[TRANSCRIPTION] La soumission chimique : un phénomène criminel à combattre
Le procès des viols de Mazan, qui se tient jusqu’en décembre 2024, met en lumière une méthode criminelle particulièrement vicieuse : la soumission chimique.
Cinquante-et-une personnes, dont Dominique Pélicot, l’ex-mari de Gisèle Pélicot, sont accusées d’avoir utilisé cette méthode pour endormir puis violer.
Gisèle Pélicot dont le corps a été livré à au moins 83 violeurs sur une période de près de 10 ans.
Pour Soluble(s), Arnaud Gallais, anthropologue et activiste des droits de l’enfant, cofondateur de l’association « M’endors pas : stop à la soumission chimique« , livre ses pistes de solutions pour “qu’il n’y ait plus de Gisèle”, pour faire échec à ce procédé qui transforme les médicaments en armes de viols.
Transcription (automatisée)
Article original : La soumission chimique : un phénomène criminel à combattre
– Bienvenue dans un nouvel épisode Soluble(s). Aujourd’hui je m’intéresse à des pistes de solutions pour contrer un sujet particulièrement difficile.
Une méthode criminelle qui a été mise en lumière par le procès dit des viols de Mazan dans lequel, comparaissent, cinquante-et-une personnes pour les viols, dont a été victime Gisèle Pélicot, un procès qui se tient jusqu’en décembre 2024 devant la Cour criminelle du Vaucluse, parmi les accusés Dominique Pélicot, son ex-mari qui a reconnu avoir utilisé la soumission chimique pour la violer et la faire violer en la livrant inconsciente à au moins 83 hommes sur une période de temps, longue de près de 10 ans.
Bonjour, Arnaud Gallais.
– Bonjour.
– Tu es un anthropologue de formation et un activiste des droits de l’enfant, le cofondateur du collectif “Prévenir et Protéger” et de Mouv’Enfants, tu as été membre de la Ciivise.
C’est la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants qui a été installée en France en 2020, mais je te reçois aussi en ta qualité de cofondateur d’une autre association, elle s’appelle « M’endors pas : stop à la soumission chimique ».
Une structure présidée par Caroline Darian, la fille de Gisèle et Dominique Pélicot, dont je parlais dans l’introduction. On va voir ensemble sur quoi est-il possible d’agir selon toi, comment mieux lutter contre ce phénomène qui utilise à des fins criminelles des médicaments comme une arme.
On va déplier ensemble ce sujet de la soumission chimique et tâcher d’être concrets. Mais d’abord, en début de chaque épisode, tu le sais, on prend un petit temps pour mieux connaître chaque invité.
Je le disais tu es quelqu’un d’engagé dans la défense des droits des enfants. Pourquoi as-tu voulu t’investir dans la lutte contre la soumission chimique avec l’association M’endors pas?
– Pourquoi m’investir, en premier lieu, c’est vrai que je suis très touché par toutes ces questions-là parce que j’ai moi-même été victime quand j’étais enfant entre l’âge de 8 ans et 11 ans par un prêtre pédophile et j’étais violé également par deux cousins à l’âge de 12 ans. Donc cette question-là, des viols, de la pédocriminalité, mais des viols au sens large, de la manière finalement dont un agresseur, en fait, agit et commet un crime, c’est forcément un sujet qui me tient particulièrement à cœur.
Caroline, avant tout, peut-être ce que je peux dire, c’est l’histoire d’une rencontre puisqu’on s’est croisés déjà plusieurs reprises avant que je puisse connaître malheureusement toute cette affaire, qu’on va l’affaire Pélicot, de Dominique Pélicot et des 50 prévenus.
Pourquoi ça m’intéresse, parce que je me dis effectivement c’est un angle mort, c’est-à-dire qu’on parle si peu, finalement, de la question de la soumission chimique, alors même qu’on sait qu’en France, on est quand même les rois des pharmacies, en fait, à la maison, et donc il y a un risque réel qui existe, et d’ailleurs, on a rencontré très rapidement après avoir mis en place et crée l’association des victimes d’inceste, notamment, donc victimes enfants qui ont été victimes également donc de soumissions chimique.
Donc c’est un vrai sujet, c’est un sujet de santé publique majeur qui passe une fois de plus malheureusement sous les… enfin voilà, sous les radars.
– Allez, on va relever justement les yeux et voir ce sujet en face grâce à toi. On le comprend dans sa dénomination, il s’agit pour un agresseur d’utiliser une substance chimique pour agir de façon malveillante sur quelqu’un, mais de quels types de substances parle-t-on juste quand on évoque la soumission chimique ?
– On parle de toute substance, en fait, qui permet d’endormir l’autre, en réalité, et on voit bien qu’en plus dans le procédé, l’idée, c’est bien dit, dans la faire Pélicot, c’est-à-dire que Dominique Pélicot, a systématiquement, en fait, augmenté les dosages, même pour être en capacité d’endormir sa femme, et donc de la violer et également de la faire violer, pardon, puisqu’il livrerait le corps de sa femme, parce que c’est important de le dire de cette manière-là, à d’autres hommes qui sont passés, donc via notamment le site Coco et qui venaient par la suite violer Gisèle Pélicot.
En tout type de substance, les médicaments, on va beaucoup parler. les médicaments, et bien sûr, ce sont les médicaments principalement, certainement tout type de médicaments qu’on peut avoir, même les somnifères, en fait, qui peuvent apparaître avec beaucoup de personnes qui en prennent, parce qu’on sait qu’il y a des syndromes dépressifs, etc., donc on les retrouve très facilement dans les armes à pharmacie, en fait un tas de médicaments qui peuvent endormir n’importe qui.
Et finalement, il n’y a pas de contrôle, en fait, là-dessus, il n’y a pas forcément de prévention au-delà des contrôles, et puis surtout pour nous, c’est un sujet qui nous tient, parce que clairement à cœur, c’est comment, à ce que les médecins peuvent repérer ce type de situation, parce que l’histoire de Gisèle Pélicot, en dehors et malheureusement de ces crimes atroces, abominables, parce que c’est aussi l’histoire d’une femme qui va consulter, qui se dit que je comprends pas, j’ai tel voilà, j’ai tels symptômes, etc., qui va consulter différents médecins, et les médecins, en fait, ne voient rien, et traitent uniquement les symptômes sans chercher la causalité.
Alors même que forcément, quand on garde bien les choses aujourd’hui avec un peu de recul, elle aurait pu, enfin, le signal d’alerte aurait pu être donné par les médecins, et ce n’est pas le cas du tout.
– Dans le sujet de l’emploi, la soumission chimique, certains chiffres sont disponibles, mais vraiment imparfaits, incomplets, il est évoqué que dans un cas sur trois, cela aboutit, à de la violence physique, et on l’a compris, c’est bien de ça, dont on va parler dans la suite de cet épisode, on va se concentrer sur cet aspect.
Sait-on qui cela touche-t-il, est-ce qu’il y a un profil d’agresseur et de victime ?
– Non, il n’y a pas de profil, en fait, c’est comme toutes les violences sexuelles, faite aux femmes et aux enfants, ça touche toutes les couches de la société, et par contre ce qu’on sait particulièrement, et c’est important de le poser d’emblée.
On sait que quand on parle de viol en France, violences sexuelles de manière large, en grande majorité, ce sont des hommes qui sont agresseurs, et en grande majorité, les victimes sont des femmes.
Donc ça dire et des filles, donc ça veut dire qu’on est sur les violences sexuelles, ce sont des violences genrées, et c’est important de le dire.
C’est à pas dire qu’il n’y a pas de femmes qui agissent bien entendu, ou même qu’il peut être compris, etc. Mais ça veut dire quelque chose de la société, et c’est ce que nous apprend aussi le procès Pélicot, parce que tout simplement, c’est bien 51 hommes qui sont sur le banc des accusés face à une femme victime, etc. C’est aussi quand même toute cette réflexion-là, une dimension aussi qui nous semble essentielle au niveau de l’association M’endors pas, c’est la question de l’éducation bien évidemment, c’est-à-dire qu’est-ce qu’on apprend en fait de tout ça, comment est-ce qu’on peut agir de manière beaucoup plus large sur l’ensemble de la société, pour une société de simplement plus égalitaire et moins violente.
– Je le disais dans l’introduction le procès des viols de Mazan, met en lumière ce phénomène, mais il n’est hélas pas un problème nouveau, mais ce drame qui touche en France et même au-delà dans le monde entier, jette une lumière toute particulière sur la violence sexuelle, associée à la soumission chimique, mais par un membre de l’entourage proche de la victime en l’occurrence dans cette affaire, son ex-mari, mari au moment des faits, c’est sur ce point qu’il y a, urgence à alerter pour expliquer que cela se peut se produire dans l’entourage pro ou au domicile.
– Mais c’est ça qu’est incroyable, on le sait déjà que les viols, les violences sexuelles sont, sont en grande majorité commises, par des personnes de l’entourage, soit quelqu’un de la famille, un proche, etc.
Donc c’est pas nouveau. La question par ailleurs de la soumission chimique, auregard de la loi, existe déjà, c’est-à-dire qu’on sait que c’est un viol aggravé, c’est-à-dire qu’utiliser une substance, quelle qu’elle soit de la drogue, etc.
Enfin bref, c’est une aggravation, en fait, de l’infraction.
Donc le vrai sujet, c’est-à-dire derrière, déjà, est-ce qu’il faut une loi quand même plus impérative, qui permet d’agir, etc. Qui permet aussi, évidemment, de donner les moyens au niveau, en matière de santé publique, etc.
C’est ça le sujet qu’on vient poser, avec l’asso M’endors pas. Et effectivement, l’idée, c’est qu’on sorte du huis clos familial, ce huis clos où, finalement, on se rend compte, qu’il y a quand même beaucoup de problèmes.
Ç’a été dit maintes et maintes fois sur les violences faites aux femmes, on voit bien, ç’a été dit maintes et maintes fois sur les violences faites aux enfants, avec la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants.
Et malheureusement, aujourd’hui, en 2024, les choses n’avancent pas beaucoup.
Et c’est vrai que c’est un cri d’alarme aussi qu’on lance au gouvernement. En disant, évidemment, aux députés et sénateurs, à quel moment est-ce qu’on va avoir des actions concrètes dans ce pays.
Parce que la dimension, si vous voulez, enfin, si tu veux, pardon, hyper-émotionnelle du procès, etc., de ce que ça peut forcément nous faire réagir, etc. En chacun d’entre nous, c’est une chose. Sauf que, une fois qu’on a passé ça, il faudrait pas que ça s’essouffle. C’est-à-dire que plus jamais, il faut qu’il y ait de Gisèle Pélicot.
Et c’est bien ça le message d’ailleurs qui a envoyé par Giselle aujourd’hui. C’est-à-dire qu’elle ne souhaite pas effectivement qu’il y ait un huis clos au niveau de son procès tout simplement pour que ça serve à la société.
Et une fois de plus les victimes, c’est ce que font quand même de nombreuses victimes, les victimes de pédocriminalité dans l’Église ont fait ça. Des victimes d’inceste, on fait ça, etc., à quel moment est-ce que la société va concrètement réagir suite à cette prise de parole et à ce courage, en fait, de nombreuses victimes.
Et donc c’est là que le bât blesse et on se rend compte que malheureusement la volonté politique est aux abonnés absents.
– De nombreuses personnes découvrent tout de même ces procédés. Il y a eu beaucoup de médiatisation, dans le milieu festif, de l’utilisation, de la drogue, dite, du violeur, le GHB.
– Bien sûr, bien sûr.
– C’est vrai que le détournement a des fins criminels, de l’usage de médicaments, et apparaît quand même de façon plus criante avec cette affaire et son côté émotionnel. Alors droguer, une victime à son insu, peut provoquer chez certaines d’entre elles, une amnésie totale ou partielle, on parle de Black-Out.
Quels sont les signes, les symptômes qui peuvent alerter quelqu’un sur une possible soumission chimique ?
– Les symptômes, ce sont ceux, par exemple, de pertes de mémoire, des mots de têtes, des réactions, gynécologiques, etc. Il y a un tas de symptômes, en fait, qui font que mis bout-à-bout, on se retrouve effectivement à devoir se poser des questions.
Et c’est pour ça que c’est essentiel en réalité que les médecins soient formés, c’est-à-dire que la victime elle-même, à pas forcément toutes les clés, c’est-à-dire qu’elle est face à souvent un état de sidération, il y a quelque chose qu’elle ne comprend pas, etc. Et donc, on a besoin, en fait, dans un état à providence, de former forcément les médecins, notamment, et tout professionnel de santé.
Et bien plus, finalement, la police, etc. Pour être en capacité de se dire, voilà, la soumission chimique existe. Et en fait, on est dans un impensé aujourd’hui, c’est bien ce qu’on dénonce C’est ce qu’on porte comme valeur.
Avec l’asso M’endors pas, c’est qu’en fait, il faut qu’on sorte de cette impensé. On se dit en effectivement qu’il y a une responsabilité parce que les médicaments sont bien mis en vente, etc. Et par le bien, en fait, de pharmacies.
Donc, il y a ce sont bien des médicaments qui ont été délivrés. Et on le voit bien dans la faire, d’ailleurs, Pélicot, c’est-à-dire qu’il y a un tas d’ordonnances qui ont été délivrées. Jamais les médecins vont être mis en cause parce qu’on y a entendu les médecins, peuvent donner des ordonnances, sans justification. Sauf que ça pose quand même différentes questions. Et donc, c’est là-dessus qu’on vient interpeller aussi notamment le ministre de la Santé en disant à quel moment, est-ce qu’on peut agir pour être en capacité, en fait, de limiter au maximum.
En fait, ce type de situation, et c’est ça notre sujet aujourd’hui. Ce sujet de santé publique, avec donc une meilleure formation des médecins, des médecins traitants, un devoir d’alarme aussi des pharmaciens.
– Il existe un verrou possible, dans la délivrance de médicaments, pour augmenter le niveau de sécurité. On appelle d’ailleurs cela, en France, l’ordonnance sécurisée. Elle est limitée dans le temps. Elle est réputée à infalsifiable.
On pourrait donc peut-être mieux faire, est-ce que sur ce point selon toi. Il faudrait, pour des médicaments qui sont détournés, augmenter le niveau de vigilance par ce type d’ordonnance sécurisée ?
– Ah oui, tout à fait, ça fait partie d’un des outils. Mais bien plus, en réalité, je pense qu’il nous faut, et c’est ce qu’avait demandé.
D’ailleurs, notamment, Sandrine Josso, qui est donc députée, qui a été également victime par un sénateur, qui s’appelle, qui est donc Guerrau. [NDLR : Une procédure est en cours, la présomption d’innocence s’applique]
Elle avait mis en place une commission parlementaire qui avait été créée, nous, ce qu’on appelle de nos vœux. En fait, c’est ça, en fait, et la question, en fait, comment est-ce que le ministère de la Santé se saisit effectivement du sujet, et vient faire des propositions et agit, en fait, par rapport à ça.
Et deux, comment est-ce qu’une commission parlementaire peut, au regard de la particularité, faire aussi des propositions et que les deux en fait ensemble. En fait, on a tout l’attirail, si j’ose dire, en France.
Et ce qu’on manque simplement sur la question, et de manière très large sur la question des violences sexuelles, on manque systématiquement de volonté d’agir, de volonté politique, etc.
Donc c’est bien ça, en fait oui, bien sûr, il n’y a pas plus de contrôles. Mais pas que, en réalité, il y a de la prévention, il y a un tas de choses qui peuvent être mises en place. Et ce qu’est assez dingue, c’est finalement en se rendant compte qu’on a quasiment toutes les ressources en France, c’est-à-dire qu’on a des gens qui sont spécialisés, on n’a pas voilà.
Et par contre, on manque malheureusement de volonté une fois de plus pour être en capacité d’endiguer ce type de problème qui, on le rappelle, quand même, sont des crimes.
Puisque, même s’il n’y a pas de souvenirs, comme tu as peut-être le dire, etc.
Parce que la personne est complètement endormie, etc. Il faut bien se rendre compte, quand même, de la violence, notamment pour Gisèle Pélicot, de découvrir ces vidéos, etc. Et d’ailleurs, c’est la seule chose qui la sauve entre guillemets au moment du procès, c’est que ses viols ont été filmés.
C’est-à-dire que malheureusement, dans bien des cas, bien d’autres cas comparables, s’il n’y a pas de vidéo ou quoi que ce soit, c’est parole contre parole et dans le cas, en fait, d’une soumission chimique. la parole contre parole, tu peux bien de douter, en fait, que malheureusement, c’est plutôt au bénéfice de l’agresseur.
– Oui, des crimes passibles de 20 ans de réclusion criminelle. La lutte contre les violences sexuelles passe par la libération de la parole.
Alors pourquoi est-il important ? Je ne te pose pas de cette question de naïve volontairement, mais pourquoi est-il important de libérer la parole sur le sujet de la soumission chimique ? Et j’ajoute comment en parler ?
– Je pense que là où c’est important, en réalité, je pense que ça fait très longtemps que la parole s’est libérée sur plein de sujets et y compris la soumission chimique et on se rend compte un peu dans le temps qu’on a certains témoignages, qu’on n’a pas identifié comme une soumission chimique qui en font partie, notamment avec témoignages d’incestes, etc. Et j’attire contre attention que, même le rapport de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles, faites aux enfants, ne mentionne pas en fait la soumission chimique. Alors bon, c’est souvent sur la phase 2, etc, celle d’après qui le faudrait, etc.
Alors là où je pense que c’est important de libérer la parole, c’est qu’en réalité, il faudrait que ça nous permette de rentrer nous au niveau de la société dans une phase de ce que j’appellerai, réparation collective, voire ce qu’on d’autres ont appelé, commission vérité. C’est-à-dire qu’on est face à un problème qui existe, qui doit être posé dans l’espace public, auquel on doit apporter collectivement une solution. Et le problème aujourd’hui, c’est qu’on laisse, en fait, la parole se libérer sans qu’il y ait forcément de réponse en face. C’est pour ça que moi, je suis méfiant en fait de ce qu’on appelle la parole libérée, en réalité, ça fait très longtemps que la parole se libère. Ce qui est plutôt intéressant, c’est qu’on souhaite que la parole, en fait.
Et comment dire, donne lieu, effectivement, a un échange, en fait, qu’il y ait une réponse avec des spécialistes, spécialiste en matière de soins, bien évidemment, spécialiste en matière de justice, spécialiste en matière de police, spécialiste à tous les niveaux de santé, enfin, un tas de personnes.
Le problème aujourd’hui, c’est que, c’est bien ce que je disais tout à l’heure, c’est-à-dire qu’on est sur une dimension finalement hyper-émotionnelle, on dit faut libérer la parole, et donc on est tous là, c’est terrible, affreux, c’est machin, tout ce qu’on veut. Et le fond du sujet qui vise à se dire, on a un mal, quelle réponse, quelle solution, est-ce qu’on peut apporter, ce qu’on demande nous au niveau du mouvement M’endors pas.
Finalement, on reste à l’État quasiment de néant, même si on arrive à faire avancer des choses, puisque c’est bien notre plaidoyer, on en parle sur l’espace public, etc. Et le politique, en tant que tel ne s’en saisit pas suffisamment. Et donc aujourd’hui, nous, ce qu’on demande tout simplement, qu’il y ait une prise de conscience, que ce procès, en fait, qui est hors norme, serve aussi à d’autres procès qui le sont peut-être moins.
Et qu’on arrive au mouvement, à se dire que simplement, nous ne voulons plus de Gisèle dans ce pays, et qu’ils sont en capacité, effectivement, d’agir et qu’on mette les choses du bon côté, c’est-à-dire du côté des victimes, et que les bourreaux tremblent.
– Le sujet est politique évidemment, une mobilisation de la société, mais ça passe aussi, peut-être, par une meilleure appropriation du sujet, par les citoyens eux-mêmes, déjà, par la connaissance, comme vous le faites, ou de la connaissance, et aussi peut-être une pression politique exercée, comment les citoyens qui nous écoutent peuvent aider cette cause, ils le souhaitent ?
– Ce que peuvent faire, moi, j’invite forcément, chaque citoyenne-citoyen qui est intéressé, c’est de rejoindre le mouvement, M’endors pas, pour être en capacité, effectivement, de créer ce mouvement citoyen, c’est ce qu’on souhaite avec Caroline Darian et bien d’autres, pour être en capacité aussi, de faire bouger les choses, en montrant bien, effectivement, que M’endors pas, c’est pas uniquement Gisèle Pélicot, mais c’est bien d’autres personnes, et c’est ce qu’on a démontré, d’ailleurs, on a eu très rapidement encore une fois des témoignages. Une mère et sa fille victime de soumission chimique, etc.
On a bien d’autres témoignages, en fait, qui arrivent avec des personnes qui nous disent bien qu’elles ont été victimes de soumission chimique.
En fait, il faut bien se rendre compte que la stratégie de l’agresseur, plus une personne est vulnérable, donc la vulnérabilité, elle existe de différentes manières.
On sait qu’il y a la question pour les personnes en situation de handicap, je rappelle qu’elles sont 5 fois plus exposées quand même aux violences sexuelles.
Et on peut se dire, quand on est, comment dire, soumis chimiquement, inévitablement, on est vulnérable. Et donc ça veut dire que, forcément, un violeur, une personne qui a pour ambition de violer quelqu’un, va tout faire pour être impunie et pour parvenir à ses fins.
Et donc ça veut dire que parmi les outils qu’il peut utiliser, bien évidemment, il y a la soumission chimique, mais pas que, on sait qu’il y a une relation d’emprise, etc. D’ailleurs, c’était le cas d’ailleurs de Dominique Pélicot, donc il y a quand même toute cette complexité-là, mais la soumission chimique, c’est encore une fois, au regard de la loi, une aggravation.
Dans le sens où effectivement, on va utiliser, tu le disais à juste titre, la soumission chimique est utilisée comme une arme, c’est exactement ça. C’est-à-dire que c’est une manière en fait de comprendre, effectivement, l’autre.
Et c’est tout l’enjeu, en fait, aujourd’hui du procès. C’est-à-dire que le viol qui est notamment défini par la contrainte, la violence, etc., la soumission chimique, doit être reconnue, comme telle.
Et alors, logiquement, celle-là, au niveau de la loi, on sait que des fois, le diable se cache dans les détails, et on voit bien que la stratégie de la défense, d’ailleurs, en la matière, est quand même déplorable, et il doit nous interroger aussi au niveau de la société, comme dire, civile.
– Oui, parce que, alors, sans rentrer dans les détails du procès, ça fait apparaître ce que l’on appelle assez rapidement dans les médias, la « culture du viol ».
Est-ce que tu peux nous expliquer ce que ça veut dire en quelques mots, quand on parle de culture de viol ?
– Alors, la culture du viol, en fait, c’est la manière qu’on a de banaliser et de trouver des excuses, en fait, à des personnes qui violent, tout simplement. et systématiquement, en fait, ce que cherche un agresseur, c’est de venir minimiser, l’acte qu’il a commis, et ce qui est terrible, c’est qu’on se rend compte très rapidement, que la société est imbibée, en fait, de cette culture du viol.
C’est-à-dire qu’on vient si c’est systématiquement chercher, par exemple, en disant au bout d’un moment, bah tiens, elle l’a peut être cherché, c’était peut-être un jeu, c’est peut-être pas forcément ça, etc.
Ah bah non, puis en plus, il a été victime quand il était enfant, bref, un tas de trucs. Ce qui me semble important, quand même, est le procès Pélicot le montre bien, et c’est le spectacle qui nous est donné aujourd’hui, c’est un spectacle effrayant. Une fois de plus, c’est surtout ce qu’on appelle, est-ce que la Cour européenne des droits de l’homme a défini comme une victimisation secondaire.
C’est quand la justice, en fait, par le biais, notamment, des avocats de la défense, mais pas que, par le fait que le pdt de la Cour, par exemple, ne le relève pas forcément dans les débats, bah ça replonge, en fait, et ça remet la victime, ça l’expose de nouveau, en fait, à de nouvelles souffrances. Et donc c’est ça, en fait, le sujet aujourd’hui.
Et par exemple, pour prendre le cas précis de Gisèle Pélicot, on voit bien que des éléments de sa vie et reviennent, etc.
À bref, on sème le doute, en fait, sur sa personnalité, comme si ça permettait en fait de minimiser ce que les personnes ont fait. Et ça, effectivement, ça, c’est la culture du viol, et plus que la culture du viol, c’est ce que la Cour européenne, encore une fois des droits de l’homme, a défini comme une victimisation secondaire.
Il y a plusieurs pays qui ont été, comment dire, condamné pour ça, il y a l’Italie, la Slovénie, etc, bien d’autres.
Aujourd’hui, la question est posée, il y a une plainte notamment qui a été déposée auprès du bâtonnier d’Avignon par rapport à des comportements notamment de certains avocats de la défense.
Une fois que ces plaintes sont faites, il faut voir quelle réponse est apportée, mais ça peut très bien remonter au niveau de la Cour européenne des droits de l’homme. Et moi, je pense que ça sera intéressant.
Et en fait, tout ça pour dire quoi ? Que finalement, tous ces éléments, on les a déjà assez sacs à un problème, c’est que la Cour européenne des droits de l’homme, c’est déjà penché sur la question, sur la question, effectivement, de la stratégie de l’agresseur dont tu parlais finalement et de la culture du viol, là aussi.
Enfin, je veux dire, les féministes, ça fait des années et des années, en fait, que c’est abordé, ç’a été abordé par le collectif féministe contre le viol, ç’a été abordé par la Ciivise, par la commission indépendante sur l’inceste, sur les violences sexuelles faites aux enfants. Et donc, on a besoin, en fait, moi, je comprends ce que tu disais tout à l’heure, par exemple, bien sûr, que la société est abreuvée par ce genre de choses, bien sûr qu’on communique là-dessus, mais la limite de l’exercice, c’est quoi ?
Est-ce qu’on est nous-mêmes, en fait, en capacité d’agir sur tout, donc ça veut dire que l’on vit en société, qu’est-ce qu’on veut, si ce n’est vivre dans une société paisible, toutes et tout, c’est donc, au bout d’un moment, on va s’accommoder une forme de réalité pour être en capacité, en fait, de se retrouver, en fait, de se retrouver une forme d’harmonie sociale, sauf qu’aujourd’hui, on va bien que le sujet au niveau des violences sexuelles, c’est pas possible, et vu l’ampleur de violences sexuelles.
Je veux dire, faut rappeler quand même les chiffres, on parle quand même en France de 160 000 enfants victimes, chaque année, de violences sexuelles, on dit qu’il y a un enfant violé, tu t’es 3 minutes, on parle de 2,5 tentatives de viol, en France, toutes les 3 minutes, toutes les heures pardon, donc on se retrouve dans quelque chose, qui est monumentale, et malheureusement, on a un pouvoir politique qui est à l’Etat, en fait, de réflexion perpétuelle, avec effectivement, systématiquement, on va attendre à réfléchir, etc.
Donc nous, bien sûr, ce qu’on demande, c’est d’agir, moi, je peux porter d’ailleurs ici, est-ce que fait, d’ailleurs, l’association M’endors pas également, c’est porter la proposition, en fait, par la fondation des femmes et bien d’autres associations autour, à savoir qu’il y a une vraie loi intégrale, c’est-à-dire quelque chose qui, évidemment, impose aux législateurs, également, comment dire, à l’ensemble des pros de santé et autres, des manières d’agir et des postures, pour que tout soit complètement adapté.
On voit bien qu’aujourd’hui, on est quand même bien loin du compte, on est sur un consensus « mou » avec une forme de définition, mais avec sans cesse un pas en avant, un pas en arrière, etc. Donc il faut avancer aujourd’hui, il faut servir de cet élan aussi, la société est prête, c’est ce qu’elle nous dit à travers le soutien, d’ailleurs, qu’est apporté à Gisèle Pélicot et c’est ce qu’elle nous dit aussi à travers, toute cette réflexion qui est menée en fait, des enjeux, et parce que le politique est bien là pour ça, en la société, on se dit ça, ce n’est pas du ressort du politique, mais là quand même, on voit bien que sur cette question-là, on a besoin, en fait, voilà, de volonté politique pour être en capacité de faire bouger les consciences, un peu comme on l’avait fait, en 81, notamment avec la peine de mort, etc, différentes choses.
Il faut avancer quand même, il faut que ce soit seulement, et là, c’est une inévitablement aussi entre les mains de celles et ceux qui nous gouvernent.
– Sujet absolument majeur, je le dis pour les personnes qui nous écouteraient, une fois connus, les résultats judiciaires du procès, parce que dans les podcasts, on peut nous écouter longtemps après.
Là, on se parle quand même au tout début du procès qui va courir jusqu’au mois de décembre 2024.
Alors, en préparant cette conversation, j’ai invité les auditeurs qui me suivent sur les réseaux sociaux, à me suggérer des questions qu’ils ne se poseraient sur le sujet de la soumission chimique, à plusieurs reprises, on m’a parlé, en privé, des enfants et de savoir comment aborder ce sujet avec eux. Moi, j’ajoute faut-il ou à partir de quel âge, il y a Claude qui se demande si l’éducation nationale peut jouer un rôle dans cette prévention ?
– En fait, théoriquement, depuis 2001, l’éducation nationale doit jouer un rôle dans cette prévention avec ce qu’on appelle l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Là où le bât blesse, c’est que, 2001, il y a quand même de plus de 20 ans, 23 ans, précisément, on voit bien que c’est mis en place de manière complètement éparse et, voire même, enfin, je crois qu’il y a 10 % des établissements scolaires qui aujourd’hui le font. Pour différentes raisons, sûrement, mais bon, quoi qu’il en soit, là encore, on peut donner toutes les raisons du monde, force est de constater, qu’il y a la volonté politique et encore une fois est aux abonnés absents.
C’est-à-dire que pour moi, on a toutes les expertises, d’accord, on a des personnes remarquables, notamment dans la recherche, dans l’éducation, dans l’éducation à vie sexuelle, etc, etc, etc. Et là, on voit bien que, malheureusement, on est bien loin du compte, donc oui, bien sûr, ça doit être abordé au niveau de l’école.
Oui, bien sûr, parce qu’il y a beaucoup de gens après qu’ils s’élèvent, on veut sexualiser nos enfants et ce n’est pas ça le sujet.
Le sujet, d’ailleurs, si je fais le parallèle avec mon histoire, moi, quand j’étais violé entre les 8 ans et 11 ans, comme à l’époque, il y avait une actualité, notamment, moi, je vivais dans les quartiers nord de Paris.
Et donc, banlieue nord, etc, et il y avait notamment des femmes qui étaient violées à gare du Nord avec une agression au couteau.
Moi, mon agresseur n’avait pas pris de couteau, donc moi, j’ai cru que c’était effectivement la manière de faire l’amour, de cette manière-là. Et en fait, c’est que, à l’âge de 19 ans, j’ai pu comprendre ce qui m’est arrivé par grâce au témoignage de victime. Et donc, c’est là qu’on se dit, à un moment donné, est-ce qu’on laisse les gens, en fait, dans l’inconnu, au risque d’avoir une mauvaise compréhension parce que, de toute façon, une victime, pour supporter ce qu’elle a vécu, au bout d’un moment, il faut bien qu’elle se donne des clés de compréhension, qui sont les siennes, etc.
Ce n’est pas forcément les bonnes, bien évidemment, mais qui sont celles qui permettent de vivre, c’est un état de survie. Et là, on voit bien, en fait, que bien sûr, qu’on doit apporter des éléments, on doit apporter des éléments en termes de vie affective et relationnelle. Peut-être, effectivement, avant l’âge, il y a des choses qui sont complètement adaptées, même dès la maternelle, en réalité, d’autres le font, le Québec, la Belgique, etc, etc.
Et on voit qu’en France, en fait, on est sur le tabou des tabous, on est sur quelque chose qui n’existerait quasiment pas. Et pourtant, on est dans un pays où on voit bien que les chiffres des violences, notamment des violences faites aux femmes, violences faites aux enfants, sont astronomiques.
Donc bien sûr qu’il faut, ça passe par l’éducation nationale, mais je dirais que ça passe par une réforme presque de l’ensemble du système. C’est-à-dire que si on fait de la prévention, si on dit aux enfants, voilà à peu près les clés, il ne s’agit pas de dire aux enfants, uniquement, on vous remet les clés, débrouillez-vous, on sait bien qu’il y a une relation asymétrique entre un enfant et un adulte, du coup, surtout, ce qu’on doit faire, c’est un plus et une vraie culture de la protection des enfants.
Et donc, former les adultes aux bons gestes, si je peux dire les choses comme ça, et être en capacité d’avoir un système qui réagisse, D’ailleurs une justice, la police, etc, etc. Et c’est là que c’est compliqué, c’est là qu’il n’y a pas suffisamment de moyens mis en place, ni en matière de santé publique, pour revenir à la question de la soumission chimique, ni en matière, je sais pas, de moyens au niveau de la justice. Et c’est là qu’on n’a pas suffisamment de moyens mis en place, ni en matière de santé publique, pour revenir à la question de la soumission chimique, ni en matière, je sais pas, de moyens au niveau de la justice.
Donc c’est bien pour ça que nous, on est effectivement, qu’on alerte systématiquement depuis des années sur le sujet. On le fait encore plus, c’est avec effectivement le mouvement M’endors pas et l’actualité aujourd’hui, parce qu’il s’agit de réagir aussi une actualité, parce qu’on sait que c’est vraiment là-dessus, qu’on arrive aussi à faire évoluer les choses.
Et c’est vraiment ce que l’on souhaite, c’est que je vais être autour de la table, avec les pouvoirs publics, pour être en capacité de faire bouger les choses.
– Témoigner et agir. Agir, on l’a beaucoup entendu, témoigner et merci, tu nous as livré quelques éléments de ton histoire, qui motivent aussi, ton combat, ton engagement, j’indique qu’on peut lire ton histoire et le retrouver en librairie à travers « J’étais d’un enfant », c’est une collaboration avec l’auteur Delaporte, c’est chez Flammarion, mais…
– Mais justement, j’étais un enfant avec Ixchel Delaporte, c’est compliqué à dire, c’est un nom malien.
Effectivement, c’est un livre qu’on a coécrit tous les deux, c’est « j’étais un enfant », c’est mon histoire et c’est surtout l’histoire d’un enfant, c’est l’histoire de nombreux enfants, finalement, cette histoire triste et tristement banale, si je peux dire les choses comme ça, mais avec des solutions aussi qui sont proposées dans ce livre.
Parce que j’ai décidé, comme tu disais, à l’heure, d’en faire une force engagement et je pense que l’enfant que j’étais, je l’ai compris quand même bien plus tard, j’en ai tellement voulu à cet enfant-là, j’ai toujours été hyper motivée, j’ai toujours eu la rage de vivre et cet enfant vie encore en moi.
– Et on entend, cette énergie, Arnaud Gallais, co-fondateur, de « M’endors pas : stop à la soumission chimique », j’indique que l’adresse site que je mets dans la description, mais c’est facile, et là, il faut aller sur « mendorspas.org », on peut aussi te suivre ainsi que l’association sur les réseaux sociaux.
– Exactement, on est notamment sur Instagram, on nous retrouve Facebook, etc, donc on est aussi sur LinkedIn, On peut aussi nous suivre sur nos comptes perso puisqu’on est également là-dedans sur ces différents engagements.
On a besoin aujourd’hui vraiment d’une mobilisation, c’est-à-dire qu’il faut bien se rendre compte que comme toute vie associative, on a besoin aussi des fois de collaborations avec des personnes qui peuvent nous donner leur expertise, etc, pour qu’on soit en capacité d’avancer.
C’est un vrai mouvement citoyen, c’est ce qu’on souhaite, c’est cette prise de conscience, la politique, c’est nous aussi. Et donc c’est vraiment ce message là qu’on renvoie avec Caroline Darian, également avec Arielle Schwab, avec lesquelles on a cofondé, tous les trois, cette belle association, et on souhaite vraiment en faire un mouvement, voilà, et se dire qu’on veut voir venir des victoires y compris contre des atrocités terribles, parce que tout simplement la force en démocratie, c’est quand même d’être en capacité de faire émerger une conscience collective, une conscience politique, et de faire bouger les choses, ç’a été fait sur bien d’autres sujets avant de nous, on est plus que convaincus et déterminés à ce que les choses bougent et changent en matière de lutte contre la soumission chimique.
– Des solutions sont là, merci d’avoir partagé tes pistes de solutions, Arnaud Gallais, donc merci d’être passé dans cette émission !
– Merci Simon ! Merci beaucoup !
– Voilà, c’est la fin de cet épisode, si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous. Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site Internet, c’est csoluble.média
À bientôt !
POUR ALLER PLUS LOIN
- Site de l’association : mendorspas.org
- Lire aussi le livre : « J’étais un enfant » par Arnaud Gallais et Ixchel Delaporte, chez Flammarion.
Des dispositifs d’écoute anonymes et gratuits existent : (France)
- France Victime : 116 006 (7j/7 ; 24h/24) www.france-victimes.fr
- Violences Femmes Info : 3919 (7j/7 ; 24h/24) + accès sourds et malentendants
TIMECODES
00:00 Introduction
00:54 Le parcours d’Arnaud Gallais
03:51 La soumission chimique, c’est quoi ?
05:48 Pas de profil type
10:02 Les symptômes
12:07 Les outils de lutte contre la soumission chimique
18:39 La culture du viol
23:37 L’Éducation Nationale et la prévention
26:46 Merci à Arnaud Gallais (voir son livre) !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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