Mal-aimées, mais essentielles, les chauves-souris sont en péril. Comment mieux les connaître et agir pour leur sauvegarde ? Manon Béréhouc, cinéaste et photographe naturaliste engagée, partageait son expertise et sa passion dans un épisode de Soluble(s). Découvrez ce résumé sous forme de questions-réponses.
Écouter plus tard>> Lire l’article source : Aimer et protéger les chauves-souris – Avec Manon Béréhouc
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- Capture d’écran Instagram : @manon.brhc
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- TikTok – @manon.brhc
1. Qui est Manon Béréhouc et comment est née sa passion pour les chauves-souris ?
2. Pourquoi les chauves-souris sont-elles souvent mal-aimées et victimes de préjugés ?
Les chauves-souris souffrent de peurs irrationnelles et de préjugés non fondés, similaires à ceux visant les araignées ou les serpents. Manon Béréhouc raconte : « Moi, la première fois que j’ai vu une chauve-souris, je me suis dit Ok, c’est pas vraiment comme je l’imaginais. En fait, c’est beaucoup plus mignon, ça a des petits poils… C’était une petite boule de poils toute petite et innocente ». Elle souligne que beaucoup de mythes les entourent, alors qu’elles sont en réalité des créatures fascinantes. En France métropolitaine et Europe, par exemple, elles sont uniquement insectivores et ne s’attaquent pas aux humains ni ne s’accrochent dans les cheveux, un mythe datant du Moyen Âge !
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- Capture d’écran Instagram – @manon.brhc
3. Quel est l’état actuel des populations de chauves-souris en France ?
La situation est préoccupante. Les populations de chauves-souris ont chuté de près de 40 % en dix ans. En France métropolitaine, un tiers des 34 espèces de chauves-souris est menacé. Ce déclin massif est un indicateur alarmant de l’état général de la biodiversité
4. Pourquoi est-il si important de préserver les chauves-souris ? Quels services nous rendent-elles ?
Toute espèce a sa place, mais les chauves-souris sont de précieuses alliées. En France et en Europe, elles sont insectivores et jouent un rôle majeur dans la régulation des populations d’insectes, y compris le moustique tigre ou les insectes ravageurs de cultures. Une pipistrelle peut consommer jusqu’à 3000 moustiques par nuit. Elles contribuent ainsi à des soirées d’été plus agréables et limitent le besoin en pesticides. Elles sont aussi des « espèces parapluie » : leur protection bénéficie à de nombreux autres êtres vivants.
5. Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur les chauves-souris ?
Les menaces sont multiples et majoritairement liées aux activités humaines. Les pesticides et produits phytosanitaires empoisonnent les insectes qu’elles consomment, contaminant ainsi toute la chaîne alimentaire. La fragmentation et la destruction de leurs habitats (routes, suppression de haies, rénovation de bâtiments sans précaution) réduisent leurs gîtes et terrains de chasse. La pollution lumineuse les perturbe également, car elles fuient la lumière pour se déplacer et chasser. Les éoliennes représentent aussi un danger par collision ou barotraumatisme.
7. Comment Manon Béréhouc utilise-t-elle son travail de mise en image pour aider à leur protection ?
Manon Béréhouc utilise la photographie et la vidéo pour redorer leur blason et faire évoluer les regards. Elle a réalisé des films, un livre et une exposition photo intitulés « Cavernicole », qui montrent la beauté et la fragilité de ces animaux, notamment durant l’hibernation. Son travail, partagé aussi sur les réseaux sociaux, met en avant leurs particularités méconnues et leurs services écologiques, tout en insistant sur une approche éthique de la prise de vue.
8. Que pouvons-nous faire concrètement, en tant que citoyens, pour aider les chauves-souris ?
Chacun peut agir. Manon Béréhouc encourage par exemple l’installation de gîtes à chauves-souris (parfois appelés « nichoirs ») chez soi, qui peuvent leur offrir un refuge. Il est aussi crucial d’éviter les pesticides dans son jardin, de préserver les vieux arbres ou les accès aux combles si des chauves-souris y logent (en respectant la réglementation, car ce sont des espèces protégées), et de limiter l’éclairage extérieur. Soutenir les associations de protection de la nature qui œuvrent pour leur conservation est également une aide précieuse.
Simon Icard (résumé avec IA)
POUR ALLER PLUS LOIN
– Lire l’ouvrage “Cavernicole” : Sur commande en librairie ou en ligne via [Dashbook]
– Suivre Manon Béréhouc sur les réseaux sociaux : : Instagram : @manon.brhc – TikTok : @manon.brhc
– Voir son court-métrage « Cavernicole » sur YouTube.
Photo : Tous droits réservés
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