Quand la galère de transport vous cloue sur place, que faire ? Pour Soluble(s), Sébastien Bailleul, directeur du plaidoyer de l’association Wimoov explique comment ce nouveau métier donne à chacun les clés pour (re)prendre la route de l’autonomie.
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📄 Résumé

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Un verrou invisible pour 15 millions de Français
Perdre une offre d’emploi, abandonner une formation, rater un rendez-vous médical, manquer une présence familiale : quand on ne peut plus se déplacer librement, c’est toute l’existence qui se grippe.

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Selon le 3ᵉ Baromètre des Mobilités du Quotidien, 15 millions de personnes sont en situation de précarité mobilité, dont un tiers en zone rurale. En deux ans seulement (2022-2024), le nombre de personnes en difficulté de déplacement avait progressé d’1,7 million.

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Cette précarité ne se résume pas à l’absence de voiture : elle combine blocages financiers, géographiques, psychologiques et administratifs. Un simple manque d’accès à l’information peut tout bloquer.

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Le conseiller mobilité : déclic, méthode et solutions
Né à l’initiative de Wimoov, ce métier encore trop peu connu repose sur une approche personnalisée du diagnostic jusqu’au bilan. Aujourd’hui, environ 250 conseillers mobilité de l’association sont actifs partout en France.

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“On commence toujours par un diagnostic mobilité complet, pour comprendre la situation. Parfois, ce sont des freins matériels, parfois des freins numériques, parfois le réseau local tout simplement”, expose Sébastien Bailleul.

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Pour en bénéficier, plusieurs voies d’accès : France Travail, missions locales (pour les jeunes), CCAS, travailleurs sociaux, associations et partenaires locaux. L’accompagnement, financé par les acteurs publics, est gratuit pour la personne orientée. Le suivi s’étale sur plusieurs mois, du premier bilan mobilité à la mise en place des solutions, adapté à la progression et à la réalité de chacun.

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Du concret et de la solidarité : impacts mesurables
Le conseiller mobilité s’appuie sur la réalité individuelle : droit à une tarification sociale ou à la gratuité des transports, microcrédit, aide à la réparation ou à la location, autopartage, covoiturage local, transport à la demande ou tout simplement présence humaine pour rompre l’isolement ou booster la confiance et se former à l’utilisation du numérique pour élaborer son plan de mobilité personnel. Les résultats sont concrets : 52 % des bénéficiaires retrouvent ou gardent un emploi ou une formation. L’impact social est net ; chez les seniors, 96 % renouent du lien social après un parcours. “Il y a des jeunes qui, grâce à ce suivi, découvrent qu’ils ont droit à des solutions et changent durablement leur quotidien.”

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Écologie et territoire : la mobilité durable sur mesure
Allier sobriété et solutions simples, c’est aussi l’enjeu de la transition écologique portée par Wimoov. Selon une étude ADEME pour Wimoov, chaque accompagnement permet d’éviter une tonne de CO2 par an, sans imposer des efforts impossibles à ceux qui galèrent déjà. Des initiatives telles que Terr’Moov dans les campagnes, où des réseaux de mobilité douce, montrent que l’adaptation locale et rurale paye.

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Un métier d’avenir, un défi politique
Avec environ 50 000 parcours accompagnés chaque année, mais 15 millions de personnes concernées, la bataille ne fait que commencer. Wimoov milite pour tripler le nombre de conseillers, via sa nouvelle École de la mobilité inclusive.

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“Il faut aimer la proximité, l’écoute, être efficace face à l’administratif”, prévient Sébastien Bailleul. Pour les collectivités, chaque euro investi dans la mobilité solidaire rapporte six euros à la santé, à l’emploi, au lien social. Mettre la mobilité inclusive cœur des politiques locales, c’est s’attaquer à ce qui empêche la société d’avancer.
Écoutez.
Simon Icard (rédigé avec IA)
POUR ALLER PLUS LOIN
- Visiter le site web de l’association Wimoov
- Consulter le site du Baromètre des mobilités du quotidien
Et aussi : Les offres d’emploi pour le poste de Conseiller Mobilité (H/F) chez Wimoov
TIMESCODES
00:00 Introduction
01:42 Le parcours de Sébastien Bailleul
03:45 C’est quoi la précarité mobilité ?
08:16 Qu’est-ce qu’un conseiller mobilité ? Diagnostic, méthode
10:33 Les personnes accompagnées
13:22 La mobilité est une compétence
16:23 Une solidarité locale importante
17:00 Les solutions
20:38 Les voies d’accès à l’accompagnement Wimoov : France Travail, missions locales, CCAS, associations
25:21 Peut-on concilier urgence sociale et écologique pour la mobilité ?
29:40 Formation, recrutement des conseillers mobilité
32:45 Appel à l’action des collectivités locales (Municipales 2026)
33:52 Merci à Sébastien Bailleul !
34:37 Fin
CITATIONS
En direct de Sébastien Bailleul (Wimoov)

– Sur l’accès à l’accompagnement mobilité :
« Les bénéficiaires nous sont adressés par France Travail, par les missions locales, par les CCAS, ou parfois par les associations et les travailleurs sociaux. Ça permet de s’adapter à la réalité de chaque territoire, chaque parcours. »
– Sur la diversité des freins à la mobilité :
« On découvre parfois que ce qui bloque, ce n’est pas le manque de solution mais une info juridique, un microcrédit ou même juste un coup de pouce administratif. »
– Sur les résultats sociaux :
« Chez les seniors, 96 % retrouvent du lien social après un accompagnement. Chez les jeunes, avec une formation, ils osent enfin aller au bout de leur projet. »
– Sur la transition écolo vraiment vécue :
« Une tonne de CO2 évitée par accompagnement, c’est énorme, mais c’est parce que la solution s’adapte à la vraie vie des gens. »
– Sur la raison d’y croire :
« Nos parcours prouvent, tous les jours, que le pouvoir d’agir ne tient parfois qu’à un diagnostic, un suivi et la mobilisation du territoire. »
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