Convertir sa ferme au bio est coûteux et long, un défi face à la crise écologique. Dans un épisode de Soluble(s), Maxime Durand, cofondateur de Beyond Green, détaille son modèle d’achat aux producteurs qui se convertissent à l’agroécologie et au bio, pour proposer trois marques alimentaires aux Français.
Écouter plus tard- Photos copyright : Beyond Green
Transcription (automatisée)
– [Simon Icard] Bienvenue et ravi de vous retrouver pour un nouvel épisode de Soluble(s).
Aujourd’hui, je m’intéresse à une façon de manger de manière plus responsable, sans se ruiner et sans ruiner les agriculteurs non plus.
Bonjour Maxime Durand.
– [Maxime Durand] Bonjour Simon, bonjour à tous.
– Tu es un ingénieur agronome, cofondateur de Beyond Green, une entreprise, une start-up qui s’est donnée comme mission de faciliter la transition agricole en aidant des agriculteurs à convertir leur mode de production en bio, en achetant leurs produits à “prix juste”.
On va parler ensemble de ton modèle, celui de cette société créée à Lille dans les Hauts-de-France en 2018 et qui déploie trois marques de produits alimentaires.
On va plonger dans les coulisses d’une agriculture qui se transforme et qui aspire à une rétribution équitable.
Et tu nous diras comment il est déjà possible de concilier une agriculture plus verte et des prix accessibles ?
Mais d’abord, on veut en savoir un peu plus sur toi.
Tu es un jeune entrepreneur à la tête d’une société qui a déjà réalisé trois levées de fonds pour un total qui avoisine les 7 millions d’euros.
Parle-nous un peu de ton parcours.
Qu’est-ce qui t’a conduit à vouloir t’investir dans l’économie de la transition écologique ?
– Merci Simon pour la question.
Moi, Maxime, 28 ans, un des cofondateurs.
Avec Stéphane, ami d’école et associé depuis sept ans.
On s’est lancés, on était effectivement assez jeunes.
On était encore étudiants avec Stéphane.
Et en fait, ça vient d’une histoire perso.
C’est mon oncle André, agriculteur en Bretagne, qui a voulu passer en bio.
Ce qui en soi est une très bonne chose du point de vue de la santé des consommateurs et des agriculteurs, du point de vue écologique et du point de vue économique, parce que la bio crée beaucoup d’emplois.
Mais ce passage en bio, c’est aussi très compliqué.
Et mon grand-oncle, il n’a pas réussi.
Il n’a pas réussi, il a eu deux ans de galère.
Les banques ne l’ont pas soutenu.
Il a dû finir par revendre la ferme et se reconvertir.
À ce moment-là, ça a été très compliqué pour lui.
Et nous, on s’est dit que c’était pas très logique.
L’agriculteur qui veut faire le bien, il ne peut pas aller au bout de sa démarche.
Et donc, c’est là qu’on a fait le choix de se lancer, de pouvoir créer une entreprise qui pouvait faire du sens et qui pouvait accompagner ses producteurs à aller vers la bio, vers l’agroécologie.
– Du sens est donc au cœur de leur reconversion.
Mais on va voir tout au long de l’épisode.
Est-ce que ça va jusque dans les rayons des magasins.
C’est sur ces chaînons-là que la société Beyond Green intervient.
On pourrait traduire son nom par « au-delà du vert ».
Je le disais, Beyond Green soutient des agriculteurs comme des arboriculteurs ou des céréaliers, peut-être d’autres, tu nous le diras, dans leur transition vers une agriculture plus durable, agroécologie, mais aussi le bio.
Peux-tu nous expliquer en quelques mots ce qui permet à un agriculteur ou à une agricultrice de se revendiquer de la labellisation bio ?
– On va parler dans le podcast de bio, d’agroécologie, d’agriculture durable.
Pour repréciser, l’agriculture durable, tout comme l’agroécologie, qui sont synonymes, ça regroupe l’ensemble des typologies d’agriculture vertueuses pour l’environnement et pour la société.
Dedans, on retrouve notamment le bio.
Le bio, c’est…
Label bio européen comme français, c’est le plus connu.
Le bio, il y a trois critères dans ce qu’il y a des charges, trois critères principaux.
Un, le fait de mettre de produits chimiques de synthèse, c’est vraiment le principal critère, le fait qu’on ne dépend plus de la chimie pour ses champs.
Deuxième critère, c’est pas d’OGM.
Et le troisième, qui est plutôt un ensemble de critères, c’est bien sûr le bien-être animal pour quelques filières très particulières, mettre des règles supplémentaires.
Donc, ça, c’est pour la partie agroécologie et pour la partie alimentaire.
On a par-dessus l’introduction de nombreux additifs, notamment tout ce qui est colorant, arômes, etc., qui ne sont pas autorisés en bio parce que susceptibles d’être problématiques pour la santé.
Ce cahier des charges bio…
Et donc, si le producteur respecte, le producteur, enfin l’agriculteur comme le producteur transformateur, si les deux respectent ces critères-là.
À ce moment-là, le produit peut être labellisé bio.
– En France, on compte un peu moins de 60 000 fermes bio à la date de cet épisode.
Cela représente quand même 14 % des fermes qui cultivent 10,6 % de la surface agricole utile en France.
Alors, 10 %, c’est beaucoup plus qu’il y a 15-20 ans.
C’est en progression, mais on est à mi-chemin des objectifs français qui sont autour de 20 % de la surface.
Passer à l’agroécologie ou, comme on vient de le dire, en bio, reste un véritable défi.
Quels sont les principaux obstacles à surmonter pour qu’un agriculteur réussisse sa conversion ?
Alors, prenons le bio en tant que tel, par exemple.
– Si on parle vraiment de conversion biologique, prenons un exemple, concret, là, Simon t’est maintenant un agriculteur.
Un agriculteur qui fait des pommes près de chez nous, à Lille.
Là, tu veux passer en bio.
Qu’est-ce qui se passe ?
Tu as déjà beaucoup de paperasse à mettre en place.
Déjà, ce n’est pas évident, mais à la limite, tu peux t’en sortir.
Deuxièmement, tu as un enjeu, c’est que tu vas devoir commencer, à cultiver en bio.
Et ça, le bio, tu ne connais rien, tu cultives en conventionnel depuis des dizaines d’années…
Tu as un enjeu technique qui est important.
Deuxième point, pas évident.
Troisième point, qui, de mon point de vue, est le plus complexe parce qu’il ne dépend pas du producteur, c’est un enjeu économique.
Quand tu dois cultiver en bio, tu vas avoir des enjeux de hausse de coût de la matière première parce que tu dois acheter des graines, des produits organiques chers.
Tu dois en passer 50 % de plus dans tes champs.
Ou alors embaucher du monde pour passer du temps.
Ça coûte cher.
Tu vas avoir une chute de rendement.
Tu auras des investissements pour des outils bio.
Tout ça cumulé, ça va rendre la culture en bio très chère.
Et pendant la conversion, tu n’as pas accès au label bio donc tu n’as pas accès à la rémunération bio.
Donc là, tu te retrouves avec de la paperasse, un nouveau métier à apprendre et en plus, une rentabilité de ta ferme qui diminue très fortement.
Et donc, c’est vrai que ton salaire, à toi aussi, diminue très fortement, voire disparaît.
Et donc, c’est ça qui rend la transition très compliquée.
– C’est aussi d’ailleurs pour ça qu’on appelle une transition, tout bêtement.
C’est-à-dire qu’il faut passer d’un modèle à un autre.
Et pour cela, il faut du temps.
À Combien de temps, on estime, le temps nécessaire pour aboutir à cette conversion avec ces obstacles techniques, financiers, administratifs ?
– Pour le bio, la norme légale, c’est entre 2 et 3 ans par parcelle de terre.
Donc, si un agriculteur convertit toutes ses parcelles d’un coup, il en a pour 2 à 3 ans.
Mais le plus souvent, c’est trop coûteux.
Et les producteurs, ils font des conversions partielles.
Ils se retrouvent à faire des transitions sur plusieurs années, plusieurs dizaines d’années parfois, pour convertir petit à petit l’ensemble de leur ferme vers le bio.
– Des obstacles financiers, techniques qui nécessitent du temps.
Et c’est sur ce premier laps de temps qui part de la prise de décision jusqu’à la conversion aboutie que Beyond Green commence son partenariat avec les producteurs ?
– Exactement.
Et pour nous replacer dans ce contexte-là, pour préciser ce qu’on fait, donc nous, au moment où le producteur se lance dans sa transition, on vient déjà le rémunérer à un prix juste.
Le prix juste, c’est en moyenne plus 45% par rapport au conventionnel.
Ce prix-là lui permet de bien se rémunérer pendant la transition et donc de lever le frein financier qui est un des principaux freins.
C’est vraiment là où nous on intervient cette rémunération juste pour acheter la matière première.
Et de là, on va en parler derrière.
On s’occupe de distribuer ces produits vers le consommateur.
– Le prix, c’est en effet le gros sujet.
Alors à la fois pour les consommateurs, et donc là pour les producteurs, on vient de l’évoquer, on évoque régulièrement l’objectif de parvenir à un juste prix ou un prix juste, une rémunération équitable, je ne sais pas l’appellation exacte, mais en tout cas lorsqu’on parle d’agriculture et d’alimentation, tous les maillons de la chaîne, la question du prix est centrale.
Tu viens de le dire, Beyond Green paye ses agriculteurs-fournisseurs 45% plus cher que le prix conventionnel.
Où se situe le curseur d’un juste prix ?
Comment vous travaillez sur cette notion avec les agriculteurs ?
– C’est très compliqué comme notion le juste prix.
Je pense qu’il y a plein de manières différentes d’œuvrer.
Nous, notre manière de faire, c’est qu’on vient regarder les coûts de production du producteur.
On vient concrètement voir, ok, cher producteur, combien ça te coûte de cultiver ?
Est-ce qu’il y a en ce moment des problèmes météorologiques ?
Ou au contraire des choses qui font que les productions vont baisser ?
Et nous, on s’ajuste par rapport à ça pour être sûr que ce qu’on vient payer paye bien les coûts de production, son salaire et qu’on n’est pas décorrélé par rapport à ce dont il a besoin.
– On comprend aussi qu’il y a une volonté de s’engager dans la durée ensemble avec une visibilité sur les prix.
C’est un modèle que les consommateurs peuvent rapprocher de celui des AMAP parce que c’est un peu le même fonctionnement où là on est dans quelque chose de beaucoup plus simple, une relation contractuelle avec l’agriculteur.
– Nous, c’est beaucoup plus simple, en tout cas côté consommateur.
Pour le consommateur, c’est simplement acheter, on deviendra un de nos produits d’une de nos marques en magasin.
Par rapport aux AMAP, j’ai l’impression que c’est un système simplifié pour le consommateur.
À l’inverse, il y a aussi le fait qu’il n’est pas directement en lien avec le producteur.
Mais nous concernant par rapport au producteur, on s’engage sur du long terme, comme pour les AMAP.
Toutefois, on est aussi quelque part, le client de l’agriculteur.
C’est nous qui allons nous commander les produits.
On vient vraiment s’assurer qu’il vient nous livrer des pommes et non pas des poires si on a commandé des pommes.
Donc on a un enjeu, je dirais, de volume, de qualité produit qui est assez important.
Pour le producteur, on en est tant un client qu’un accompagnateur.
On a cette double relation par rapport à lui.
– Parlons des produits.
Des produits agricoles, d’abord, tu parlais de pommes.
Vous avez une marque, Beyond Green, une marque de jus, mais aussi une marque d’épicerie.
Sur quels types de produits êtes-vous acheteur ?
– Pour préciser concrètement côté consommateur, je pense que la plupart de ceux qui nous écoutent là ont besoin de se représenter un peu ce qu’on fait in fine.
Nous, on a des marques présentes en grande distribution, en magasin bio, en restauration hors foyer.
Concrètement, notre rôle, c’est d’acheter la matière première à un prix juste au producteur, derrière de s’occuper, avec des partenaires de la transformation, de la logistique, de la commercialisation, jusqu’à ce que ça arrive en magasin sous nos marques.
On a aujourd’hui trois marques.
On a la marque Pour Demain.
Il y a des agriculteurs à passer au bio et qui est, elle, un magasin bio.
On a la marque Transition qui est très reconnaissable.
C’est la marque des super-héros agriculteurs qui est, elle, en grande distribution et en restauration, qui aide les agriculteurs à passer à l’agroécologie.
Et enfin, on a la marque Vivants ! qui est sur les sujets de biodiversité.
Pour en venir au sujet, on a la marque Vivant qui est sur les sujets de biodiversité.
Pour en venir à ta question qui est quels produits on fait concrètement, on a Pour Demain et Transition qui sont sur des conserves de légumes, sur des soupes, sur du miel, de la farine, on a vraiment de l’épicerie, ainsi que des jus de fruits aux goûts divers en mono, bifruit 100% français.
Et à côté, on a Vivants !, qui est notre toute dernière marque, qui est sur du jus multi-fruits avec jusqu’à 20% de produits qui ne sont pas d’origine France.
On va avoir un peu de fun.
On va avoir un peu de fun dans les recettes.
– Du fun, c’est-à-dire des produits qui ne sont pas disponibles sur le territoire français à la culture.
– Exactement.
Comme de l’ananas, de la passion.
Et 75% au moins du produit est origine France, de nos régions.
– Puisqu’on cite la France, c’est le marché où tu es né, le marché où tu interviens.
Quelle est l’échelle qui fait sens pour les marques de Beyond Green, à la fois pour son approvisionnement, mais aussi pour sa distribution ?
On associe volontiers l’agriculture durable à la notion de proximité..
Où sont les producteurs avec qui vous travaillez ?
– Nous, on fait le choix d’être 100% français sur la transformation et la production de 90% de volume.
Il y a seulement sur la marque Vivants ! où on a un peu de fruits qui viennent de l’étranger pour augmenter les recettes.
Donc l’échelle nationale, c’est une échelle qui nous paraît tout à fait cohérente.
C’est une échelle où on permet de bien rémunérer des producteurs de nos régions, où on restaure nos régions.
On est capable, sur toutes les usines du territoire, de créer de l’emploi aussi local dans la transformation.
C’est une échelle qui nous paraît cohérente pour réussir à avoir une gamme de produits de qualité, qui reste, qui œuvre pour le territoire, pour nous en fait.
Et nous, c’est l’échelle qu’on trouve.
– L’échelle française, déjà 650 producteurs français accompagnés, une croissance de 150% chaque année.
C’est une PME, maintenant, qui emploie 30 personnes et qui a donc trois marques.
On les re-cite : Transitions, Pour Demain et Vivants ! avec un S.
Chaque marque a ses canaux de distribution, magasins spécialisés en bio et la grande distribution.
Alors, je vais m’arrêter sur ce dernier point.
En cinq ans, l’entreprise s’est faite une place dans les rayons des principaux distributeurs français.
Vos produits sont distribués chez Monoprix, Super U, Leclerc, Intermarché, Franprix, Carrefour, j’en oublie peut-être, mais les principales enseignes de distribution.
La grande distribution, c’est un lieu incontournable pour passer à de gros volumes de ventes.
Ça concerne quelles marques et pour quels objectifs dans, pour Beyond Green ?
– Excellente question.
Donc, nous, effectivement, on est présents chez tous les distributeurs français.
La grande distribution, les magasins bio et depuis peu, la restauration, où là, on n’est pas encore partout.
Donc, on a les marques Transition et Vivants ! en grande distribution et la marque Pour Demain en magasin bio.
Sur notre modèle, je pense que oui, il était assez incontournable de rentrer en grande distribution.
On fait des produits du quotidien pour accompagner un maximum de consommateurs, d’agriculteurs, pardon, et donc toucher un maximum de consommateurs pour les accompagner de la grande distribution.
C’est quand même là où sont écoulés, mais peut-être 85, 90 % des volumes de l’alimentaire en France.
Donc, on a un enjeu avec la grande distribution de pouvoir toucher plus de monde et donc accompagner plus de producteurs.
Donc oui, moi, ça aurait été un regret de ne pas y aller, de ne pas pouvoir accompagner autant de producteurs que ce que j’ai souhaité.
– Sans dévoiler toutes les coulisses, on sait qu’il est difficile de se faire une place dans les rayons, mais quand on y est, c’est donc un gage de visibilité, mais il faut séduire les consommateurs.
Les marques ne sont pas toutes nées en même temps.
La marque de jus de fruits est toute récente, si je ne me trompe pas, elle date début 2025.
– Tout à fait !
Quels sont les produits stars des consommateurs dans les rayons pour vos marques ?
Qu’est-ce qui est le plus demandé ?
– Nous, on a deux gammes qui performent très bien.
C’est les gammes jus de fruits sur chacune de nos marques.
Et chacune de nos marques porte une gamme qui est très différente des unes des autres.
Et ensuite, sur Transition, tout ce qui concerne de légumes et de légumineuses, on a une vraie demande à travers le retour à une alimentation plus végétale.
Et les légumineuses qu’on propose sont françaises, hyper engagées et répondent bien aux enjeux santé que le consommateur regarde en ce moment.
Donc, c’est pour ça qu’on a de belles performances là-dessus.
– Allez, un dernier mot plus global.
La France, on le disait tout à l’heure, s’est donné l’objectif de doubler ses surfaces agricoles bio d’ici 2030.
De son côté, l’Union Européenne veut 25 % de terres agricoles en bio d’ici à la même date pour protéger le climat et la biodiversité, malgré, on le disait, des rendements plus faibles, de là où tu agis et de là où tu peux observer l’évolution du bio, penses-tu qu’on peut atteindre ces objectifs 2030, c’est vraiment demain ?
– Est-ce qu’on peut, oui, qu’on soit clair, s’il y a une volonté politique derrière, on peut l’atteindre.
Ça, je n’ai pas trop de doute là-dessus.
Est-ce qu’on va l’atteindre ?
Non, parce qu’il n’y a pas cette volonté politique, et qu’on soit clair, actuellement, ça ne l’est pas et j’ai très peu d’espoir sur un prochain gouvernement qui serait assez engagé pour se donner les moyens de faire ça.
Donc là, les objectifs qui sont mis sont totalement irréalistes par rapport aux moyens qu’il y a en face.
Aujourd’hui, la position du gouvernement, c’est : “laissons le marché faire”…
Et je l’entends, mais le marché aujourd’hui, c’est des consommateurs qui ont subi l’inflation de plein fouet et qui n’ont pas les moyens d’aller acheter bio si, de l’autre côté l’État, il ne vient pas d’autre part, subventionner cette agriculture qui a énormément d’impacts positifs pour la santé, pour l’environnement et pour l’économie.
Et en fait, si l’État ne reconnaît pas à un moment, financièrement, l’impact positif de la bio, ça va être très compliqué.
– Oui, parce que s’il existe des subventions pour faciliter la reconversion, on a quand même des volumes et des montants beaucoup plus minimes que ceux de la politique agricole commune au sens large, qui favorise une agriculture plus productiviste, on le sait, mais donc, voilà, cet horizon – 25 % – pour l’objectif européen, il n’est pas contraignant, sauf erreur de ma part, et pour un cocorico quand même, parce qu’il faut noter qu’il y a eu une véritable progression quand même ces 20 dernières années en termes de surface.
La France, qui est un grand pays agricole, est le leader (européen) en termes de surfaces cultivées en bio, même si c’est 10 % des surfaces environ.
Un dernier mot, tu l’esquissais, on peut retrouver certains de tes produits dans la restauration collective et même dans les cantines, c’est un dernier, un nouveau canal de distribution, comment s’opère cette évolution ?
– On passe par différents partenaires qui ont des cantines, qui gèrent des cantines et on vient leur livrer des produits en gros volumes, donc ça va être des sacs de lentilles de 10 kg, par exemple, en grande distribution, on va retrouver des conserves de 300, 400 grammes.
On a adapté notre offre pour qu’elle soit intéressante et utilisable pour l’ensemble des acteurs de l’alimentaire, cantines comprises.
– De la bascule vers le bio jusqu’au bio tout court.
Maxime Durand, cofondateur de Beyond Green, merci pour ces éclairages, on retrouve donc tous ces produits dans les rayons, sur internet aussi, votre marque est présente sur les réseaux sociaux, je mets les infos utiles dans la barre de description de cet épisode, Maxime, merci d’être passé dans Soluble(s).
– Merci Simon, merci à tous.
– Voilà, c’est la fin de cet épisode, si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet, csoluble.media, à bientôt 🙂 !
Ecoutez !
TIMECODES
00:00 Introduction
01:27 Parcours & Histoire personnelle : Maxime raconte son déclic via son grand-oncle agriculteur.
05:07 Défis du bio : Les obstacles techniques, financiers, et administratifs de la conversion.
07:55 Prix juste : Comment Beyond Green rémunère +45% les producteurs en transition.
10:45 Produits et impact : Les marques PourDemain, Transition, Vivants, et leurs 650 producteurs.
13:34 Focus sur la grande distribution alimentaire
16:38 La volonté politique pour atteindre nos objectifs durables
Propos recueillis par Simon Icard.
>> Lire l’article original : Peut-on rendre le bio accessible sans sacrifier les agriculteurs ?
POUR ALLER PLUS LOIN
Voir le site : beyond-green.org
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