[TRANSCRIPTION] Les bonnes idées sont dans L’esprit d’initiative sur France Inter – Avec Cécile Bidault
C’est un rendez-vous quotidien sur le terrain à la découverte des bonnes idées et des “petites mains qui construisent le monde de demain”. Chaque matin, le 5/7, la pré-matinale de la radio France Inter, propose “L’esprit d’initiative”, une chronique qui permet “d’entendre la France qu’on n’entend pas dans la plupart des médias”. Des citoyens, des associations, des collectivités ou des entreprises qui agissent pour le bien commun.
Pour Soluble(s), la journaliste Cécile Bidault, qui a parcouru 50 départements pour réaliser ses 160 reportages de la saison 2023/2024, revient sur ses rencontres avec les français engagés dans les territoires, du “journalisme joyeux”.
Les idées qui font “L’esprit d’initiative” sur France Inter sont nées localement, au plus près des problèmes à résoudre.
Transcription (automatisée)
Bienvenue dans un nouvel épisode de Soluble(s).
Et vous le savez, ici, on pense que les médias font partie de la solution.
Aujourd’hui, j’ouvre ce micro à quelqu’un qui balade le sein à travers une France qui ne manque pas d’initiative, qui barre chaque jour à la rencontre des Français engagés au quotidien.
Bonjour Cécile Bidault.
Tu es une journaliste à Radio France.
Tu proposes aux auditeurs de France Inter un rendez-vous quotidien avec des particuliers, des associations, des collectivités ou des entreprises qui ont tous un point commun.
Ils sont décidés d’agir dans le but de faire bouger les choses.
Ta chronique offre chaque jour une nouvelle rencontre sur le terrain.
Elle s’appelle L’esprit d’initiative.
On va parler ensemble de la France à travers le prisme de tes remontées du terrain.
Tu nous diras pourquoi c’est important pour une radio comme France Inter de réaliser ce tour de France quasi-permanent du lundi au jeudi, aux alentours de 6 heures du matin, dans son émission d’information.
Tu nous dévoileras, je l’espère, une partie de tes coulisses.
Mais d’abord, faisons plus ample connaissance.
Je le disais, tu es une journaliste.
Parle-nous un peu de toi.
Qu’est-ce qui t’a fait plonger dans ce métier et dans le monde de la radio?
Je n’ai pas souvenir, même dans l’enfance, d’avoir eu une autre idée que celle-là, pour l’envie d’aller vers l’autre.
Tout simplement, je pense que c’était ça mon point de départ.
Et la radio, j’ai baigné dans la radio gamine.
Enfin, on était vraiment une famille d’auditeurs et d’auditrices de radio depuis toujours.
Pour moi, la radio chez mes parents, mes grands-parents, elle était tout le temps allumée.
Donc, voilà pourquoi.
Donc, c’était mon but premier.
J’ai eu cette chance d’arriver à le réaliser en parcours classique, un peu d’université après le bac, et puis école de journalisme de Lille.
Et puis ensuite, je suis quasiment un pur produit de Radio France.
J’ai commencé tout de suite en sortant de l’école sur ce qu’on appelle le planning des CDD de Radio France.
Et puis une embauche à France Bleu en 2002.
Donc, ça remonte.
Ça fait plus de 20 ans maintenant que je suis salariée de cette grande maison.
Allez, j’en viens donc à ta chronique quotidienne, l’esprit d’initiative.
Alors décrivons son format, son objectif, les thématiques sont variées.
Tu te rends là où ça se passe et ce qu’il se passe dans tes reportages.
C’est toujours une action de gens qui proposent, je pourrais dire, une solution à un problème.
Oui, c’est un peu ça.
C’est vrai que rien que le titre, l’esprit d’initiative, c’est vaste.
Une initiative, elle peut être environnementale, sociétale, solidaire.
Ça peut être la bonne idée qui a germé chez quelqu’un ou dans une association, chez un particulier, dans une entreprise.
C’est vraiment la richesse aussi de cette chronique de Balayet très large.
Donc oui, on part de la bonne idée et la bonne idée qui, pour moi, va donner d’autres idées.
C’est un peu ça mon point de départ.
C’est la bonne idée que je n’ai pas vue ailleurs, pas entendu ailleurs, qui est originale et qui en même temps va pouvoir s’aimer.
Et surtout qui a cette particularité d’avoir le bien commun en objectif.
Je les mets dans le descriptif du podcast sur le site de France Inter.
C’est les gens qui se bougent pour que le monde de demain soit meilleur.
Alors c’est une grande phrase comme ça, mais c’est un peu ça.
C’est des gens qui ont envie de partager leurs idées et de faire en sorte qu’on soit dans un monde un peu meilleur, un peu plus respectueux de l’environnement, respectueux de l’humain.
Et en effet, il y a toute une foule d’idées qui sont opérationnelles sur le terrain à découvrir et peut-être pour s’en inspirer.
Mais aussi, alors France Inter est une radio nationale.
C’est même la radio la plus écoutée en France.
Ta chronique, l’esprit d’initiative est proposée dans un grand rendez-vous d’informations, le 5-7, le matin.
Est-ce qu’on peut dire que c’est aussi une fenêtre d’optimisme pour traiter des actualités qui sont le plus souvent moroses pour ne pas dire anxiogènes ?
Oui, alors c’est vraiment ce que j’ai ressenti en allant vers les gens sur le terrain toute cette année.
C’est, alors surtout, on ne veut pas passer pour des éco-anxieux.
Voilà, on est conscient qu’il y a cette urgence écologique.
On est conscient que le monde ne va pas toujours bien, mais on a aussi besoin de positifs.
Et c’est vrai que je l’ai beaucoup, beaucoup entendu.
J’ai aussi croisé la route de gens qui divorçaient un peu avec les médias traditionnels, parce que c’était très anxiogène pour eux.
Donc, oui, l’idée, c’est d’être positif, c’est de se dire que le journalisme peut être joyeux, qu’il n’est pas nécessairement sombre.
Ce n’est pas nier une réalité, ce n’est pas être dans le monde des bisounours, mais c’est aussi se dire que dans la légèreté et la joie et la bonne humeur, on peut aussi améliorer les choses.
Des bonnes idées à découvrir, des petites mains qui construisent le monde de demain.
C’est aussi l’une des façons que tu as de décrire ta chronique.
Alors, justement, comment choisis-tu tes reportages?
Qu’est-ce qu’un bon sujet pour l’esprit d’initiative sur France Inter?
Alors là, je vais revendiquer quelque chose de pas tout à fait journalistique, qui est la subjectivité.
Alors, si je me souviens bien de mes leçons d’école de journalisme, on nous parlait d’honnête subjectivité en nous expliquant que l’objectivité n’était pas possible.
Donc là, je revendique tout à fait de trouver une initiative dans un coin de France qui me faisait un effet un peu…
J’ai jamais vu ça ailleurs, j’ai jamais entendu ça ailleurs, et ça, c’est vraiment une super idée.
Et donc, en fait, je me mets à la place des auditeurs et des auditrices en me disant…
Si moi, je réagis comme ça en me disant j’ai envie d’en savoir plus sur cette initiative, peut-être que de l’autre côté de la radio, les gens auront cette même réaction.
Donc, c’est vraiment pour moi cette manière de procéder.
Et une fois que j’ai ciblé une initiative, je me dis ah ben, tiens, la semaine prochaine, ou dans quinze jours ou dans trois semaines, je vais aller dans telle région, et autour de cette initiative, je construis mon programme en cherchant d’autres initiatives qui me feront le même effet dans le même secteur.
Et il y a tellement de choses sur le terrain, dans les régions, que finalement, je n’ai vraiment que l’embarras du choix.
Parce que c’est peut-être le plus dur, c’est de choisir.
Alors, impossible de faire la liste de chaque sujet traité.
Et pour comme on dénombre déjà près de 1900 épisodes de la rubrique L’esprit d’initiative que l’on peut retrouver dans l’application et sur le site de Radio France.
Mais j’observe que tes reportages permettent de mieux cerner, de mieux saisir, évidemment, des enjeux qui font l’actualité ou la vie quotidienne.
Prenons-en quelques-uns.
Je pense d’abord à ce que l’on appelle la fracture territoriale entre les métropoles, les centres-villes, les cités, les quartiers populaires ou la ruralité.
Autant de petits bouts de France qui sont sûrement différents.
Tu franchis quotidiennement des mondes qui sont différents.
Tu le relèves à chacun de tes reportages?
C’est-à-dire que là, sur toute la saison, j’ai fait le compte aussi, j’ai réalisé 160 reportages dans 50 départements.
Et vraiment, j’ai cherché à varier, c’est-à-dire à entendre la France qu’on n’entend pas dans la plupart des médias.
Et c’est là où on a la chance d’avoir ce rendez-vous sur France Inter, et tu le signalais sur cette grande radio généraliste, d’avoir ce rendez-vous qui est, je pense, vraiment unique dans le paysage médiatique.
Dans le sens où il part chaque semaine dans une région différente, et ce n’est pas seulement des coups de fil, c’est on y va.
Vraiment, on fait ce choix d’aller vers les gens.
Et donc, à chaque fois, j’essaye de diversifier.
Quand je vais dans une région, je ne reste pas sur la ville centre.
Je prends ma petite voiture et je vais dans les zones rurales, périurbaines, dans les banlieues.
Et effectivement, alors, il y a des points communs, ce besoin de se retrouver et d’inventer des choses ensemble.
Ça, c’est vraiment quelque chose que j’ai perçu.
Alors après, c’est un biais puisque je cible des initiatives.
Elles sont parfois personnelles, mais elles sont très souvent collectives.
Donc ça, je l’ai ressenti.
Après, effectivement, le point commun, c’est aussi, et on l’entend beaucoup dans l’actualité politique de ces dernières semaines, ce sentiment parfois d’abandon dans les zones rurales.
J’ai le souvenir d’un centre social qui mettait en place des covoiturages solidaires pour que des personnes âgées, notamment, ou qui n’ont pas de voiture, puissent être véhiculées à des rendez-vous médicaux, ce genre de choses.
Et le centre social disait, en fait, on fait le boulot des services publics, ni plus ni moins.
Ça ne devrait pas être à nous de le faire.
Mais si nous, on ne le fait pas, personne ne le fait.
Donc à la fois, ce côté, le monde ne marche pas bien.
La société ne marche pas forcément bien.
Donc il faut qu’on se bouge à la base.
Mais il y a quelque part aussi cette…
Peut-être pas une colère parce que je ne l’ai pas perçue comme ça, mais un peu quand même ce regret de ne pas avoir davantage de présence publique sur ces territoires.
Dans les thématiques que tu traites, je disais, elles sont très diverses.
Tu l’as souligné, tu parlais d’environnement.
Il y a la santé, l’emploi, les questions de société et la mobilité, justement.
Souvent, la question de la mobilité nécessite des nouvelles initiatives, des inventions.
Oui, c’est une des grandes thématiques dans les zones rurales, évidemment.
Il y a la question de la voiture électrique.
Je pense aussi à cette association qui s’appelle In’VD en Aveyron, qui est en train de tester plein de solutions de mobilité douce pour dire que dans une zone rurale, la voiture n’est pas une fatalité.
On peut aussi inventer d’autres solutions.
Et ça aussi, ça vient du terrain.
Les choses sont un peu faites à l’envers.
C’est la base qui teste des solutions pour dire à tout en haut, regardez, si nous, on y arrive à Millau, vous pourriez peut-être le généraliser à l’ensemble de la France.
Donc, c’est vrai que les questions de mobilité sont essentielles, mais il y en a plein d’autres.
Tu parles du terrain et du tout en haut.
Nous parlons ensemble après des élections législatives anticipées, dont le résultat a dessiné une France particulièrement divisée.
Parle-nous un peu du lien social pour les sujets de l’esprit d’initiative.
Tu rencontres souvent ce que je pourrais appeler des tisseurs de liens.
On les retrouve notamment dans des associations.
Constates-tu sur le terrain un besoin important justement de tisser, voire de renouer des liens entre les gens?
Ça motive beaucoup des initiatives dont tu traites.
Je pense que c’est le point de départ d’énormément d’initiative, notamment associative.
C’est vrai que tu faisais remarquer que j’allais beaucoup vers les associations, mais pas seulement.
C’est vrai qu’il y a d’autres initiatives, mais en tout cas pour le tissu associatif, c’est essentiel.
Et cette envie de construire ensemble, elle est là.
Et je pense à Kembs, la petite ville de Kembs à côté de Mulhouse, où il y a carrément un archipel qui s’est créé, c’est-à-dire vraiment toute une série d’initiatives autour de la permaculture, autour du consommé local, etc.
Et c’est une initiative d’association de gens du terrain, de gens du village qui ensuite a convaincu la municipalité.
Donc maintenant, c’est un ensemble de choses.
Et je pense que la clé, elle est peut-être là.
J’ai ressenti ça quand les citoyens ont des idées et que le politique s’en empare.
Et bien là, ça peut peut-être fonctionner.
Là, on tient peut-être quelque chose sur le côté de ce lien social qui est évidemment parfois distendu.
Et heureusement qu’on a ce tissu associatif magnifique en France qui permet de le retisser de temps en temps.
Oui, alors c’est un des leviers de l’engagement, les associations.
Il faut dire qu’en France, le milieu associatif est très dynamique.
Des loisirs jusqu’à la solidarité en passant par les sports.
On dénombre dans le pays des associations en tout genre.
Plus de 13 millions de Français sont même des bénévoles dans des associations.
Et dans la description de ta chronique, tu présentes les témoins comme des colibris.
Les colibris sont les plus petits oiseaux, battements d’ailes les plus rapides.
Ce sont aussi des symboles d’altruisme.
Il y a également des histoires d’altruisme derrière les histoires de vie des témoins que tu rencontres, on imagine.
Oui, toujours.
Et ça, ça fait partie des choses qui m’ont vraiment marquée et marquée positivement cette année.
Alors, c’est vrai que ces associations très dynamiques dont tu parlais, on pense souvent, et parce que pour être bénévole dans une association, il faut du temps, donc on pense souvent que ce sont des retraités, etc.
Et bien, pas seulement, et j’ai eu à cœur aussi de balayer différentes générations, d’aller voir évidemment des retraités, mais aussi des jeunes qui s’engagent, contrairement à ce que parfois on peut laisser entendre.
Et oui, cet engagement, en fait, ce que j’ai perçu, c’est qu’il ne vient jamais par hasard.
C’est-à-dire qu’il est le fruit d’une histoire de personnes qui ont envie de faire un peu de bien autour d’eux pour plein de raisons qui leur sont souvent personnelles.
J’ai souvenir, par exemple, dans un de mes tout premiers reportages sur la libre forêt.
C’était une association qui rachète des bois privés pour les laisser en libre évolution, pour voir ce que ça donne si on ne touche plus la forêt, si on la laisse tranquille.
Et le reportage se fait, c’est passionnant, etc.
Et puis après, on discute un petit peu avec le président.
Et il me raconte, en fait, son enfance, que son père était forestier.
Donc il a passé son enfance à voir son père couper des arbres, etc.
Et puis, arrivé à l’âge adulte, il s’est posé la question, mais est-ce qu’il faut vraiment faire ça?
Voilà.
Et à chaque fois, ces personnes que j’ai rencontrées, parce qu’il y a un lien, alors tu parlais de lien, un lien qui se tisse aussi au cours du reportage.
Je reste en général, je sais pas, j’essaie de rester deux heures sur place.
Il faut aller quand même assez vite parce qu’il faut faire un certain nombre de reportages, comme tu l’as souligné tous les jours du lundi au jeudi.
Mais je prends du temps quand même pour essayer de savoir à qui j’ai affaire.
Et j’ai toujours senti ça.
J’ai toujours senti que c’était un engagement très profond, très personnel et vraiment d’une grande générosité.
Allez, on reste un peu dans la coulisse.
Je crois que tu disposes d’une carte de France des lieux où tu t’es rendu.
Le pays est immense.
Quels sont les lieux où tu envisages de te rendre que tu n’as pas encore parcouru ?
Alors, effectivement, pour le petit clin d’œil, j’ai une carte de France à gratter chez moi.
Et je m’amuse à gratter les départements une fois que je les ai parcourus.
Alors, je ne peux pas dire que je les connais vraiment, puisque effectivement, je passe deux jours sur place et je me balade.
Mais je ne connais pas à fond le département, mais en tout cas des départements où j’ai posé mon micro.
Et donc là, il y en a 50.
Donc, en fait, il suffit de faire le calcul.
J’ai fait en une année la moitié, à peu près, des départements de France.
Donc, il en reste et il en reste encore beaucoup, beaucoup à faire.
Et on imagine que tu es sollicitée par pas mal de gens qui voudraient faire entendre leurs histoires.
Comment ça marche?
Est-ce que tu es réceptive à des propositions, à des demandes de reportage?
Alors, la saison a évolué.
C’est-à-dire que quand j’ai commencé, puisque j’ai repris cette chronique qui était faite par quelqu’un d’autre par avant, en fin août de l’année dernière, au début, vraiment, c’est moi qui démarchais les gens.
Et j’allais au-devant des initiatives que je trouvais, comme je te l’ai décrit, notamment par la presse locale, etc.
Et puis, au bout de deux, trois mois, j’ai commencé à recevoir pas mal de propositions.
Et finalement, c’est là où il peut y avoir le petit piège.
C’est-à-dire qu’effectivement, il y a des gens qui vous proposent des choses de façon tout à fait droite.
Il n’y a pas de problème, mais bien souvent, il peut y avoir une arrière-pensée commerciale, beaucoup d’attachés de presse qui m’ont écrit.
Ce n’était pas forcément les petits colibris de la base qui m’écrivent.
Il y en avait, bien sûr.
Mais du coup, là, il y avait un tri à opérer quand même.
Donc oui, je suis réceptive aux propositions, évidemment, mais je fais très attention.
Et on parlait au début de l’interview du bien commun.
Pour moi, c’est le critère numéro un.
Je ne m’interdis pas d’aller à la rencontre d’entreprises, de startups, enfin, des gens qui ont une démarche qui est de fait un peu commerciale quand même.
Mais il faut qu’il y ait avant tout cette démarche d’altruisme.
Alors tu disais que tu rencontrais énormément de monde pour tes reportages.
Et tu te poses la question, ça t’était, de ce qu’ils sont devenus pour certains.
En tout cas, que sont devenues leurs initiatives?
Est-ce que tu peux nous parler un peu de ce rendez-vous estival et peut-être nous donner un ou deux exemples?
Oui, alors c’est vrai que je me suis dit en parcourant ces routes cette année, je suis là à l’instant T et c’est vrai que c’est assez rare que les médias reviennent sur leurs pas pour se dire à l’instant T plus 1, est-ce que l’initiative a perduré, est-ce qu’elle a progressé ou au contraire est-ce qu’elle a périclité, est-ce qu’elle a donné des idées à d’autres, etc.
Donc j’ai fait cette proposition pour la grille d’été et en effet, ça va être, je pense, un beau rendez-vous.
En tout cas, moi, ça me fait beaucoup de bien de réentendre, de recontacter toutes ces personnes pour savoir ce qu’elles sont devenues.
Puisqu’on parlait du lien tout à l’heure, je pense qu’il est assez fort quand même.
Et alors, quasi la totalité des personnes, donc il y aura une trentaine d’interviews cet été, quasi toutes vont bien et ont progressé, ont avancé.
Il n’y a aucun exemple de, ben non, depuis on a disparu ou depuis on a vraiment beaucoup de mal.
Il y a plusieurs choses qui ont joué.
On ne va pas aligner la diffusion sur France Inter qui joue.
J’ai en tête une petite maison d’édition de la Sarte qui m’a dit qu’ils avaient reçu énormément de manuscrits après la diffusion du reportage et qu’ils en étaient très heureux.
Et puis aussi, le fait que ces gens mettent toute leur énergie dans leur initiative, donc forcément, elles progressent.
Et il y a des choses un peu rigolotes.
Par exemple, une association qui s’appelle les Brico-Miros, donc ce sont des ateliers de bricolage proposés par une personne aveugle.
Il m’a dit qu’il avait reçu un courrier d’Emmanuel Macron en disant qu’il l’avait entendu à la radio et puis il le félicitait pour son initiative.
Et puis oui, globalement, on parlait d’essaimages.
J’ai en tête cette initiative en Charentes de restauration des mares.
Donc c’est un petit groupe d’habitants qui restaurent des mares pour favoriser la biodiversité.
Il m’a dit qu’il avait eu des coups de fil de plein de départements différents pour en appeler à leur expertise.
Donc je me dis que cette idée d’aller donner des bonnes idées, de mettre en valeur des bonnes idées pour les faire développer ailleurs, ça marche plutôt bien.
Et donc beaucoup d’oreilles sont attentives à l’esprit d’initiative.
Plus d’un million de personnes chaque jour.
Et je ne me trompe pas, Cécile Bidault, donc on peut te retrouver chaque jour de semaine du lundi au jeudi à 6h18 sur France Inter et en rattrapage dans les applis d’écoute, et notamment celles de Radio France ou son site internet.
Je parlais de coulisses.
Tu en livres aussi certaines, des coulisses sur tes réseaux sociaux?
Oui, alors ça c’est assez nouveau.
C’est vrai que je me suis dit, je n’avais pas du tout investi à Instagram par le passé, et je me suis dit que l’esprit d’initiative s’y prêtait super bien.
D’abord parce que c’est un réseau, et moi ça me permettait aussi de voir ce qui se faisait ailleurs.
Et puis oui, je trouve ça intéressant de voir comment les gens réagissent.
Ça donne un petit avant-goût.
Si je suis sur un sujet, j’ai fait une petite vidéo, je la poste en amont avant la diffusion pour voir ce que les gens en disent.
Ça me plaît bien d’avoir ce retour direct.
J’en ai un des retours directs des auditeurs.
C’est vrai que les gens écrivent beaucoup à France Inter.
Ça c’est ce qui est très très chouette aussi dans cette radio, c’est qu’il y a un lien très fort.
Donc je reçois régulièrement des mails.
Mais là c’est vraiment le retour direct et concret.
Et puis il y a pas mal d’idées et d’initiatives qui me remontent aussi par le biais d’Instagram.
Je mets ton Instagram dans la description de l’épisode.
Merci d’être passé dans cette émission.
Merci d’être passé dans Solubles.
Merci beaucoup, Simon, c’était un plaisir.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site Internet www.csoluble.media.
A bientôt
POUR ALLER PLUS LOIN
– Écouter “L’esprit d’initiative” : À la radio sur France inter, du lundi au jeudi à 6 h 18 et en podcast dans toutes les applications d’écoute, sur le site et l’application Radio France.
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TIMECODES
00:00 Introduction
01:21 Le parcours de Cécile Bidault
02:47 Le concept de l’esprit d’initiative sur France Inter
04:26 Un journalisme “joyeux” ?
07:25 Sur le terrain pour “entendre la France qu’on n’entend pas dans la plupart des médias”
11:08 À propos du lien social
12:58 L’altruisme des témoins de l’esprit d’initiative
17:27 Été 2024 : des nouvelles des initiatives
21:02 Merci à Cécile Bidault !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
Crédits photos : ANA-CEN Ariège, Elise Amchin-France Inter.
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Cet épisode fait partie d’une série du podcast Soluble(s) consacrée aux médias constructifs car nous pensons que les médias font partie de la solution !
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