[TRANSCRIPTION] E-commerce à impact : anti-crise et contre le gaspillage alimentaire, Willy anti-gaspi à la manœuvre
Surstock, emballage abimé, date courte, ces produits peuvent et doivent éviter la poubelle. Dans l’économie de la lutte contre le gaspillage alimentaire, le français Willy anti-gaspi a misé sur le e-commerce. Avec une offre qui se veut économique et engagée, l’entreprise basée à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) participe à la réduction des émissions de C02 lorsque l’on sait que 10% d’entre elles proviennent du gaspillage alimentaire dans le monde.
Pour Soluble(s), Clément Mery, cofondateur de ce site de vente en ligne lancé en 2022, détaille la mission de son entreprise qui agit sur le marché français. L’occasion pour les auditeurs d’en savoir plus sur les circuits empruntés par les produits qui sont retirés des rayons ou qui n’y parviennent pas alors qu’ils sont encore consommables sans risque sanitaire.
Article original : E-commerce à impact : anti-crise et contre le gaspillage alimentaire, Willy anti-gaspi à la manœuvre
Transcription (automatisée)
Bienvenue dans un nouvel épisode de Soluble(s).
Aujourd’hui, je m’intéresse au gaspillage alimentaire et au marché qui s’est créé pour tenter d’y remédier.
Et on peut avoir que le numérique joue un rôle facilitateur.
Bonjour Clément Mery.
Bonjour.
Tu es un entrepreneur à Impact.
Tu es le cofondateur de Willy anti-gaspi.
Et comme une partie de son nom l’indique, c’est bien dans le commerce en ligne de produits anti-gaspillage alimentaire que tu opères, que tu agis.
On va donc parler de cet enjeu qui pèse 10 millions de tonnes.
C’est la masse de produits alimentaires jetés chaque année en France.
Avec ce chiffre, on comprend bien l’importance du problème.
As-tu une vision assez claire des raisons pour lesquelles il y a autant de gaspillage alimentaire?
Oui, on a bien compris le sujet, en tout cas, qu’on comprend de mieux en mieux.
Il y a deux chiffres que je peux vous partager sur le gaspillage qui sont encore plus parlants.
En France, c’est un repas par Français par semaine qui finit à la poubelle.
Donc ça, c’est hyper concret.
Et on ne parle que de produits qui sont complètement bons à la consommation, sans risque sanitaire.
Donc ça, c’est catastrophique.
Et un deuxième chiffre, c’est qu’avec Willy anti-gaspi, on a sauvé plus de 450 000 produits dans un peu plus de deux ans, depuis qu’on s’est lancé.
Et donc ça, c’est aussi hyper tangible.
Et ça veut dire que l’impact qu’on a, on peut le mesurer en termes de nombre de produits sauvés de la poubelle qu’on a remis dans le circuit.
Et puis après, on peut tirer des équivalents en kilos ou en tonnes, ou en nombre de CO2.
Donc ça, c’est intéressant.
Et après, le sujet de l’anti-gaspillage, il y a trois strates au niveau de la production et des marques.
Donc c’est à ce niveau-là que nous, on va interagir.
Ça, c’est à peu près 25 % du gaspillage.
Après, il y a 25 % au niveau des magasins, ce qu’on appelle le retail.
On va avoir environ 25 % du gaspillage.
Et ensuite, les 50 % restants, c’est chez vous et moi de l’assiette à la poubelle.
Donc en fait, le gaspillage alimentaire, on le retrouve un peu à tous les niveaux.
Il y a différentes sociétés, la plus connue qui s’est lancée dans les premiers, c’était Too Good To Go, qui va travailler au niveau des magasins.
Et nous, on a décidé d’apporter une solution nouvelle et différenciante en étant au niveau des marques et des producteurs.
Donc nous, on connecte directement avec des marques et des producteurs.
On achète des produits, on les met sur le site et puis après, on les revend partout en France.
Un, on les sauve du gaspillage et puis deux, on va les vendre.
25, 50 % moins cher, donc ça fait forcément hyper résonance en temps de problèmes de pouvoir d’achat et d’inflation.
Alors, on a fait du gaspillage à tous les étages.
Tu es un entrepreneur.
On constate peut-être depuis quasiment 10 ans en France et depuis les premières évolutions de la loi qu’un marché a émergé.
D’ailleurs, l’expression anti-gaspillage alimentaire est connue d’une grande partie du public depuis cette époque et de premières lois.
C’est un marché qui est né, tu viens de le dire, autour de la proximité physique avec la vente de paniers mystères.
Je crois qu’on dit comme ça, ce sont des lots de produits frais à récupérer que l’on repère essentiellement grâce à des applications comme Too Good to Go ou Phoenix, par exemple.
Et donc, avec ta société, tu es opté pour un autre chemin, un autre canal.
C’est la vente en ligne, la vente 100% par Internet.
À première vue, l’argument principal, c’est la promesse de payer moins cher des produits.
Comment, sur quelle offre tu conquiers des clients?
Alors, il y a plusieurs, effectivement, il y a plusieurs choses.
Alors, nous, on a décidé de ne pas proposer de panier mystère, mais bien de proposer le choix des produits.
Et ça, c’est vachement important parce que les gens vont venir sur le site Internet.
Donc, nous commençons par un site Internet, willyantigaspier.fr, vous allez sur le site.
Vous avez des catégories épicerie sucrée, épicerie salée, produits bébés, cosmétiques.
Vous allez choisir les produits que vous voulez uniquement et vous allez les ajouter à votre panier.
Et puis après, on va vous les livrer.
Donc, le choix du produit, c’est quelque chose qui est très important pour nous parce qu’on ne voulait pas que les gens avec un panier mystère se retrouvent avec des produits qui ne consomment pas.
Vous récupérez du café, si vous n’oubliez pas de café, potentiellement ce café va à la poubelle.
Donc, ça ne luttait pas contre le gaspillage.
Donc, le choix des produits, c’est un point à différenciant et important pour nous.
Le deuxième point, c’est qu’on est le seul acteur qui est 100% dédié à la lutte contre le gaspillage et 100% en ligne.
Ça veut dire quoi?
Ça veut dire que nous, notre terrain de jeu est très identifiable.
C’est que vous n’allez trouver que des produits anti gaspillage.
On pourra revenir, j’imagine, sur les raisons de l’anti gaspillage après.
Mais tout notre structure catalogue, elle est que sur des produits anti gaspillage.
Et la deuxième chose, c’est qu’on est 100% en ligne.
Ça veut dire qu’on est capable de livrer tout le territoire national et on n’a pas une zone de chalandise autour d’un magasin physique identifié.
Et ça, c’est hyper puissant parce que nous, on a plus de la moitié de nos clients qui sont dans des petites villes ou à la campagne.
Donc, ils se retrouvent en achetant chez Willy anti-gaspi.
Nous, on n’a que des produits, soit bio, soit français, donc on ne vend pas de coca, on ne vend pas de sneakers.
Mais en allant sur le site, effectivement, la clé d’entrée, c’est moins cher.
Elle est parlante pour plein de gens.
Mais en plus de ça, il y a un aspect d’accessibilité géographique parce qu’il y a les gens qui sont en petites villes ou à la campagne, n’ont pas forcément un magasin bio spécialisé ou vont pas avoir facilement accès aux produits qu’ils vont pouvoir retrouver sur le site Internet.
Et la preuve en est que Paris n’est que 7% de l’activité de la société aujourd’hui.
Donc, il y a des clients qui sont partout en France.
Et ça, c’est la puissance du digital.
Et on a essayé de vraiment d’enlever tous les freins à la consommation et à l’achat sur Internet, le plus gros étant la livraison gratuite à partir de 39 euros.
Et en réalité, comme nous, on est sur de l’alimentaire, on arrive rapidement à un panier de 30 euros.
Donc la majorité de nos clients ont la livraison gratuite.
Alors oui, j’ai voulu te recevoir.
En effet, c’est pour comprendre les coulisses de ton activité, de ton marché.
Ce sont des produits qui ne sont plus dans les rayons des commerces physiques.
Alors, comment se retrouvent ces produits chez toi?
Évidemment, on comprend que ce sont des arts vendus.
Quel est le circuit?
Est-ce que tu peux nous donner quelques exemples pour qu’on comprenne bien?
Alors, nous, là, c’est qu’au niveau des marques et des producteurs.
Donc, c’est des produits qui n’ont jamais été en magasin.
La grande partie du catalogue, c’est sur l’alimentaire.
Et les raisons principales du gaspillage alimentaire, c’est ce qu’on appelle des dates courtes qui sont liées à des contrats dates.
Je vais essayer d’être pas trop technique, mais c’est des produits qui ont été refusés par la grande distribution, principalement les magasins bio spécialisés, parce qu’il n’y a plus assez de dates entre la date sur l’emballage et la date du jour.
Ce qu’il faut savoir, c’est que c’est une aberration absolue, parce qu’on a un exemple très contraire, un produit qui sort d’usine au 1er janvier avec une DDM, une date de durabilité minimale au 31 décembre, la plupart du temps, la grande distribution ou les magasins bio spécialisés pourront exiger deux tiers de date.
C’est-à-dire qu’à partir d’avril, les produits vont être refusés.
Donc, c’est des produits qui n’ont rien à faire à la poubelle.
À partir d’avril, les producteurs se retrouvent avec des surstocks, ils ne savent pas comment les vendre parce que personne ne veut les acheter.
Vous avez encore trois, quatre, cinq, six, sept, huit mois de date avant la marque.
La date marque sur l’emballage.
Et en plus de ça, c’est des produits que vous pouvez consommer après la date parce qu’il n’y a pas de risque sanitaire du thé, du café, du chocolat.
Les produits que vous trouvez sur le site ne vont pas changer après date.
Donc, il n’y a aucune raison de jeter tous ces produits-là.
Ça, c’est pour la raison principale pour l’alimentaire.
Et une deuxième grosse raison, c’est les surstocks.
En fait, les producteurs veulent à tout prix éviter d’être en rupture de stock parce que souvent, sinon, ils se font déréférencer d’un magasin.
C’est-à-dire qu’on va les sortir et les remplacer par un autre produit.
Et pour éviter ça, les producteurs vont toujours un peu surproduire les produits qu’ils vont vendre.
Ils vont toujours avoir un peu cette variable d’ajustement qu’ils ne savent pas justement valoriser.
Donc, ils vont béné.
Et nous, on va récupérer, qu’on va revendre, qu’on va remettre sur le circuit et sauver de la poubelle.
Alors, je reviens sur le point clé de la date.
On a tous en tête, on est tous des consommateurs.
On a tous sous les yeux des dates sur les produits que l’on consomme, que l’on achète, et ce n’est pas facile de s’y retrouver, d’autant qu’il y a eu des changements d’appellation.
Alors, tu as déjà dit DDM, je dis également DLC.
Peux-tu nous dire ce que cela veut dire, la différence entre les deux?
DLC, c’est la date limite de consommation.
C’est le fameux à consommer jusqu’au et on met la date.
Je vais vous expliquer ça le plus simplement possible.
Je rebondis juste en amour.
C’est vrai que nous, notre job, on a un rôle et un job de pédagogie, aussi, parce que c’est vrai que c’est pas clair et tous ces acronymes et toutes ces abréviations, il y a plein de gens qui ne comprennent pas.
Il y a plein de gens qui se disent, je sais pas si je peux consommer le produit.
Est-ce que je vais être malade, pas malade?
Bref, il y a aussi beaucoup de travail de pédagogie et le fait que la grand-distrib’ soit de meilleur en meilleur sur l’anti gaspi et commence à faire de la pédagogie aussi, c’est super pour nous parce que du coup, ça éduque la masse et tout le monde est de plus en plus éduqué sur le sujet.
C’est pas si compliqué que ça en a l’air.
Ce qu’il faut, c’est splitter en deux les produits frais et les produits secs.
Sur les produits frais, vous avez des DLC, date limite de consommation, ce qui veut dire à consommer jusqu’au.
Vous allez marquer sur le manage à consommer jusqu’au.
Et donc, c’est tous les produits frais, les yaourts, la viande, le poisson.
Et vous allez avoir un risque sanitaire à consommer après date.
Ça, c’est sur les produits frais.
Sur les produits secs, anciennement, il y avait les DLUO, qui ont été remplacés par les DDM.
DDM, ça veut dire date de durabilité minimale.
Et sur le packaging, sur l’emballage, le DM marqué, à consommer de préférence avant.
Donc, c’est une recommandation de consommation.
Et donc, vous n’avez aucun risque sanitaire à consommer ces produits après date.
Et donc, nous, aujourd’hui, sur Willy anti-gaspi on est uniquement sur des produits secs.
Donc, on ne parle que de DDM.
Si un jour, on parle sur des produits frais, alors on parlera des DLC.
D’ailleurs, c’est vrai qu’à consommer de préférence avant le, de préférence, ce qui interroge aussi, c’est le après.
Comment tu accompagnes les consommateurs dans ça?
Parce que finalement, je prends l’exemple du café.
Si on achète du café avec la certitude qu’on va te dépasser cette date, justement, comment on se retrouve du point de vue sanitaire et comment tu accompagnes les clients sur ces impératifs de baisse de sécurité alimentaire?
En fait, nous, déjà, on ne fait pas de produits transformés.
Donc, on va acheter des produits et enfin notre modèle, c’est de l’achat-revente.
Et comment on accompagne les consommateurs sur ces sujets-là?
En réalité, déjà, nous, on a assez peu de produits qui sont en date passée parce que, comme je l’expliquais, nous, on reçoit des produits qui sont considérés dates courtes, mais qui sont en fait des fausses dates courtes, donc, en général, ils sont vendus bien avant la date marquée sur l’emballage.
Et bien, même si on est arrivé après la DDM, donc la date marquée sur l’emballage, il n’y a pas de risque sanitaire.
Donc, sur l’exemple concret qu’on a pris là sur le café, au pire des cas, le goût va être un peu moins explosif ou un peu moins…
Je ne sais pas comment on décrit un café, je ne suis pas un expert, mais vous allez peut-être un peu quelques qualités gustatives sur le café, mais il n’y a pas de risque de tomber malade.
En général, nous on a fait des tests, le chocolat, par exemple, en général, il blanchit un peu quand il est en date au bout de six mois, date passée, mais par contre, il est toujours super bon, donc le miel, ça ne l’aime pas, et pourtant, il y a quand même une date sur le balage.
La moutarde, c’est pareil, donc on a plein d’enjeux, mais le riz, le pain, tous les produits qu’on a sur le site n’ont rien à faire à la poubelle en date passée.
Et je parlais d’ailleurs des produits frais.
C’est moins notre sujet parce qu’on ne les vend pas sur le site Internet, mais j’ai envie de dire, même sur des produits frais, il y a une date, donc c’est légal, la limite de consommation, mais après, rien n’empêche de sentir, regarder, goûter le produit et utiliser.
En fait, nous, on parle beaucoup de ça de bon sens, en fait, et de se dire, ben voilà, si un yaourt, il ne sent pas bon, vous allez le sentir immédiatement et vous n’allez pas le consommer.
Oui, on a bien compris que dans ton cas, c’est plus le risque après l’achat d’une altération du produit et pas de risque sanitaire.
Alors, y a-t-il des produits particulièrement adaptés à ton business?
Quels sont les produits les plus recherchés par les clients?
Ben justement, en passant par le canal Internet et non pas magasins physiques.
Nous, on a la chance, enfin, on travaille pour ça en tout cas et la communauté nous le rend bien d’avoir des clients qui sont hyper fidèles et hyper contents.
Donc, nous, on a plein de contents de clients qui passent une première commande, découvrent un peu le concept, comment ça marche, parfois un peu sceptique et puis après qui recommandent hyper régulièrement.
Et donc, on entre dans ce schéma de consommation de se dire, je vais aller faire un maximum de courses sur Willy Antigas P, c’est moins cher et en plus, c’est bon pour la planète.
Et puis après, je vais aller compléter avec mon magasin de proximité, avec un marché, avec quel que soit mon magasin secondaire pour acheter du frais et pour acheter ce que je n’ai pas trouvé sur Willy anti-gaspi.
Donc, ça, c’est vraiment ce qui se passe.
Et en fait, nous, on a une communauté un peu fan engagée, en tout cas, qui nous suivent et qui parle de nous, à leurs amis, leurs familles, les collègues.
Et donc ça, ça fait effet boucle de neige et c’est hyper puissant parce que quand quelqu’un parle d’une solution à quelqu’un d’autre, en général, il y a le lien de confiance qui se crée assez facilement.
Donc ça, ça fonctionne bien.
Et pour répondre plus précisément à votre question, en fait, nous, c’est souvent des courses de…
On l’appelle des fonds de placard.
Donc en fait, les produits qui fonctionnent bien, c’est les produits assez basiques, donc du thé, du café, du riz, des pâtes, de la confiture, tous les produits pour le petit-déjeuner, pour l’épicerie salée, l’épicerie sucrée.
Ça, c’est des choses qui fonctionnent très bien.
Et l’intérêt que vous allez trouver sur le site, c’est qu’on mixe deux choses.
On mixe des marques distribuées nationalement à un très grand public.
Björk, Bonne terre, qui sont un peu des encres pour les clients qui se disent ah tiens, je connais cette marque-là, ça me rassure.
Donc, ils vont acheter ces types de marques-là.
Et en plus de ça, on propose des marques qui sont moins connues, moins distribuées, des petites marques françaises.
Et donc, les gens, en général, sont assez curieux.
Ils vont prendre un ou deux articles d’une marque moins connue.
Et puis, en général, leur ratio s’équilibre sur les commandes suivantes.
Je me dis, en t’écoutant, que la lutte contre le gaspillage alimentaire parle d’abord aux valeurs morales des gens, c’est-à-dire qu’il y a un côté un peu inacceptable, voire beaucoup selon ses propres critères, à l’idée que des produits consommables finissent à la poubelle lorsqu’on sait qu’ils peuvent trouver preneurs.
Mais il faut se dire aussi que si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième émetteur de gaz à effet de serre derrière les États-Unis et la Chine.
Ce n’est pas moi qui le dis.
C’est un rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement qu’il a évalué en 2022.
L’ONU a calculé l’impact du gaspillage alimentaire dans le bilan carbone mondial.
On a un chiffre, cela représente 10 % des gaz à effet de serre émis, des gaz qui sont responsables du réchauffement climatique.
Est-ce que le thème de l’environnement peut aussi contribuer à basculer vers une habitude d’achat antigaspillage?
Est-ce que tu perçois cette volonté chez les consommateurs?
Tout à fait.
Et pour compléter le début de votre phrase, il y a surtout 93 % des Français qui trouvent le gaspillage alimentaire inacceptable.
C’est un chiffre de l’ADEME.
Et donc, en fait, ça fait consensus.
C’est-à-dire que tout le monde se dit, il y a un vrai problème de gaspillage, il faut faire quelque chose.
Et après, le il faut faire quelque chose, c’est là où nous, on essaie d’apporter une solution qui est hyper simple, hyper intuitive, hyper rapide et efficace pour ne pas être dans la contrainte, mais justement d’apporter quelque chose sur lequel on peut aller chercher des prix bas et en même temps lutter contre le gaspillage.
Donc ça, c’est le côté consensus et tout le monde a envie de s’engager.
Enfin 93 % n’est pas la 100%, mais c’est quand même la grande majorité des gens.
C’est hyper puissant.
Et puis après, en luttant contre le gaspillage alimentaire, on a un impact sur le côté environnemental.
Et les chiffres que vous dites là, on les connaît très bien.
Et ça nous plaît beaucoup de justement être sur un terrain de jeu où on va pouvoir avoir de l’impact sur différents aspects.
Sur l’environnement, sur les discriminations au bien manger, parce que nous, les produits bio qu’on propose sur le site, si vous allez sur un magasin bio spécialisé, c’est hyper cher.
Et ce n’est pas accessible à tout le monde.
Et le constat, c’est celui d’abord de se dire, ce n’est pas normal qu’il y ait x % ou très peu de gens qui puissent se payer des bons produits et qui n’ont pas envie de manger des produits qui ne sont pas bons pour la santé.
Donc ça aussi, le côté inégal, c’est important pour nous, le côté social.
En jetant moins, on est capable aussi de redistribuer plus à des gens qui ne sont pas forcément capables aujourd’hui tout simplement de manger.
De bien manger, c’est déjà une étape, mais même de manger tout court, ce n’est pas évident.
Donc oui, le côté environnement, le côté social de tous ces sujets d’impact là, avec le terrain de jeu de l’antigaspi, on arrive à y contribuer et à avoir de l’impact.
Et ça nous parle évidemment.
Alors, c’est tout au long de cet épisode, on a découvert ton entreprise.
Alors quelques mots sur tes projets, les projets de ton entreprise et quelques chiffres.
Alors, quels sont les chiffres actuels?
C’est une entreprise basée en France qui a donc deux ans.
Quel est l’horizon?
Quelles sont les perspectives de développement?
On a une très, très forte croissance depuis qu’on s’est lancé.
Donc, on s’est lancé à deux avec Jonathan, mon associé.
On a été longtemps deux et là, depuis un an, on a beaucoup recruté.
On est 17 maintenant dans l’équipe.
Donc, on a aussi attiré plein de talents qui étaient super bons sur leur métier, puis engagés et qui voulaient avoir un job au quotidien qui leur parle et qui avait de l’impact.
Donc, les enjeux, c’est de continuer à faire rayonner le projet Willy & Antigas P pour qu’il y ait un maximum de gens qui pensent à nous.
On a plein de nouveaux clients qui viennent.
On a plein de clients qui recommandent régulièrement.
Et donc, on est sûrs qu’on fait les choses bien à ce niveau-là.
Mais il faut encore être …
On est tout petit.
On est une jeune boîte.
Et du coup, il faut qu’on se fasse connaître au plus grand nombre, à la fois au niveau des clients.
Puis maintenant, on a plein de marques aussi qui nous sollicitent et qui nous disent, moi, j’ai déjà vendu.
Est-ce qu’on peut travailler ensemble?
Donc ça, c’est vraiment super.
Et puis après, on va avoir besoin encore de recruter encore plus de talents pour rejoindre le projet et continuer à aller sauver plein de produits.
Toujours dans ce premier temps, rester en France, parce que je sais qu’on est écouté aussi au-delà de la France dans la francophonie.
Les livraisons et le public sont 100% français.
Pour l’instant, on est sur le territoire national.
On a des axes de développement qui sont : développer le frais, développer l’international, ouvrir de nouveaux moyens de distribution.
On a envie de tester plein de choses, mais je mets deux remarques à cela.
La première, c’est que nous, avec Jonathan, on est des vieux entrepreneurs.
On a déjà monté des boîtes et on connaît l’importance du focus et de ne pas aller trop vite ou de ne pas avoir ce qu’on appelle des vanity metrics, de se dire on va être une boîte internationale et puis au final aller trop vite ou pas bien faire les choses.
Donc, pour l’instant, on est sur le territoire national et on restera sur le territoire national.
Mais les enjeux, malheureusement, de gaspillage, ils sont vrais et ils sont visibles partout en Europe.
Ils sont visibles aux US.
Ils sont visibles un peu partout dans le monde.
Et donc, j’espère qu’un jour, on arrivera à aller avoir de l’impact sur plein de zones géographiques aussi, en faisant les choses dans l’ordre et déjà en essayant de bien faire les choses en France.
Et bien, tu parlais de Focus, merci d’avoir joué le jeu de ce Focus et d’avoir apporté ton témoignage de terrain sur ta réalité.
Donc, la vente en ligne, mais aussi des spécificités de produits.
Clément Mery, fondateur du site français de vente en ligne, Willy anti-gaspi, je vais essayer de la retenir.
Je sais qu’on peut aussi garder le lien avec toi en te suivant sur les réseaux sociaux.
Tu prends souvent la parole sur LinkedIn.
Oui, sur LinkedIn, c’est Clément Mery, M-E-R-Y.
On essaie de prendre la parole sur LinkedIn, de parler d’antigaspi, de parler de comment on structure et on monte une boîte en France, le recrutement, les problèmes pour rencontrer, différents sujets.
On a entendu des recrutements à venir, donc guettez si cela vous intéresse.
Le site internet de la société, je mets tout ça en description.
Clément, merci d’être passé dans Soluble(s).
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet, www.csoluble.media.
À bientôt.
POUR ALLER PLUS LOIN
- Le site de l’entreprise Willy anti-gaspi
- Une page de conseils à propos des dates et types de produits sur le site de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale française (Anses)
TIMECODES
00:00 Introduction
01:21 Le parcours de Clément Mery
03:31 L’enjeu du gaspillage alimentaire
06:45 Choisir ses produits avec la vente en ligne
09:17 Une majorité de produits alimentaires qui sont pourtant consommables
11:27 DLC, DDM comment bien lire les étiquettes
18:37 Le moyen de contrer une “aberration” sociale et écologique
20:28 Des recrutements et des développements à venir
23:06 Merci à Clément Mery !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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