[TRANSCRIPTION] “Maintenant” – Le media des « solutions climat » à la Une en Provence
Urgence à agir. Face à l’urgence climatique, la journaliste Frédérique Jacquemin est passée à l’action en fondant “Maintenant”, le premier media de solutions entièrement consacré à l’écologie sur le territoire Aix-Marseille-Provence.
Écouter plus tardL’idée de Maintenant a germé dans l’esprit de cette journaliste d’origine belge, établie à Marseille depuis 2002, lors de l’été dernier, particulièrement sec et caniculaire. Elle s’est concrétisée suite à une campagne de crowdfunding réussie cet hiver, qui a permis de créer l’entreprise de presse qui héberge Maintenant. De quoi fédérer une première communauté de lectrices et de lecteurs séduits par la mise en lumière de solutions sur un territoire qui se prépare à faire face à de nombreux défis d’adaptation au changement climatique.
Transcription (automatisée)
Article source : “Maintenant” – Le media des ”solutions climat” à la Une en Provence
Bienvenue dans ce nouveau numéro de Soluble(s).
Aujourd’hui, je vous propose un épisode hors série.
Je souhaite médiatiser la démarche d’une journaliste qui a décidé de mettre à la une les solutions locales face aux changements climatiques dans sa région.
Bonjour Frédérique Jacquemin.
Je vais rester honnête avec les auditeurs.
On se connaît, notamment parce que j’ai été journaliste à Marseille, là où tu travailles et tu as décidé de fonder, de lancer ton nouveau média.
Il s’appelle Maintenant, un média entièrement dédié aux solutions climat sur Aix-Marseille-Provence.
Et avant de tout nous dire sur cette aventure éditoriale constructive, on veut en savoir un peu plus sur ton parcours.
Tu es Belge et tu as adopté la deuxième ville de France.
Mon aventure à Marseille devait d’abord durer six mois dans le cadre d’un séjour Erasmus en école de journalisme et puis il s’est avéré qu’ayant réalisé mon stage au sein du média à La Provence, j’ai eu une proposition de CDD d’été, derrière.
Donc voilà, avant de rejoindre l’équipe web du lancement du site laprovence.com en 2006.
Et puis, par faire la force des choses, quelque chose qui est, différentes expériences professionnelles, eh bien cette aventure initiale qui devait durer six mois se compte aujourd’hui en 22 années !
Alors, on peut dire que tu es marseillaise, je le disais, tu es la fondatrice du média Maintenant, un bimestriel qui annonce clairement qu’il est temps de faire place à l’acclimat d’action.
Il y a urgence à agir maintenant.
Il était urgent de le faire savoir.
C’est ce qui a motivé ce projet.
Oui, et c’est pour ça qu’aujourd’hui quand on parle d’écologie, de climat, on parle toujours de demain.
Là, la volonté, c’était de dire demain ça se prépare maintenant et dans quelques semaines, dans quelques mois.
Pour revenir un petit peu sur la genèse du projet, il est né vraiment à l’été dernier, à l’été 2022, où je pense qu’on a clairement pu tous ressentir un point de bascule par rapport au réchauffement climatique.
Et on a vu partout en France, ici en Provence, c’est vrai qu’on est habitué aux étés, parfois un peu caniculaires, mais là, on a eu quand même une période de chaleur, qui a été particulièrement longue dans la durée, avec aucune rupture.
Et je parle du territoire sur lequel je suis, mais on a pu assister aussi en d’autres endroits de la France à des incendies, à des pics de chaleur, je pense notamment à la Bretagne, où ils n’avaient jamais vu ça.
Et j’ai vraiment senti dans la rue, je me suis dit, ouah, où il se passe un truc, et l’inquiétude des gens.
Donc je vais paraphraser un petit peu l’accent marseillais, c’est vraiment avec beaucoup de tendresse, les gens disaient, ouah, je ne sais pas où on va, mais on y va.
Et il y avait une sorte d’inquiétude, comme si tout d’un coup, ça montait à la conscience qu’il se passait quelque chose, et effectivement, il se passait quelque chose.
On ressent les premiers effets, j’insiste vraiment sur le mot premiers effets du réchauffement climatique.
Et l’idée de Maintenant, ça a été de dire, ben voilà, en fait, pour que les gens se sentent concernés, il faut leur parler de ce qu’ils connaissent.
Et pour leur parler de ce qu’ils connaissent, ben quoi mieux de mieux que de traiter tous ces grands enjeux climatiques qui sont habituellement traités soit sous le prisme national, soit sous le prisme planétaire, les ramener à l’échelle locale.
Parce que si on veut que les gens agissent, eh bien, il faut leur parler de ce qu’ils connaissent, vulgariser aussi des grands concepts du réchauffement climatique, comme le fameux + 1,5 degrés planétaire à ne pas dépasser d’ici la fin du siècle, en parenthèse, on est déjà passé à plus de 4 degrés.
Mais voilà, ça c’est une échelle globale.
Comment elle s’exprime et qu’est-ce qu’elle implique quand elle est ramenée à l’échelle du territoire, et c’est tout l’enjeu de Maintenant.
Maintenant, un média indépendant avec des enquêtes, des témoignages, des portraits, et donc des solutions au cœur de son approche.
Parle-nous des thématiques, des rubriques que tu as mises en place.
On sent, et tu le disais, on sent en lisant le magazine une volonté d’être proche des gens et de leur vie quotidienne.
C’est la clé pour les intéresser.
Et puis une autre clé aussi, c’est que Maintenant tourne résolument le dos à travers sa ligne éditoriale au discours de l’écologie positive, au discours culpabilisant, accusateur.
Le constat, il est là.
Donc maintenant, il faut tirer les gens vers le haut en leur proposant des solutions concrètes.
Et l’idée de Maintenant aussi, c’est de faire émerger toutes celles qui sont développées sur le territoire, qui sont portées par un vivier d’acteurs locaux assez hallucinants.
C’est vrai qu’on a toujours l’habitude d’entendre parler de Marseille à travers le fameux prisme du Marseille bashing et que ce soit des entreprises, des associations, des acteurs individuels ou même parfois les collectivités.
Il y a énormément de solutions qui sont mises en place et qui sont portées par les acteurs du territoire.
Et la vocation de Maintenant, c’est aussi de les mettre à jour, de les rassembler dans un support unique, quand généralement toutes ces initiatives sont portées ou données au public à travers les médias généraux, au travers d’une rubrique environnement, là, la particularité de Maintenant, c’est qu’on a vraiment un support unique, dédié, le premier sur le territoire Aix-Marseille-Provence, indépendant, qui ne comporte pas de publicité, et ça, c’est important aussi parce que la ligne éditoriale, c’était d’avoir un impact et aujourd’hui, personnellement, je ne suis pas convaincue que la publicité est un réel impact.
Et voilà, de porter toutes ces connaissances, toutes ces actions aux acteurs du territoire, qu’on soit consommateur, consommatrice, lambda, comme on l’est tous, on est tous citoyens, les entreprises, parce qu’elles sont très attendues dans la transition, et sur Aix-Marseille, on a quand même une typologie d’entreprise qui est particulièrement significative, puisqu’on compte 99% de TPE-PME et que ce sont quand même ces typologies d’entreprises qui est généralement considérée le plus à la traîne dans la transition.
Et donc, la vocation de Maintenant, c’est aussi d’accompagner ces entreprises du territoire à pouvoir se doter d’une politique RSE, d’une démarche environnementale, en leur fournissant des clés concrètes et pour leur montrer qu’en fait, même si on a tout le temps la tête dans le guidon, même si on n’a pas trop la possibilité de pouvoir déléguer, même s’il y a une pente Covid rude à remonter, on est bien content de tous ces enjeux, qu’en fait, le critère environnemental, se doter d’une politique environnementale, aujourd’hui, c’est un facteur d’attractivité en soi.
Les entreprises, les citoyens et même les personnes de…
Et les acteurs politiques et institutionnels, puisque dans chaque numéro, il y a un dossier concret, comme par exemple, dans le premier numéro, j’ai fait un focus sur le traitement des déchets qui est fait sur Aix-Marseille-Provence. Et tout en mettant à jour des initiatives inspirantes qui sont déployées sur d’autres territoires de l’Hexagone, en Europe ou dans le monde, pour que nos acteurs politiques et institutionnels puissent s’en saisir également en tant que modèles inspirants, parce que je pense que clairement, aujourd’hui, on est tous un petit peu en train de tâtonner, et que quand il y a des initiatives qui sont portées ailleurs et qui sont bien, et qui fonctionnent et qui donnent des résultats, et bien, rien interdit de se les approprier.
Tourner le dos donc, au discours et aux reproches souvent de l’écologie punitive, par le positif, mais avec un regard, je le dis aux auditeurs, aux auditrices, avec un regard objectif, tu le disais dans ton premier numéro, tu as consacré un dossier que tu as mis à la production, à la gestion des déchets sur le territoire marseillais.
Justement, comment l’as-tu traité?
Qu’est-ce qu’on apprend?
L’idée de maintenant, c’est d’avoir une vision pédagogique, d’apporter une vision pédagogique à ces lecteurs.
Donc, c’est vrai qu’aujourd’hui, on jette son papier à la poubelle, comme on dit bonjour.
Voilà.
Qu’est-ce qu’il en est derrière du traitement et de la valorisation de ces déchets?
Et la démarche, elle est vraiment très objective et surtout très factuelle.
Moi, je suis là pour mettre à jour ce qui existe.
Et c’est vrai que, malheureusement, ce n’est pas une surprise.
Le territoire de Marseille ne brille pas dans le traitement de ces déchets.
On assiste encore à la collecte des déchets de façon collective dans les rues, au travers des containers.
Ce n’est pas forcément la solution la plus efficiente pour avoir une ville propre.
Et surtout, du coup, on compare un petit peu, voilà, je vais donner l’exemple de Milan qui comporte, qui recense, pardon, un million d’habitants, un petit peu comme Marseille, et ça fait des années qu’ils sont passés dans un ramassage, une collecte en porte-à-porte. Ce qui permet en fait d’avoir des rues plus propres, et aussi d’avoir une gestion plus responsable de la part des citoyens, des habitants, de leurs déchets, puisqu’il y a des jours de ramassage qui sont pensés pour venir collecter en fait ces poubelles, parce que du coup Milan s’est doté aussi d’une vraie politique de ramassage du tri incitative, avec une redevance qui permet de payer moins d’ordures ménagères, parce qu’on fait le geste de pratiquer le tri.
C’est vrai que sur Marseille, on est encore loin de toutes ces initiatives.
Et puisqu’on parlait du tri, la moyenne nationale est à 69 kilos par habitant.
Sur Marseille, on atteint péniblement les 30 kilos par an de déchets triés.
Voilà.
Mais je tenais aussi à dire que dans le magazine, il y a ce gros dossier qui est vraiment un dossier d’investigation, puis qu’il y a des rubriques beaucoup plus légères.
En fait, aujourd’hui, les gens ont dans l’esprit que le climat, c’est forcément lourd, c’est forcément pas intéressant, que ça fait clairement flipper.
C’est vrai, si on regarde les choses d’un point de vue très objectif.
Et bon, l’idée, c’est aussi de proposer dans Maintenant toutes des rubriques comme on peut les trouver dans n’importe quel autre magazine, parce que le climat, c’est pas seulement il fait plus chaud ou il fait plus sec, ça impacte tous nos domaines de vie, la santé.
D’ailleurs, il y a un sujet, on est en pleine saison des pollens.
On a fait un gros focus sur cette situation et on présage d’ailleurs que sous les effets du réchauffement climatique, on risque d’avoir 50% de la population allergique à l’horizon 2050.
Voilà, donc maintenant, avant, ce sont des solutions qui sont déjà déployées, non pas pour être moins allergiques et se soigner, mais sur l’aménagement urbain, comment on pense, les plantations des végétaux et aujourd’hui pour avoir moins ces solutions qui sont déployées.
On a des décryptages qui sont faits, on a des quiz ludiques, par exemple dans le premier numéro, c’était quel climato-engagé es-tu?
Donc un quiz un petit peu décalé, mais pour inciter les gens à s’inscrire dans une vraie démarche pour le climat.
Il y a des rubriques livres, il y a une rubrique que j’aime beaucoup et qui me tient à cœur, qui s’appelle Écolonomiser, donc qui montre vraiment que poser des petits gestes pour la planète, c’est souvent un geste pour son portefeuille.
Bref, on est vraiment sur des solutions pratiques et faciles à déployer dans son quotidien.
Puisqu’on parle d’argent, tu as financé le premier numéro avec le soutien de t’électrice et l’acteur à travers notamment un financement participatif.
Quels sont, après l’apparition du premier numéro, les premiers retours que tu as obtenus?
Ça répondait à un véritable besoin.
Oui, mais en fait, la meilleure façon, on peut avoir un super concept en tête quand on lance quel que soit le produit, un média ou autre chose.
Ce qui est important, c’est qu’il correspond aussi à une attente vis-à-vis du public.
C’est vrai qu’effectuer une campagne de financement participatif, c’était une façon pour moi aussi de voir dans quelle mesure ce média, à l’identité unique sur le territoire métropolitain Aix-Marseille, pouvait être attendu de la part des habitants.
Et je l’ai lancé, c’était sans doute pas le meilleur moment de l’année, donc en plein décembre l’année dernière, donc au moment des cadeaux, des achats, des fêtes et tout.
Et l’objectif de gagner a été attendu puisque j’ai pu lever de cette façon un peu plus de 7000 euros.
Et bien sûr, moi je suis très soucieuse du coup des retours de cette communauté et à la suite de l’apparition du premier numéro qui est donc paru le 27 avril, j’ai mis en place un questionnaire pour avoir les retours puisque le premier titre d’un média est souvent un numéro 0 et les attentes qui sont apparues, les retours étaient vraiment très très encourageants et ça fait vraiment plaisir.
Et c’est qu’il y avait une réelle volonté de voir apparaître le magazine en format papier et pas seulement numérique et donc à compter du deuxième numéro de juillet.
Les deux formules seront possibles en privilégiant les très commandes de façon à éviter le gaspillage non seulement dû à l’impression mais aussi aux invendus.
Et bien sûr maintenant sera imprimé de façon éco responsable donc avec du papier issu de forêts gérées de façon durable, des encres végétales et des reliures en point piquet pour éviter les cols et les solvants.
Un magazine qu’on trouvera donc aussi en kiosque à partir de la mi-juillet 2023 et tu continues à jouer la carte communautaire, car tu t’es adressée à ta communauté de lectrices, de lecteurs pour choisir le thème et le sujet de l’enquête qui sera à la une de ce 2e numéro.
Peux-tu nous en dire un peu plus?
Oui, une des promesses de Maintenant, c’était vraiment d’être un média basé aussi sur positif comme tu as pu le comprendre, mais aussi participatif.
L’idée étant en fait de proposer à des acteurs du territoire mais aussi à ma communauté de lecteurs d’être dans la co-construction des contenus et via la newsletter de Maintenant, on n’en a pas encore parlé, mais le média en fait papier et numérique est enrichi par une newsletter bimensuelle qui s’appelle la quinzaine de Maintenant. Donc qui est totalement gratuite et où du coup, je propose en fait effectivement à ma communauté de pouvoir choisir les dossiers centraux d’investigation qui souhaitent voir traiter dans le numéro suivant.
Donc plusieurs propositions ont été faites et c’est la thématique des îlots de chaleur que moi je détourne en îlots de fraîcheur, donc dans les villes qui a été retenu.
Donc le dossier central du numéro 2 de Maintenant disponible à la mi-juillet traitera bien de cette problématique de quoi on parle quand on parle d’îlots de chaleur dans les villes, quels sont les enjeux et surtout quelles sont les solutions déployées non seulement par les acteurs publics tels que l’ADEME, le CEREMA et tout ça, mais aussi des acteurs locaux pour contrer ces îlots de chaleur.
L’été sera chaud, on a hâte de découvrir ce deuxième numéro.
On te retrouve aussi sur les réseaux sociaux et sur le site internet, donc pour des précommandes, mais aussi des informations et des moyens de s’abonner à cette newsletter.
Le site internet que je mets en description, c’est maintenantmarseille.fr, c’est facile.
Oui, c’est facile.
Et sur les réseaux sociaux, on fait pareil.
Bon, j’avoue que je ne suis pas encore très assidue sur Instagram et je compte m’entourer bientôt d’une petite stagiaire ou un petit stagiaire en com qui pourra me donner un petit coup de pouce sur ces points-là et pour que très vite maintenant on rencontre son audience, son public, ses lecteurs qui marquent vraiment un acte d’engagement en achetant le magazine puisque comme tu l’as bien rappelé, c’est un média indépendant qui ne génère pas de recette via les ventes de publicité, mais dont le modèle économique est ouvert au mécénat numéraire de la part des acteurs privés qui s’il le souhaite, peuvent devenir mécènes du magazine et faire valoir plutôt que d’acheter une pub à 1000 euros hors taxe dans un magazine, s’engager envers un média indépendant tout en l’engageant leur structure aussi dans une vraie démarche environnementale.
Le message est passé pour les entreprises et les entrepreneurs du territoire qui pourraient écouter cet épisode.
Bien, bon vent et longue vie à Maintenant, Aix-Marseille-Provence.
Frédérique Jacquemin, merci d’être passé dans Soluble(s).
Merci à toi, Simon, et bon succès à Soluble(s) aussi, parce que je pense qu’on a la même vocation, c’est qu’on cherche à mettre ensemble.
En avant des solutions et ces solutions pour éclairer le plus grand nombre et que chacun puisse s’en emparer et agir à son échelle, parce que c’est le seul moyen d’action dont nous disposons.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet www.csoluble.media.
Écoutez l’épisode complet. (Seul le prononcé fait foi)
POUR ALLER PLUS LOIN
- Le site du média Maintenant >> https://maintenant-marseille.fr/je-veux-maintenant
TIMECODES
00:00 Introduction
00:59 Le parcours de Frédérique Jacquemin
02:04 Maintenant, le média local qui répond à l’urgence climatique
04:27 Les rubriques et ligne éditoriale proche de la vie quotidienne
08:52 La gestion des déchets à Marseille à la Une du premier numéro
12:20 Un financement participatif et la création d’une communauté de lecteurs
14:53 Les lecteurs ont choisi la Une du numéro 2 de Maintenant à paraître mi-juillet
16:46 En kiosque, en lecture numérique, une newsletter et une présence sur les réseaux sociaux
17:22 Le modèle économique, l’indépendance et un appel au mécénat d’entreprise
18:33 Merci à Frédérique Jacquemin !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
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