[TRANSCRIPTION] Reverredire remet la consigne au goût du jour
Réutiliser les bouteilles en verre plutôt que de les jeter pour les recycler ?
En Nouvelle-Aquitaine, le collectif Reverredire qui regroupe trois acteurs du réemploi du verre, organise une filière régionale et cela passe par la relance du principe de la “consigne”.
Transcription (automatisée)
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Soluble(s).
Aujourd’hui, je souhaite médiatiser le travail de Reverredire, un regroupement d’associations engagées pour le réemploi du verre.
Bonjour, Romain Lirot.
Bonjour.
Vous êtes le coordinateur de la consigne Bordelaise et le confondateur du collectif Reverredire.
On va voir ensemble comment vous agissez localement sur votre territoire en Nouvelle-Aquitaine.
Mais d’abord, dites-nous pourquoi vous voulez remettre la consigne au goût du jour?
La consigne au goût du jour, pour tout vous dire, c’est que si on se lance là-dedans, c’est qu’il y a un manque de bon sens.
On casse le verre.
On a besoin aujourd’hui d’économiser d’énergie, d’économiser pas mal de ressources et de matières premières.
Et en fait, un élément du quotidien, la bouteille de verre, est aujourd’hui le fruit d’une incohérence de notre société.
Et en relançant la consigne, en fait, on peut remettre une activité, une industrie française au bout du jour.
Et en relançant la consigne, du coup, on apporterait une solution d’actualité.
Et vu qu’elle n’est plus d’actualité, on essaie de relancer la consigne.
Donc, on se donne tous les moyens pour redonner vie à quelque chose qui n’est plus de notre vie courante.
Romain, on enregistre cette interview début 2023, en pleine crise de l’énergie.
Et la crise de l’énergie donne un nouvel avantage à la consigne.
Vous pouvez nous expliquer pourquoi?
La part du coût de l’énergie quand on fabriquait une bouteille de verre était marginale.
Vu que son prix quintuple, ou du moins, est exponentiel aujourd’hui, sa croissance est exponentielle.
Et bien, cette proportion dans le coût, elle augmente énormément.
Ce qui fait qu’aujourd’hui, une bouteille en verre coûte 30 % plus cher au mois de janvier qu’au mois d’octobre.
Et au mois d’octobre par rapport au mois de novembre de l’année passée, elle a augmenté aussi de 40 à 50 %.
Donc, l’énergie aujourd’hui, c’est omniprésent.
On en parle de plus en plus avec notre dépendance énergétique, et notamment en France, avec des réacteurs qui sont en panne, qui sont en berne.
Alors, il faut se dire comment on peut récupérer une certaine autonomie énergétique, sachant qu’il y a aussi des problèmes géopolitiques à nos frontières quasiment.
Et bien, la consigne est un levier énorme parce que pour casser le verre et en refabriquer, pour recycler le verre, il y a des étapes hyper fastidieuses sur le plan énergétique.
Du coup, si on se dit qu’on pourrait peut-être les laver, on pourrait économiser une sacrée quantité d’énergie de l’ordre de 80 %.
C’était des études de l’ADEME qui ont pu le démontrer ou de divers cabinets de tune.
Donc la consigne était un levier réel et concret à portée de main pour réduire notre dépendance énergétique sur le chantier.
Donc, vu que les producteurs aujourd’hui ont besoin de bouteilles et qu’il y ait une pénurie sur cette activité-là, parce qu’il y a beaucoup de bouteilles qui étaient fabriquées dans les pays de l’Est, là encore une fois, on a une dépendance sur l’énergie et les acteurs qui réalisent, qui nous fournissent cette énergie, et bien on peut apporter une solution sur la dépendance, l’autonomie des producteurs qui puissent approvisionner de nouveau un local de bouteilles.
Les plus jeunes parmi celles et ceux qui nous écoutent en France ne le savent peut-être pas, à l’exception peut être des Alsaciens, mais ramener sa bouteille aux commerçants était un geste banal jusque dans le début des années 90 même, je crois.
Qu’est-ce qu’il faut mettre en place pour revenir à généraliser la consigne, pour revenir à ce système?
Le plus simple serait la loi, l’aspect juridique, limiter les autoroutes de 130 à 110, et puis on aurait tout de suite des impacts qui seraient énormes.
Si on légiférait, on rendrait obligatoire la consigne et le retour des bouteilles en verre, il faudrait qu’on aurait un volume massif naturellement à laver, à traiter, et il faudrait que derrière, le geste quotidien, cette nouvelle habitude reviendrait au galop.
Alors, c’est la loi climat.
En 2022, on avait beaucoup parlé pour nos auditrices, nos auditeurs.
Le principe de la généralisation n’avait pas été adopté, sauf peut-être à l’horizon 2025.
Alors, jeter dans les bacs de tri sélectif est l’un des gestes les plus adoptés par les Français en matière de recyclage.
Et vous, vous le dites, vous me le disiez un petit peu, le réemploi est plus vertueux que le recyclage, au moins sur le plan énergétique.
Expliquez-moi pourquoi.
En deux mots, on a fait des études en local.
On démontrait, et aussi sur le plan national, que le schéma conventionnel aujourd’hui du vert, qui est une fois que sa bouteille a été due par un consommateur, elle est ramenée dans un bac à verre, puis elle va être recyclée.
Ça consomme, disons, sans eau, et c’est naissant en gaz à effet de serre.
Quand on fait la même étude, en comparant l’analyse de cycle de vie de cette bouteille via le réemploi, à partir du moment où la bouteille a été rapportée dans un magasin collecté, lavé, revendu à un producteur, on économise 80 % d’énergie, il y a 80 % presque de gaz à effet de serre qui sont économisés aussi, et on consomme 30 % d’ …
Sur le plan environnemental, il n’y a pas faux d’eau.
Sur le plan financier également, puisque plus on l’aura de bouteille, plus il y aura d’économie de l’échelle.
Et j’ai répondu à votre question, Simon?.
Oui, c’est très très clair Romain, merci.
Et c’est justement là que vous intervenez, Reverredire intervient donc pour mettre en place une filière du réemploi du verre.
Quelles sont les grandes étapes que parcourt le verre que vous traitez?
Et vous êtes sur trois départements?
Oui, trois, quatre départements.
Alors pour compléter ce que j’ai un peu dit avant, la consigne fait partie des mesures proposées par la Convention Citoyenne pour le climat pour respecter les accords de paris qui sont aujourd’hui difficilement atteignables.
C’est un énorme levier.
Alors, Reverredire propose quoi?
C’est un collectif qui opère sur quatre départements, la Dordogne, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques.
Un collectif qui regroupe trois initiatives qui opèrent au sein de la bannière aujourd’hui du nom Reverredire.
Reverredire va accompagner du coup les producteurs, les metteurs en marché de bière, de jus, de vin, à passer à la consigne.
Il y a une transition à réaliser.
Rapidement, on pourrait dire qu’elle se cantonnerait qu’au passage d’étiquettes, ce qui puisse se laver à l’eau chaude, donc des étiquettes à colle lavable, et des bouteilles plus lourdes, plus résistantes et qui perdureraient dans le temps.
Il y a aussi quelques accompagnements et adaptations nécessaires, mais ça pourrait se cantonner casse.
Ensuite, on va mettre en avant ce producteur dans notre réseau de magasins, qui lui aussi a tout intérêt, parce qu’au lieu que cette bouteille soit jetée à côté de chez lui, qui a fait du bruit, elle pourrait être rapportée dans sa boutique, et les clients pourraient être fidélisés, puisqu’ils rapporteraient cette bouteille au quotidien.
Ça rapporterait du coup un peu de revenu secondaire, le panier moyen pour le magasin, via les clients qui rapportent sa bouteille.
Une fois que les bouteilles ont été rapportées, et bien sûr, vidées par les consommateurs, nous sommes contactés et on organise soit en interne, soit par le dépistage à terre, la collecte de ces bouteilles vides dans notre local, qui en a un à Bordeaux, un autre à Bayonne, et le troisième à Bergerac.
Une fois que ces bouteilles ont été rapportées, on les trie par typologie, certes en fonction des bouteilles de bière, de vin, etc., mais aussi par couleur et par format.
Ce qu’il faut faire à la fin, des lots de bouteilles identiques pour qu’il n’y ait pas de soucis à l’embouteillage.
C’est des différences qui sont assez importantes au-delà de la couleur, et il y a des fois quelques aspérités qui changent, et c’est très important.
Une fois que ces bouteilles ont été triées, on envoie au lavage.
Il y a des solutions de lavage situées à Bergerac, et plus loin, en Nouvelle-Aquitaine, on dort dans le territoire quand il y a des besoins de laver des plus gros volumes et des besoins qui sont différents de l’habitude.
Une fois que la bouteille a été lavée, re-palettisée, elle va être renvoyée chez le producteur de notre territoire pour qu’elle puisse être réutilisée de nouveau.
Grosso modo, voilà le circuit.
Et quels sont les types de producteurs qui sont déjà, j’allais dire, à vos côtés, que vous avez convaincus?
Qu’est-ce qui les intéresse dans cette démarche?
Les tout premiers, c’était les plus faciles à convaincre, et du moins les plus motivés, c’était les brasseurs.
Puis sont venus progressivement les domaines viticoles.
Et petit à petit, on a pu séduire tous mes temps marchés qui utilisaient des bouteilles à qu’ils soient petits ou d’un gros calibre.
Donc on a des producteurs locaux de jus, de kombucha, de kéfir, et récemment des apiculteurs qui nous ont rejoints, donc qui proposent des produits dans des bocaux.
Voilà, la première motivation de ces acteurs-là, c’est l’aspect environnemental, mais aussi pour récupérer une certaine autonomie d’approvisionnement par rapport au verrier.
Il y a une grande dépendance, des délais qui sont de plus en plus longs, et des coûts qui sont de plus en plus élevés.
Voilà, ils veulent se lancer dans une dynamique locale et récupérer une autonomie et s’impliquer surtout aussi dans un projet qui fait sens et dans lequel il y a de la place, puisque peut-être que vous souhaitiez venir ensuite dans vos questions, mais Reverredire est un projet de devenir une coopérative.
Voilà, intégrer ces parties prenantes dans notre projet, c’est notre fer de lance quoi.
Et justement sur le modèle économique de la consigne, je me mets dans le sillage de votre exemple du vigneron, du producteur.
Quel est son intérêt économique, j’allais dire, à se lancer dans la consigne?
Le premier, aujourd’hui, au-delà de l’engagement environnemental et qui soit valorisé par son action, par l’intégration de ses produits dans tout notre réseau et qui soit mis en avant, et que tel fasse déjà un certain volume de vente puisqu’il répond à une certaine attente des consommateurs, on répond surtout à des vulnérabilités de son entreprise.
Aujourd’hui, il y a des complications au niveau de l’approvisionnement des bouteilles, on l’a déjà dit tout à l’heure, et on peut le sécuriser.
Alors, pas totalement, mais en partie, par des bouteilles qu’on aurait pu collecter dans différents magasins ou que lui-même aura pu vendre en direct, et puis en lave, en fait, du lavage à façon, durant les bouteilles qu’il a pu collecter.
Et bien ça, ça répond à une de ces vulnérabilités.
Alors, les entreprises, s’il y a beau travail toute l’année, mais s’il n’arrive pas à mettre son vin en bouteille, tout le reste reste pour moi, on considère que ça reste anecdotique.
Ça ne vaut pas le coup de travailler si, au final, on ne peut pas mettre le fruit de son travail en bouteille.
Donc, l’avantage, du coup, c’est de répondre à une de ces vulnérabilités.
Alors, ça a des coûts.
Il faut qu’on puisse l’accompagner, ça prend du temps.
Et il participe notamment au développement de la filière, malgré lui, pour déposer les premières pierres.
Aujourd’hui, le développement d’une filière a un certain coût, qui est en partie incubé par sa participation à l’intégration, au fait d’être intégré dans le réseau, à ce qu’on l’accompagne pour que sa bouteille soit consignée non pas seulement qu’à Bordeaux ou dans les départements où nous sommes présents, mais surtout que la France, parce qu’il y a un réseau qui s’est développé, il faut aussi du coup développer la coordination de cette cogestion nationale.
Et il en est aussi du coût à ce stade, on est une asso, il y a une adhésion à régler.
Voilà grosso modo une intégration dans un réseau, une participation à sa filière, à la filière, en fonction de sa taille.
Et à la fin, on assure, il faudra acheter des bouteilles propres qui, petit à petit, deviennent de moins en moins chères par rapport aux bouteilles neuves, puisque le coût du neuf est en train d’exploser.
On l’a expliqué tout à l’heure.
Reverredire, souhaite devenir une coopérative.
Pourquoi?
Pourquoi?
Il y a une notion de gouvernance, de partage des prises de décision, du partage du prix du capital.
Et on répond déjà par notre format associatif à des missions qui relèvent de l’intérêt général.
C’est la santé, c’est l’environnement qui nous rapproche, l’économie de l’eau, du sable.
On sait que c’est les deux ressources les plus utilisées aujourd’hui sur terre, très loin devant le pétrole.
Donc s’impliquer dans un projet où il y aura des emplois locaux non délocalisables qui seraient développés fait sens.
Ça participe à l’économie, à un développement de demain.
Et le fait de donner du pouvoir à nos parties prenantes dans ce projet, on est sûrs et convaincus que ça participera à l’effet boule de neige qu’on veut donner, que ça ira plus vite à plusieurs.
Certes, c’est plus complexe, ce n’est pas facile de coopérer, mais en tout cas, on y croit, on y croit.
On est en une nouvelle ligne de lavage qui se relance avec tous les avantages que ça a.
Et bien, ils peuvent financer, contribuer en devenant sociétaires et pourront contrôler en partie, via un droit de vote, les orientations de la coopérative qui permettrait de mettre en place leur politique publique.
On sait qu’en Nouvelle-Aquitaine, en l’occurrence via la feuille de route Néo Terra, les engagements sont nombreux, les désirs sont costauds et en fait de réduire, on a dû s’engager sur des projets qui répondent à la colonie circulaire.
La consigne est un sacré levier et on leur donne en tout cas la place pour pouvoir y prendre part.
En Nouvelle-Aquitaine, il faut peut-être aussi concilier des intérêts qui sont parfois, en tout cas à ce que j’ai pu lire, jugés inconciliables.
Certains vignerons indépendants, voire la quasi-totalité de la profession, en tout cas celle qui est représentée, qui s’exprime dans des associations professionnelles.
C’était, assez fortement, opposée à la généralisation de la consigne.
Si j’en parle, c’est pour évoquer deux freins qui m’apparaissent intéressants à dialoguer avec vous.
Le frein qui serait la standardisation des bouteilles, c’est ce qui leur pose problème.
Et aussi l’étiquetage.
Expliquez-moi pourquoi ça coince de ce côté-là d’après vous ?
L’étiquetage, c’est le premier, quasiment le seul élément sur lequel un producteur peut s’exprimer, peut notifier sa particularité, sa spécificité, son approche, ses valeurs.
Donc un travail se fait avec l’imprimeur pour exprimer toute la particularité de son domaine, de la cuvée et du vin qu’il veut exprimer.
Et effectivement, via un cahier des charges qui est assez contraignant, quoi que, tout ce qui est artifices en termes de dorure, beaucoup d’appel de couleur, la sérigraphie, et bien c’est pour idée parce qu’au final ça atténue la qualité du lavage.
Et du coup, les bouteilles deviennent inutilisables puisque l’étiquette ne peut pas être décollée.
Il faut du coup respecter un cahier des charges, scrupuleusement, et du coup, ça limite tout ce qu’on a pu dire et la sérigraphie en l’occurrence, les vernis vont plus loin, etc.
Ça ne permet pas du coup de laver la bouteille.
Et on sait que du coup, on doit changer à certains graphismes, c’est pas facile, ça prend du temps, et on demande déjà beaucoup d’adaptation aux producteurs.
Il faut quand même y passer, parce que derrière, on se rend compte que ce n’est pas tant que ça un argument qui va être retenu par le consommateur, qui lui vraiment, sa priorité, va faire de la consigne un argument de choix.
Si dans ces critères, vraiment, il veut quelque chose qui soit respectueux par mon environnement, par le fait que ce soit de l’agriculture biologique, que ce soit des vins nature, et bien la consigne, c’est un nouvel argument.
On sait comment, quelle était l’envolée de l’agriculture biologique dans le domaine viticole, ça a mis du temps, et aujourd’hui il y a une envolée énorme sur le marché.
Donc on comprend, il y a des freins, il faut être attentif, il faut être à l’écoute, on n’a pas de la science intrusive, il faut s’adapter.
Pour les bouteilles, effectivement, il y a des formats, des centaines de formats arrivent dans le bordelais.
Il faudrait dire toutes ces spécifiées qui, au final, se jouent à quelques dizaines de grammes, près à une fin particulière.
Mais l’affinité, c’est quoi?
C’est que si on a des formats qui sont si différents que ça, nous, derrière, on ne peut pas les traiter.
Il faut qu’ils soient réduits à quelques-uns pour que ça réduise les coûts, et qu’à la fin du vin Bordelaise, qui était en bouteille à Bordeaux, bien sûr, est expédié à Lille, ou dans le sud-est de la France, du côté de la Provence, et bien que cette bouteille puisse être lavée par nos homologues en Provence, et puis être revendue à quelqu’un qui va en bouteiller du rosé derrière, et qui sera revendu par la suite en Bretagne.
S’il n’y a pas de ces standardisations, la diversité des bouteilles, il faudra voir que ce retour de la consigne n’est pas possible.
Donc c’est vrai, la consigne réduit les spécificités qu’on retrouve vraiment notamment dans le domaine des spiritueux, où les producteurs s’éclatent sur les étiquettes, la diversité des bouteilles.
Sauf que ça, ça ne colle pas dans la consigne, il faudra résoudre, réduire, pas moins que ce n’est pas cette pâte artistique pour se dire qu’il faut revenir à l’essentiel, c’est consommer du produit, apprécier le travail du producteur, et non pas s’exulter de cet artifice qui, au final, est hyper impactant sur le plan environnemental et économique.
Voilà, ce qu’on veut, c’est consommer le produit, avoir des bouteilles et que ce schéma puisse être fait de plus nombreuses fois que possible.
Je reste sur la bouteille de vin, une question très concrète.
Une bouteille de vin consignée, lavée, rentre donc dans le circuit de l’économie circulaire.
Elle peut durer combien de fois?
Ça dépend.
En fonction de la façon dont elle a été utilisée.
Il y a des chiffres qui tournent entre 5 et 50 fois.
Déjà, dès la première rotation, dès que ça a été réutilisé une fois, les économies d’énergie et l’économie économique est conséquente.
Alors, si on tourne déjà à 5, 8, 10, 15, 20 fois, ça sera top.
Aujourd’hui, en fonction du pays, du territoire, en Allemagne, on a des résultats qui divergent, mais 10, 20, 30, 40 fois, ça dépend.
C’est aujourd’hui, nous, déjà sur une autre échelle, on ne peut pas le dire, mais à minima, à grand minima, 5 fois.
Ce n’est pas le plus important en soi.
Ce n’est pas le paramètre le plus important.
Et en fait, il y a toute une démarche à relancer.
Et dès la première réutilisation, je répète, on bénéficie déjà des premiers bénéfices de tout ce nouveau schéma.
On reste sur la consommation, les consommateurs.
Les bouteilles de bière, de vin, de lait sont des symboles de la consigne.
Y a-t-il d’autres contenants qui s’adaptent aussi bien à ce principe?
Des contenants en verre, bien sûr.
Oui, oui, il y a toute la famille de la consigne au niveau des bouteilles, mais aussi la famille au niveau des bocaux.
Et ça fait du coup tout ce qui va dedans, ça va être effectivement les confitures, la ratatouille et concert pour les haricots.
C’est impossible.
Et notre famille aussi sur les plats emportés, où il y a eu une belle explosion, une belle expension des activités qui sont lancées sur presque toute la métropole.
C’est du coup le développement de l’activité et de la restauration emportée.
Et des solutions soient mises à disposition de contenants.
Voilà, c’est ce qu’on appelle les Tupperwares du quotidien.
Un restaurant va pouvoir proposer une solution pour réduire son impact.
Et là, ça répond pleinement à une loi qui est entrée en vigueur, qui est la loi AGEC et l’EGALIM, obligeant du coup à proposer une alternative à l’usage unique du coup par exemple les cartons, qui ne doivent plus être utilisés au sein de la restauration, mais aussi au sein des restaurants, de la restauration collective.
Reverredire, c’est donc en Nouvelle-Aquitaine, on vous trouve facilement sur Internet, sur les réseaux sociaux?
Oui, vous pouvez taper un Reverredire ou consigne à Bordeaux, en Gironde ou en Nouvelle-Aquitaine, vous devriez nous retrouver.
Je mettrai les liens en description de cet épisode.
Romain Lirot, merci d’être passé dans Soluble(s), le podcast qui médiatise les solutions.
Merci, merci pour l’invitation, Simon.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet www.csoluble.media À bientôt!
Écoutez l’épisode complet. (Seul le prononcé fait foi)
TIMECODES
00:00 Introduction
00:31 Pourquoi relancer la consigne du verre ?
01:24 La crise de l’énergie donne un nouvel avantage à la consigne
03:24 Que faut-il mettre en place pour revenir massivement à cet ancien geste banal
04:37 Le réemploi du verre plus vertueux que le recyclage ?
06:25 L’action concrète du collectif Reverredire auprès des producteurs
Les étapes que passent les bouteilles avant d’être remises en circulation
08:47 Ce qui intéresse les producteurs qui se sont mis à la consigne avec Reverredire
10:17 Quels avantages sur le plan économique pour les entreprises qui s’y mettent ?
12:25 Reverredire souhaite devenir une coopérative
14:58 Quels sont les freins et les oppositions au retour de la consigne exprimées par les producteurs ?
19:35 La durée de vie d’une bouteille consignée
20:56 Hormis, les bouteilles, quels contenants s’adaptent-ils au système de la consigne ?
22:21 Merci à Romain Lirot cofondateur du collectif Reverredire NA
Fin !
Propos recueillis par Simon Icard.
POUR ALLER PLUS LOIN :
- La page Facebook de “La Consigne Bordelaise”
- Le site Internet de Reverredire Nouvelle-Aquitaine