au réchauffement climatique
Bienvenue dans un nouvel épisode de Soluble(s).
Aujourd’hui, je m’intéresse à une approche globale pour adapter nos villes et nos logements aux températures qui montent et qui monteront encore sous l’effet du réchauffement climatique.
Bonjour Clément Gaillard.
Bonjour Simon.
Tu es docteur en urbanisme, un spécialiste de la conception bioclimatique et du rafraîchissement des villes.
Tu as fondé Freio.
C’est un bureau d’études spécialisé dans le design climatique.
Et on va voir ensemble justement comment, selon toi, la conception des bâtiments et des espaces alentours doivent mieux tenir compte des contraintes, mais aussi pourquoi pas des ressources climatiques.
Tu es basé dans le sud-est de la France à Montpellier.
Alors on va parcourir les différentes échelles sur lesquelles il est possible d’intervenir.
Les villes, les bâtiments et aussi l’aménagement intérieur.
Donc restez bien attentifs tout au long de cet épisode.
Mais d’abord, on voudrait en savoir plus sur toi et sur ton parcours.
Comment tu t’es retrouvé à intégrer les enjeux climatiques à ton action?
Ce n’était peut-être pas écrit d’avance comme trajectoire?
Non, pas tout à fait.
Je ne sais pas, rétrospectivement, je ne sais pas trop d’où s’est venue cette histoire.
À la base, je voulais être architecte, donc j’ai fait des études qui étaient un peu en lien avec l’architecture.
J’ai fait un diplôme s’appelait Alternatives Urbaines.
Et puis, au fur et à mesure, en entendant parler des enjeux d’écologie, d’anthropocènes, de crises climatiques qu’on connaissait, et de comment on pouvait le prendre en compte en architecture, j’ai rencontré des architectes qui parlaient beaucoup du climat.
Des architectes comme André Ravéreau, Gilles Perraudin, tout ça.
Et qui disaient, si on veut faire une architecture sobre écologique, il faut prendre en compte le climat en premier et on se sent en fonction de ça.
Et au début, ça m’ait trotté un peu dans la tête.
Et puis, quand j’ai fait ma thèse, je me suis dit, tiens, je vais m’intéresser à l’histoire de cette prise en compte du climat, la conception bio-climatique.
Et en fait, au fur et à mesure, ça m’a passionné parce qu’en fait, je viens d’une région plutôt viticole et on parle beaucoup du climat, par exemple, on gagne de micro-climat aussi notamment.
C’est assez mystérieux pourquoi une parcelle va geler en bas de parcelle et puis pas en haut.
Pourquoi tel versant va être mieux exposé, va faire un meilleur vin que tel autre.
Et donc, en fait, rétrospectivement, c’est vrai que je me suis retourné parler de ces histoires de micro-climat et de climat dans le domaine plutôt agricole.
Et ça fait des échos aussi avec des endroits en architecture.
Et ça fait des échos aussi avec des endroits en architecture.
Aujourd’hui, on sait qu’il y a des parcelles qui deviennent de moins en moins intéressantes avec le changement climatique parce qu’elles vont maturer trop vite en ligne.
Et c’est pareil avec l’orientation des bâtiments.
On a des orientations de bâtiments qui deviennent très défavorables, voire dangereuses en été parce qu’elles sont typiquement à l’ouest, parce que ça devient mal exposé.
Alors aujourd’hui, ton travail, c’est d’accompagner des concepteurs, des collectivités aussi, afin de mieux intégrer le climat dans les projets d’architecture et d’urbanisme.
Tu es un expert de la conception bio-climatique.
Peux-tu nous expliquer ce que c’est et pourquoi c’est important, surtout aujourd’hui, tu as prononcé le mot du changement climatique.
Est-ce que c’est vraiment ce changement climatique qui fait revenir sur le devant de la Seine, des nouvelles techniques et cette approche?
Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus?
Oui, alors la conception bio-climatique, ce n’est pas quelque chose que j’ai inventé.
C’est compliqué de dater son apparition parce que quand on va voir des constructions dites vernaculaires ou traditionnelles, des constructions ont été faites par des particuliers il y a deux ou trois siècles, sans forcément avoir les connaissances d’un architecte, parfois même sans savoir lire ou écrire.
On peut observer que c’est des bâtiments qui sont parfois très bien orientés et très cohérents parce qu’ils ont été conçus et fabriqués, construits dans un monde où il y avait des contraintes énergétiques beaucoup plus importantes qu’aujourd’hui.
Il n’y avait pas le pétrole pour soulever une pierre, il fallait le soulever à la main ou avec des moyens mécaniques très rudimentaires.
La conception du climatique, c’est compliqué de dater son apparition.
Par contre, elle s’est beaucoup développée avec le premier choc pétrolier quand il y a eu des contraintes sur les problématiques de chauffage dans les années 70, 1973.
On s’est dit qu’on a fait des bâtiments qui étaient à l’époque, on ne disait pas passeport énergétique, mais en fait c’était l’idée et il faut arriver à mieux prendre en compte le climat pour que les bâtiments se chauffent de manière naturelle au plus possible, donc en considérant l’ensoleillement.
Et ça amène aujourd’hui à d’autres questions parce qu’on avait cette problématique de chauffage qui était centrale à la fin du 20e siècle et aujourd’hui on a la problématique du rafraîchissement qui émerge avec le changement climatique.
Et on se pose la question de prendre en compte le climat aussi pour arriver à assurer des besoins de rafraîchissement parce que ça permet de faire des économies d’énergie.
Ça permet aussi d’avoir des bâtiments plutôt autonomes qui n’ont pas dépendre d’un système extérieur pour leur rafraîchissement.
Donc voilà, la conception bioclimatique c’est quelque chose qui évolue mais c’est compliqué de l’adapter.
Et puis on a plein de nouveaux outils pour aujourd’hui intégrer le climat.
On a plein de fichiers météo accessibles.
Ça change beaucoup de choses.
Alors on va dérouler ce fil.
Parlons donc encore un peu plus de l’ampleur du problème et de la nécessité de rafraîchir nos environnements, nos villes.
Direction les villes françaises, petites et grandes villes.
On fasse donc à une heureuse des températures avec des piques de chaleur plus hautes.
Il y a des périodes de canicule qui ont tendance à devenir plus fréquentes et même de s’étaler sur le calendrier dans le temps à des mois que l’on ne connaissait pas.
Septembre, parfois octobre pour les piques de chaleur.
C’est d’ailleurs le cas sur l’ensemble du territoire.
Quand on est parlant de l’espace urbain en particulier, peux-tu nous expliquer pourquoi il y a dans la construction de certains espaces de nos villes des éléments qui peuvent aggraver l’effet des températures élevées?
Oui, effectivement, l’îlot de chaleur urbain, en fait, c’est un phénomène qui va être causé par la forme et les matériaux qui composent une ville.
En fait, quand on construit une ville, quand on crée une ville, on va créer un climat local qui va être différent de celui de la campagne qui va être environnante.
Parce qu’en fait, cette ville, elle va être composée de matériaux minéraux.
Elle va être largement imperméabilisée.
En fait, quand il va pleuvoir sur une ville, si vous voulez, une grande quantité d’eau va partir et ruisseler et ne va pas du tout être stockée dans le sol ou conservée dans un substrat qui va ensuite l’évaporer.
Comme c’est le cas à la campagne.
Quand vous regardez quand il pleut sur une ville, en fait, toute l’eau part et l’eau n’est pas stockée sur place.
Donc, il n’y a pas de transpiration, des vapotranspirations comme c’est le cas à la campagne.
Donc, en fait, la ville va monter en température, va stocker de la chaleur et parce qu’elle a une forme particulière, vous avez des rues qui font des espèces de rodents un petit peu comme ça.
En fait, cette chaleur qui va s’accumuler dans les façades, dans les sols, elle va avoir du mal à se relarguer pendant la nuit.
Donc, en fait, on se retrouve avec des différences de température, parfois très importantes, c’est de l’ordre de 3 à 4 degrés en moyenne entre la ville et la campagne, donc il fait plus chaud en ville qu’à la campagne.
Mais cette différence, elle peut atteindre 8, 9, voire 10 degrés en tout début de matinée, quand vraiment la campagne est à température la plus basse, tandis que la ville, elle, est restée chaude.
Et ça, c’est un gros, gros problème parce que ça va…
Déjà, l’effet des canicules, on parle de canicules quand on a des températures qui restent élevées pendant la nuit.
Mais là, en fait, ça vient s’ajouter à cet effet des canicules et ça a des impacts sanitaires très sérieux, parce que si on ne peut pas dormir pendant un épisode de vague de chaleur, ça crée du stress, de la fatigue et ensuite éventuellement des pathologies beaucoup plus graves et de la surmentalité, etc.
Des enjeux de santé, bien sûr, des enjeux de confort aussi.
Et puis même du mode de vie au sens large.
Alors, on peut se dire, vu de l’extérieur, sans être un spécialiste, que ce que l’homme a provoqué par sa construction, il peut peut-être l’atténuer ou le changer.
Mais on n’imagine pas un monde sans ville.
C’est là quand même qu’il y a le plus de marches de manoeuvre, peut-être.
Et c’est là que tu interviens sur justement comment limiter l’effet de ces îlots de chaleur.
Un des symboles de l’adaptation de l’espace sur bas au réchauffement, c’est l’arbre, l’arbre en ville et la végétation.
Tu en parlais avec les sols qui sont souvent artificialisés.
L’arbre, c’est utile, mais tu as dit aussi de l’attention sur la nécessité d’employer un ensemble de solutions.
Comment procéder concrètement?
C’est une réalité à prendre en compte rue par rue?
Presque rue par rue.
Ce qu’il y a, c’est qu’aujourd’hui, on parle de rafraîchissement urbain.
Et en fait, on va mélanger plein de choses dans cette notion de rafraîchissement.
On va mélanger, par exemple, l’idée qu’on veut lutter contre l’îlot de chaleur, ce qui est en pratique extrêmement complexe, parce que l’îlot de chaleur, il va être à l’échelle d’une ville.
Donc c’est compliqué de lutter à armes égales contre un phénomène qui est à une échelle parfois de la dizaine de kilomètres, si on veut, à moins de planter très massivement.
Et donc, en fait, ce que je dis souvent, si on veut lutter contre l’îlot de chaleur, on rase la ville et on met une forêt.
L’ordre de lutter contre l’îlot de chaleur, c’est radical.
Mais en pratique, c’est compliqué parce qu’on s’est regroupé dans des villes pour des questions sociales et de travail, etc.
Donc, c’est plutôt agir de manière stratégique et accompagner.
Donc déjà, déconstruire un peu tout ce qu’on a quand on parle de rafraîchissement urbain, de qu’est-ce qu’on veut faire, stratégiquement, qu’est-ce qu’on veut prioriser?
Est-ce qu’on veut travailler sur le confort thermique intérieur des habitants pendant la nuit?
Est-ce qu’on veut travailler sur le confort thermique extérieur en journée ou pendant la nuit?
Parce que ça, en fonction de l’occupation des espaces, ça va pas être les mêmes enjeux.
Et en fait, déjà, c’est arriver à bien, bien hiérarchiser les problèmes et à bien avoir une approche stratégique de qu’est ce qu’on veut faire?
Parce qu’il y a une question aussi de la culturation, de sensibilité à ces sujets, c’est assez nouveau.
Donc tout est un peu mélangé.
Des fois, on a des solutions présentées comme lui contre l’île de chaleur qui en fait rafraîchissent.
Enfin, il y a plein de trucs qui sont très conflus.
Un cas classique, je ne sais pas si je peux en parler, mais il y a eu pendant un certain temps une expérimentation sur le fait de peindre les trottoirs en blanc.
L’idée était intéressante, c’est-à-dire, bah oui, effectivement, un revêtement blanc, il va réfléchir une plus grande quantité d’énergie solaire.
il va moins stocker la chaleur, donc il va être à une température plus basse et potentiellement, ça va réduire le phénomène d’îlot de chaleur.
OK.
Sauf qu’un trottoir, il est pratiqué en journée, essentiellement.
Et en journée, si le trottoir est exposé au rayonnement solaire direct, il va réfléchir, s’il est clair, beaucoup plus d’énergie sur un piéton qui va passer.
Donc le piéton qui se prenait 1000 watts sur la tête, il va se prendre ensuite 500 watts réfléchis par le sol, si on veut.
En soi, ça va aggraver le confort thermique de ce piéton.
Par rapport à un revêtement noir, effectivement le revêtement noir va être plus chaud, mais sur le piéton, vu qu’on est à 1m50 de haut, on le sent un petit peu moins.
Un petit enfant, on le sent plus, par exemple.
Mais en fait, tous ces trucs-là ont été un peu répondus comme disant, bah oui, il faut blanchir les villes, allons-y.
Sauf que stratégiquement, il y a des zones où on peut blanchir sans problème, typiquement les toitures parce que ce n’est pas accessible, et d’autres où il faut un peu plus réfléchir au truc.
Et voilà, donc il faut avoir une approche stratégique.
Et effectivement, sur les arbres, c’est le même problème.
Aujourd’hui, si on veut, c’est un peu la course aux chiffres.
Chaque métropole va dire, j’ai mis 10 000, 100 000 arbres, machin.
En pratique, elles mettent souvent des arbres là où elles ont de la place, donc pas forcément dans des endroits qui vont être utiles du point de vue du rafraîchissement.
Utile, ça veut dire accessible facilement au plus grand nombre.
Ça veut dire aussi avec une forme qui soit intéressante.
C’est-à-dire qu’on préfère avoir des parcs avec des formes plutôt concentriques plutôt que des parcs avec des formes un peu biscornues, tout un petit peu en…
Parce qu’en fait, si on a une forme plutôt compacte, la fraîcheur va mieux se conserver au sein du parc.
Tandis que si le parc est tout en longueur, par exemple, là, ça va en fait, avec le vent, l’air va se mélanger.
Donc, on va pas bénéficier de l’effet de rafraîchissement.
Il y a tout ce truc-là à réfléchir de manière un petit peu intelligente.
Et souvent, c’est un peu fait de manière assez rapide.
Et ça amène aussi à poser d’autres stratégies de rafraîchissement.
Un arbre, c’est un être vivant, c’est pas immobile.
Et dans les villes, on a des sous-sols qui sont très encombrés par des réseaux, par des métros, etc.
Quand une racine a envie d’explorer, elle va voir éventuellement aller taper dans un réseau, ce qui n’est pas forcément vrai en pratique, mais c’est une angoisse qu’on a, enfin que les services fonctionnent.
Et donc il y a d’autres stratégies de rafraîchissement que les arbres, il y a aussi les voiles d’ombrage, il y a plein plein plein d’autres solutions.
Oui, parce qu’on comprend bien en t’écoutant, en tenant l’exemple du blanchissement des trottoirs, mais aussi celui des arbres, qu’il y a donc plusieurs leviers sur lesquels agir, mais qu’il faut bien déterminer ce sur quoi on veut agir.
Ça pose la question de l’usage de l’espace.
Alors là, on est dans l’espace public, tu parlais du piéton, c’est vrai qu’on a un mouvement assez général vers la mobilité douce, vers l’idée de marcher, mais on en fait tous l’expérience, notamment dans les villes méditerranéennes, en période de forte chaleur.
On marche souvent sur des trottoirs et dans des espaces très blancs, très minéraux.
Est-ce que c’est là un des leviers pour tenir compte du rafraîchissement, c’est-à-dire de l’usage de la ville en elle-même?
Ça me sert un peu ce que tu nous disais.
Quels sont les usages sur lesquels la chaleur apporte le plus de pression actuellement?
Ah, scientifiquement, c’est un peu difficile à documenter, mais effectivement, les mobilités piétonnes, ça va jouer.
Le décalage des activités en soirée, c’est-à-dire qu’on sait qu’en période de canicule, il y a un décalage des activités en soirée de 45 à 1 heure.
Donc les gens vont plutôt sortir plus tard.
C’est le mode devient un peu à l’espagnol, en fait, finalement, qui se développe intuitivement.
Donc ça a des impacts.
La question, c’est plutôt quelle qualité de vie, on veut créer.
Finalement, je suis dans mon appartement surchauffé, mon samedi à 14 heures.
Est-ce que j’ai un parc accessible où je peux emmener mes enfants, où ils vont pouvoir jouer et pas craindre un coup de chaleur?
Et en fait, c’est pour ça qu’il faut avoir une approche vraiment stratégique de programmation.
C’est que souvent, quand on aborde ces questions climatiques, on va se dire, oui, finalement, allons rafraîchir les endroits les plus chauds.
Typiquement, par exemple, si on fait aujourd’hui, beaucoup de villes ont fait ce qu’on appelle les thermographies.
En fait, il y a un satellite qui passe à 12 heures, oui, à midi assez régulièrement et qui va photographier toute la terre.
Et avec ça, on peut déduire les températures de surface.
On va savoir si, par exemple, telle zone va être plus chaude que telle autre.
Sauf qu’en fait, quand on fait ces cartographies-là, on se rend compte qu’il y a des zones commerciales, typiquement une toiture d’un grand magasin qui va surchauffer.
Ça va être le point le plus chaud.
Et donc aujourd’hui, on va sortir des projets qui disent, ah oui, allons rafraîchir telle zone commerciale qui n’est pas du tout fréquentée et allons planter à fond là-bas.
Est-ce que c’est intelligent de mettre de l’argent là-bas, alors que dans un centre-ville, par ailleurs, on a une place qui est complètement minérale, qui est fréquentée par des dizaines de milliers de personnes un samedi, et on n’a pas de possibilité de rafraîchissement?
C’est ça la question.
Il faut arriver à croiser le diagnostic climatique avec de la programmation.
Sinon, on se retrouve à juste rafraîchir des espaces loin des populations.
C’est une perte d’argent et ce n’est pas forcément très productif.
Alors, on en fait tous l’expérience, évidemment.
L’ombre nous protège de la chaleur, en tout cas, atténue l’effet du soleil.
On fait aussi l’expérience de l’air.
L’air, c’est important dans les villes.
Il y a des obstacles et des atouts dans les villes.
Alors, c’est vrai que là aussi, vu de loin, je te pose des questions de non spécialistes, mais une ville comme Paris qui a la chance d’avoir la Seine au cœur de sa ville, est-ce que le fleuve, la Seine joue déjà un effet de rafraîchissement ou il est annulé par la construction urbaine?
Sur l’air, effectivement, la Seine, pour te répondre très simplement, en fait, c’est un effet de rafraîchissement extrêmement local.
Si on veut, en fait, c’est sur les 50 premiers mètres qui entourent la Seine qu’on a un effet de rafraîchissement important.
Parce que, en fait, si on veut, cet effet de rafraîchissement de l’eau, il va être extrêmement local.
Si l’eau n’est pas continué à embrasser, s’il n’y a pas de la brumisation, par exemple.
En fait, c’est assez local.
Donc, oui, la Seine, on est bien à proximité.
En gros, sur les quais, à côté, à 100 ou 200 mètres, les effets sont complètement annulés.
Là où la Seine peut avoir un effet, c’est que ça crée un couloir de vent, par contre.
Ça, on le ressent bien sur les ponts.
Donc, ça peut avoir son intérêt, effectivement, sur la circulation de l’air et ça nous amène à cette question de l’air et du vent.
C’est un paramètre qui n’a pas été trop pris en compte dans la conception des villes.
Le problème, c’est que c’est un paramètre qui est très complexe à quantifier et faire des calculs.
En fait, si on veut faire des simulations pour comprendre comment le vent se comporte en ville, c’est assez coûteux en temps, en moyens de calcul, en études.
Et en fait, il y a le vent, un comportement un petit peu chaotique.
Si on peut avoir un vent qui va dans ce sens là, et puis en fait, dans une rue, il va dans l’autre sens, parce qu’en fait, on a des recirculations.
Donc, c’est le problème du vent, c’est que c’est beaucoup plus délicat.
Et puis, c’est surtout, c’est quelque chose dont la fréquence n’est pas très bien étamée.
Je peux pas te dire là, le 25 juillet à 14 heures, j’aurais du vent sur la Place de la République.
Je n’en ai pas strictement aucune idée, en fait.
Donc, ça, ça amène un autre souci, c’est que quand on travaille avec le climat, on a une certaine variabilité.
Donc, il y a des paramètres qui sont moins variables, typiquement l’ensoleillement.
Je pense que le 25 juillet, à priori, il fera grand soleil.
Donc voilà, il y a plein de…
Il y a tous ces trucs-là qui sont compliqués à comprendre.
Après, il y a plein de manières de faire.
En fait, on peut aussi créer des brises.
Typiquement, à Paris, sur la butte de Montmartre, il y a des brises qui se créent, des brises qui montent la journée et qui vont descendre le soir.
Donc, ça, on peut l’observer en regardant des cartes de pollution de l’air.
Notamment, on voit les brises qui permettent de déplacer les polluants.
Pour moi, c’est important de se dire qu’une ville n’est pas un milieu mort.
Tout ces trucs-là, tous ces flux, ça existe.
Ça peut être étudié.
C’est des fois bien étudié, d’ailleurs.
Et c’est dommage de ne pas le prendre en compte parce que ça peut avoir des bénéfices pour le groupe.
Alors, le prendre en compte, on comprend aussi que c’est pour les projets que l’on pense maintenant pour un usage sur les 100 prochaines années.
C’est notamment le cas des nouveaux quartiers mais aussi des habitations.
Alors, au moment où l’on se parle, un second plan d’adaptation au changement climatique était en cours d’élaboration par le gouvernement français, mais qui est démissionnaire.
Il retiendrait l’hypothèse d’une hausse moyenne de la température de 4 degrés en 2100.
Et c’est pour ça que j’en parle, 4 degrés en 2100, donc 4 degrés de plus.
Est-ce que tu perçois dans le secteur dans lequel tu opères, celui de la construction, mais aussi autour de la promotion immobilière, chez les collectivités locales, la prise en compte de cet enjeu, un enjeu si élevé de hausse de température, dans la conception de leur projet à l’heure actuelle?
Parce qu’on est assez loin de la norme actuelle de température.
Ah oui, oui, totalement.
Il y a certaines maîtrises d’ouvrages qui demandent de faire ce qu’on appelle des stress tests sur un bâtiment.
On va dire, tiens, allons tester dans un climat type 2050, par exemple.
Sur la réglementation neuve, aujourd’hui, la RE 2020, on a une prise en compte assez poussée de ces questions de confort d’été.
On appelle ça le confort d’été, un bâtiment.
C’est un peu un euphémisme.
Mais le problème, c’est que c’est basé sur des outils de simulation dont on connaît un peu les limites.
À mon sens, c’est pas vraiment pris en compte, notamment dans les enjeux de rénovation.
Aujourd’hui, on a quand même une doctrine de rénovation qui est très orientée sur les problématiques de chauffage.
En gros, on isole le bâtiment et on change le système de chauffage.
Et le confort d’été, on n’en parle que depuis quelques années.
Et ça fait que depuis un an, par exemple, que l’ANA, qui finance les projets de rénovation, va pouvoir subventionner installation de volets ou de protection solaire, par exemple, de bras sordaires aussi je crois.
Je ne sais plus.
Mais c’est assez récent finalement.
Et je trouve qu’on n’a pas trop pris en compte l’ampleur du problème.
C’est-à-dire que si on est dans un monde à plus 4 degrés, la question sera peut-être de faire des bâtiments d’abord bien adaptés à la chaleur et secondairement bien adaptés aux problématiques de chauffage en hiver.
C’est peut-être ce renversement-là qu’il faut opérer.
Et pour l’instant, on est plutôt dans une logique de on a des bâtiments conçus pour l’hiver et on voit comment on les améliore.
Après, il faut voir dans quel climat on se trouve, quel est la bascule.
Mais après, il faut se dire aussi, on va vers l’incertitude.
Même les climatologues le disent.
On est dans un monde complètement incertain.
Quand on me parle de plus 4 degrés, pour moi, c’est un monde que je n’arrivais même pas à imaginer.
Plus de 4 degrés, ça bouleverse tellement de choses.
L’agriculture, les forêts, etc.
C’est très compliqué de se dire on y va sereinement et on sait ce qui va se passer en 2050.
On est un peu tous dans l’inconnu.
Allez, parlons concrètement du design climatique.
C’est un moyen d’accent.
C’est celui que tu emploies, sur lequel tu appelles le plus grand nombre à agir.
Alors d’abord, c’est quoi la différence entre le design climatique et une approche architecturale, d’urbanisme telle qu’on la connaît depuis ces dernières années?
Tu nous en as un peu parlé au début.
Mais le but, c’est vraiment de mettre le climat au centre de la réflexion ou au début peut-être?
Oui, totalement.
Plus on le prend en compte tôt, plus c’est intéressant.
Le vrai problème aujourd’hui dans les opérations, c’est que les bureaux d’études sont appelés après la conception d’un bâtiment, en tout cas les grandes lignes.
Et c’est souvent là, en fait, on ne peut pas faire grand-chose parce que si on a décidé d’orienter une barre à l’ouest, en fait, nous on aura beau dire l’orientation n’est pas du tout bonne.
On va dire mais non, mais ça a déjà été validé, etc.
Débrouillez-vous pour que ça marche.
C’est ça, c’est souvent le cas des bureaux d’études, donc c’est un peu la frustration.
Et oui, pour cette histoire de design climatique, en fait, mon idée après, voilà, c’était une intuition, enfin c’est quelque chose que j’observais, c’est qu’il y a aujourd’hui une telle séparation des métiers entre urbanistes, architectes, ceux qui vont travailler sur l’aménagement intérieur, ce peut être des designers d’intérieur ou des architectes d’intérieur, que cette question climatique est vraiment transversale à toutes les échelles et même à d’autres métiers.
Et l’idée du design climatique, c’est de se dire, une fois qu’on résout un problème à une échelle ou qu’on ne le résout pas, comment est-ce qu’on peut essayer de le résoudre à une autre échelle?
Donc si par exemple, j’ai pas résolu le problème de la protection solaire à l’échelle urbaine, il faut que je la résolve avec mon bâtiment rond.
Ce n’est pas possible, il faut que je me débrouille dans l’aménagement intérieur de ma pièce pour avoir, par exemple, beaucoup d’inertie dans beaucoup de matériaux plutôt lourds, pour essayer de stocker la fraîcheur si je peux ventiler.
Donc c’est insister sur vraiment le changement d’échelle qu’on doit avoir à chaque fois et aussi justement sur les problématiques de rénovation parce que le neuf, on sait que ce n’est pas vraiment un enjeu.
L’enjeu, c’est de se rénover et justement quand on rénove, on a déjà un bâtiment qui est là.
Donc on ne peut pas trop toucher l’architecture.
L’urbanisme, c’est compliqué.
Par contre, on peut toucher la répartition des pièces.
Et il y a une dernière chose, c’est que le design aussi, on s’intéresse beaucoup aux usages et la question d’habiter de comment est-ce qu’on habite avec la chaleur, par exemple.
Comment est-ce qu’on adapte aussi des bâtiments de vie en conséquence?
Comment est-ce qu’on sort d’une certaine logique aussi d’une pièce égale une fonction?
Ça, c’est un truc qui est intéressant, en fait.
C’est pour ça que je parlais de ce design climatique.
C’est une manière de penser la chose de manière vraiment transversale.
Une approche transversale avec le design climatique, du moins, si je reformule bien, l’idée, c’est donc de tirer le meilleur avantage de l’environnement, des matériaux aussi, pour éviter d’avoir à agir trop tardivement sur les conséquences de…
Alors là, on parle de la hausse des températures et du confort.
Parce que c’est vrai, on prend un exemple qu’on connaît tous, quand le ventilateur ne suffit pas, on a tendance à vouloir se protéger de la chaleur par un climatiseur.
Je dis on, on s’en nommait personne, mais c’est vrai que les climatiseurs apparaissent parfois comme nécessaires, juste pour occuper un lieu, hésiter à dormir.
Alors le climatiseur, c’est un gros débat.
Le problème, vraiment, c’est qu’on a créé des pièges à chaleur.
La Fondation Abbé Pierre a sorti un rapport hier sur les bouilloires, les bouilloires thermiques, les bouilloires d’été.
Et on a un paquet de bâtiments qui sont très, très, très, très mal conçus du point de vue de la chaleur.
En partie parce que certains ne sont même pas protégés par des protections solaires extérieures, des volets, des stores, des bannes, tout ça.
Il y en a plein qui n’ont pas de ces protections là.
J’habitais huit ans dans une barre à Villejuif en banlieue parisienne qui n’avait strictement aucune protection solaire extérieure.
Et pourtant qui avait fait l’objet d’une rénovation récente.
Enfin, c’est dire.
Donc le problème, c’est que on a un paquet de bâtiments, un paquet de logements qui sont très, très mal conçus du point de vue de la chaleur.
Et donc c’est compliqué de jeter la pierre à un habitant qui vit dans un appartement plein ouest mono-orienté sous les toitures dans lequel le propriétaire ne veut pas faire de travaux lourds de rénovation, de critiquer l’installation de la climatisation si c’est une personne qui est vulnérable par exemple.
Donc c’est la vraie question, c’est comment est-ce qu’on se sert de cet outil-là, la climatisation en dernier recours pour des personnes qui ont une vulnérabilité particulière.
Et comment est-ce qu’on essaie de privilégier d’abord la protection du bâtiment et notamment les protections solaires, parce qu’en fait il y a des quantités d’énergie considérables qui rentrent par les vitrages si on n’a pas de protection.
Pareil, ça va se heurter à des contraintes patrimoniales.
C’est compliqué de le faire sur un bâtiment en zinc, un bâtiment en ce moment à Paris par exemple.
Après on peut le faire de manière un peu sauvage parce que si on met du blanc de medon, la première pluie c’est parti.
Il y a des moyens de s’en sortir.
Après, il faut voir qu’à part que tout ce qui va être lié à l’utilisation de l’eau est intéressant, on peut essayer éventuellement en fin de soirée de passer un petit coup de serpillère d’eau sur tout son sol.
Parce que si on arrive un petit peu avant il est, ça va évaporer cette eau qui va permettre de refroidir un peu plus le sol pendant la nuit.
On peut essayer aussi d’enlever certains tapis.
Parce qu’en fait, quand on met des tapis, des choses comme ça, quand vous avez des carrelages par exemple en dessous du béton, ces tapis vont empêcher, si vous ventilez, la fraîcheur de se stocker dans le matériau massif.
Il y a tout un aménagement intérieur à réfléchir.
Et puis, on peut aussi penser à l’échelle du bâtiment, dans un immeuble par exemple.
On a le réflexe de fermer sa porte d’entrée effectivement pendant la nuit parce que c’est un enjeu.
Mais en fait, si on a un vrai problème de ventilation, on pourrait dire que j’ouvre un petit peu en fin de soirée ma porte d’entrée pour essayer de faire une ventilation par effet de cheminée avec une petite courrette par exemple.
Essayer de trouver des astuces comme ça.
Mais c’est un peu du bricolage quoi la question.
Et on a un paquet de bâtiments qui sont tellement mal foutus que même ces trucs-là ne servent pas grand chose, en tout cas ne permettent pas d’assurer un confort optimal.
Donc il y a une autre solution.
Si on a la chance d’avoir un balcon, c’est de se dire que finalement je vais dormir sur le balcon.
Je change de pièce parce qu’une pièce égale une fonction.
C’est un truc qui est finalement assez contemporain, qui est lié à l’architecture moderne.
Et aller dormir dans sa pièce la plus fraîche ou son espace le plus frais, ça peut être une solution.
Mais je pose d’autres questions, notamment de confort acoustique.
Si dehors vous avez beaucoup de bruit, vous avez des scooters qui passent, vous préférez dormir dans votre espace.
Quand on commence à tirer le fil, ça amène plein de problèmes, cette histoire.
Mais le confort acoustique est un gros enjeu.
Il y a une docteure en géographie qui avait fait une étude sur la vulnérabilité des quartiers populaires à la chaleur.
Elle avait dit, en fait, je pourrais que je retrouve son nom, elle avait dit que le silence est un luxe en période de canicule.
Et c’est vrai que c’est un luxe.
C’est vrai qu’en effet, on a besoin de rafraîchir, la nuit, les logements.
Allez, on parcourt à un niveau de plus sur l’échelle d’action.
Tu parlais de l’intérieur, du carrelage, des tapis.
Tu as dit le fait que, évidemment, on peut aussi agir nous-mêmes sur les revêtements des sols.
Mais aussi sur le mobilier.
Est-ce qu’il y a un mobilier qui va s’imposer dans l’hexagone plus adapté au canicule?
Je pense aux chaises, aux salons, au lit.
Je ne sais pas s’il y a un mobilier qui va s’imposer.
Mais en fait, parler du mobilier, ça me paraît important.
Parce qu’en fait, derrière ces enjeux d’adaptation à l’acheteur, il faut aussi se dire qu’on a des inspirations qui peuvent venir plus du Sud, d’autres pays, du Maghreb, par exemple, ou même de zones tropicales quand on a devenu tropical.
Et en fait, c’est aussi nous dire que l’équation qu’on essaie de résoudre aujourd’hui, c’est qu’on a un mode de vie qu’on considère comme stable, voire qui monte en qualité, et on a un changement climatique qui vient bouleverser ce truc-là.
Et si on raisonne un mode de vie constant ou un mode de vie qui continue de s’améliorer, en fait, on va créer un tel décalage entre les réalités climatiques, énergétiques et environnementales et notre besoin de mode de vie qu’on ne va pas réussir à résoudre.
Donc, parler de ces histoires d’immobilier, c’est aussi de dire, finalement, dans des pays où on a vécu dans des climats extrêmement sévères sans climatisation, on avait des types d’immobilier adaptés.
Et donc, c’est aussi une manière d’avoir un imaginaire, enfin, d’engager quelque chose d’un peu différent parce que ce qui maîtrise un petit peu, c’est quand on parle d’adaptation au changement climatique, l’imaginaire est assez pauvre finalement.
On n’a que quelques images, etc.
On prend quelques exemples, tu évoquais le hamac, des chaises qui sont assez aérées.
C’est ce type de chaises à l’imaginaire?
Oui, totalement.
Par exemple, on parlait de la ventilation dans certaines zones tropicales.
C’est des témoignages que j’ai réussi à récupérer.
Il y avait des placards ventilables.
C’était un placard qui fermait deux pièces.
Et quand on voulait faire une ventilation transversale, on ouvrait les deux portes de ce placard.
Il y avait des persiennes à l’intérieur.
On pouvait faire une ventilation transversale entre deux pièces par exemple.
C’est un peu le principe d’une porte si on veut, mais le placard, ça donne aussi une épaisseur.
Et on peut aussi penser à des choses comme ça.
Un truc très bête, mais vous avez un point de faiblesse.
Ça, c’est plutôt pour l’hiver.
Mais vous avez un point de faiblesse en dessous des fenêtres, qui est le fait que là, il y a souvent des ponts thermiques.
Il y a des pertes de chaleur par la lèche d’une fenêtre.
Mais en fait, si on crée un petit rangement où on met par exemple des habits à cet endroit-là, ça vous fait comme une isolation thermique intérieure si vous voulez, mais avec simplement vos vêtements.
Donc on peut imaginer plein de petites astuces comme ça.
Il y a des enjeux aussi sur la hauteur sous plafond.
En fait, une pièce d’été, il faut qu’elle ait une grande hauteur sous plafond, une pièce d’hiver, plutôt une petite hauteur sous plafond.
Donc il y a des questions qui sont liées à ça.
Et c’est aussi pour insister sur le fait que toutes ces histoires-là de revêtements ne sont pas différentes.
Aujourd’hui, on parle d’adaptation des bâtiments à la chaleur.
Mais si ensuite on fait un bâtiment avec une isolation par l’intérieur, avec que des revêtements qui vont être isolants, il ne va pas être très bien adapté à la chaleur, notre bâtiment, parce que si vous ventilez pendant la nuit, il ne va pas se recharger en fraîcheur, par exemple.
Donc, c’est d’insister sur ces enjeux d’aménagement intérieur, de montrer que ça a un jeu.
Et puis le mobilier, en fait, en est aussi un exemple, notamment les types de textile qu’on va utiliser.
Ça, on le sait un petit peu pour les vêtements, mais c’est des choses qui peuvent être intéressantes.
Et oui, c’est pour essayer de mobiliser l’imaginaire sur ces questions-là.
Et on voyage.
Merci pour ce panorama.
Alors, très complet, mais aussi on comprend qu’il faut rentrer dans le sujet détail par détail.
On peut te suivre sur les réseaux sociaux.
Tu fais de la pédagogie, tu vulgarises tes sujets, notamment sur X et sur LinkedIn.
Je mets dans la description de l’épisode tes liens, le lien de ton site internet aussi.
Merci Clément Gaillard d’être passé dans cette émission.
Merci beaucoup pour ton invitation.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet :
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A bientôt.
POUR ALLER PLUS LOIN
- Visiter le site de Clément Gaillard
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- Voir le site du cabinet d’études Freio.
Lire aussi sur internet : La fiche de l’ANAH sur le confort d’été et la rénovation
TIMECODES
00:00 Introduction
01:24 Le parcours de Clément Gaillard
03:24 La conception bioclimatique et les contraintes énergétiques
05:53 Le phénomène d’îlot de chaleur urbain
08:30 Les arbres et les autres stratégies de rafraîchissement
13:07 La hausse de la chaleur pose la question de l’évolution des usages et des modes de vie
15:28 Le paramètre de l’air et du vent et focus sur Paris, le rôle de la Seine à Paris.
18:44 + 4 degrés en France en 2100 ?
20:55 Le design climatique, une approche stratégique
23:29 La climatisation “en dernier recours”
25:00 Volets : de nombreux logements sans protections extérieures
26:15 “Bouilloires thermiques” : quelles solutions d’urgence ?
30:45 Adapter nos intérieurs à la chaleur (revêtements, mobiliers, modes de vie…)
34:22 Merci à Clément Gaillard !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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