[TRANSCRIPTION] Qi-Bô : de beaux vêtements adaptés aux soins à porter malgré la chimiothérapie
Les soins comme la chimiothérapie nécessitent le plus souvent de se dévêtir faute de vêtements adaptés. Un inconfort qui s’ajoute à la difficulté de la situation qu’il est possible de lever, sans perdre le style en chemin.
Cofondée par Hélène Nal-Martin, la marque Grenobloise Qi-Bô propose des vêtements adaptés aux besoins spécifiques des patients en chimiothérapie, tout en alliant praticité et style.
Découvrez son histoire dans ce nouvel épisode de Soluble(s).
Transcription (automatisée)
Article source : Qi-Bô : de beaux vêtements adaptés aux soins à porter malgré la chimiothérapie
Bienvenue dans un nouvel épisode Soluble(s).
Aujourd’hui, je m’intéresse à une façon de soutenir les patients en traitement pour un cancer dont on parle peu, pourtant, c’est très concret et vous allez l’entendre, il y a matière à revêtir de l’espoir.
Bonjour, Hélène Nal-Martin.
– Bonjour, Simon.
– Tu es la co-fondatrice de Qi-Bô, c’est une marque de vêtements qui veut transformer le regard sur la maladie et qui rend des services très pratiques, aux patients et aux patientes qui ont besoin de suivre une chimiothérapie pour soigner le cancer qui les touche, cela concerne plus de 350 000 personnes chaque année en France et on va voir avec toi comment et pourquoi il fallait innover, adapter des vêtements aux soins contre le cancer.
On va parler de ton histoire et celle de ta jeune entreprise qui est basée à Grenoble, aux pieds des Alpes en Isère.
Mais d’abord, parle-nous de ton parcours professionnel avant d’entreprendre.
Il faut dire que tu étais déjà active dans le milieu du soin aux côtés de patients en tant qu’infirmière libérale.
– Oui, tout à fait, ça fait 22 ans que je suis infirmière libérale, donc directement au contact des problématiques des patients chez eux.
– On va parler des patients et de leurs problématiques.
Pas sur le plan médical, mais sur les à-côtés, justement, on l’a compris dans mon introduction.
Tu agis dans le domaine désormais de la mode, mais tu es toujours infirmière.
Alors, un petit mot de définition pour bien comprendre la suite de cet épisode.
La chimiothérapie est un traitement du cancer qui repose sur l’utilisation de médicaments.
La chimio, comme on l’appelle aussi par son “petit nom”, est administrée le plus souvent par une injection.
Et l’institut national du cancer explique qu’il y a plusieurs possibilités pour injecter ce traitement, soit par un boitier placé sous la peau du thorax qui est relié à une veine par un petit boîtier qu’on appelle le cathéter ou directement dans une veine alors, on installe une perfusion.
Hélène, c’est typiquement dans ce type de situation que les vêtements de ville des patients sont inadaptés à la chimiothérapie ?
– Oui, tout à fait, il faut savoir que quand on va en traitement, en chimiothérapie, en fait, si c’est un traitement par perfusion, déjà, à la base, les perfusions, elles doivent être faites sur des voies centrales sur ce qu’on appelle des voies centrales et une de ces voies centrales, c’est la chambre implantable, elle est située, comme tu disais au niveau de la poitrine sous la clavicule.
En fait, lors d’une séance de chimiothérapie, toute la zone sous la clavicule doit être découverte pour que l’infirmière puisse piquer avec une aiguille et installer la perfusion dans la chambre implantable.
Il y a besoin d’espace, puisqu’il faut désinfecter la zone, de façon assez large.
Et ensuite, il y a un pansement qui est mis, assez grand.
Donc, on a besoin d’espace pour travailler.
Ce qui nécessite souvent pour les patients de se dévêtir ou alors d’avoir des vêtements sur lesquels il va tirer pour découvrir cette zone, en fait.
– Oui, c’est donc clairement pas pratique.
Nos vêtements ne sont pas adaptés, évidemment, à cet usage.
C’est là qu’interviennent vos innovations, celles de ta marque.
Alors, dans l’histoire de ta marque de vêtements adaptés, derrière Qi-Bô, il y a une histoire humaine et une histoire de rencontre.
Peux-tu nous raconter le début de cette aventure, c’est assez récent ?
– Alors, moi, j’ai eu un cancer en 2019, un cancer du sein.
Et au début de ma maladie, j’ai rencontré une autre patiente qui devenue mon amie qui s’appelle Michiko.
Et elle, bien, son cancer du sein était devenu un cancer métastatique, c’est-à-dire un cancer avec des métastases, qui nécessite des traitements au long cours, jusqu’à… voilà, il n’y a pas de guérison du cancer.
En fait, ça peut plus ou moins être maîtrisé par les traitements, mais ça nécessite des traitements à vie.
Et du coup, Michiko, elle participait, elle aidait beaucoup les patients avec des travaux de couture, en faisant des coussins-cœur, ou en faisant des petits sacs de redons, et elle donnait beaucoup de temps en fait aux autres patients puisqu’elle ne pouvait plus travailler.
Et moi, comme je faisais déjà de la couture, en fait, nous nous sommes retrouvées avec ce point commun, en plus de notre cancer, et en fait, c’était vraiment une personne extraordinaire, généreuse.
Et puis un jour, elle m’a demandé, si je pouvais l’aider à transformer ses vêtements, elle savait que j’avais pris des cours de stylisme et de modélisme, c’est-à-dire de création de patrons.
Et donc, on s’est retrouvées une journée, dans ce cadre-là, et en fait, transformer des vêtements, ça s’est avéré pas très satisfaisant.
Du coup, je lui ai proposé directement de dessiner son modèle idéal.
Et en fait, c’est le pull “MICHI” qui sort aujourd’hui, c’est vraiment ce pull-là.
C’est vraiment ce patron qu’on a dessiné.
– Et donc, c’est d’un besoin très pratique qu’a débouchée une création, et un projet d’entreprise, donc, maintenant, sur une commercialisation.
Quels étaient les principaux défis que Michiko rencontrait concrètement avec ses vêtements ?
Pourquoi a-t-elle exprimé ce besoin ?
Est-ce que j’ai pu nous donner des exemples, même si on en a un peu parlé ?
– En fait, il y avait le besoin d’être belle.
Le besoin d’avoir du style.
Ça, on se rejoignait là-dessus, puisqu’en fait, nous, on n’a jamais aimé avoir des vêtements juste pour le côté pratique.
On avait envie d’aller en traitement, mais avec des vêtements très sympas, qu’on nous dise : “oh la la t’est bien habillée aujourd’hui !”
Mais, en fait, à la fois aussi pratique.
Et le problème, c’est qu’on a…
Il n’existait pas de vêtements qui nous convenaient, et qu’ils faisaient les deux…
On avait besoin de couleur.
Il y avait, elle exprimait aussi, qu’elle avait souvent froid en traitement.
Et ça, c’est ce que souvent les patients disent.
La peau est extrêmement sensible à cause des traitements.
Les patients souffrent des irritations aussi.
Et du coup, elle exprimait aussi ce problème de pudeur aussi.
Finalement, on est obligée de se déshabiller.
Il y a souvent des salles où il y a plusieurs patients.
Bien sûr, il y a des rideaux, mais voilà, ça ne complique pas.
– Donc, on comprend bien à travers cette explication qu’il y a des besoins très pratiques.
Et aussi plus de l’ordre de l’état d’esprit, à savoir de ne pas venir à alourdir sa journée en chimiothérapie avec la question de l’apparence et des vêtements, en tout cas autant que possible.
Concrètement, on prend l’exemple du pull, dont tu a commencé à nous parler.
Il s’agit d’avoir une ouverture rabattable ?
– Oui, tout à fait.
En fait, le pull a été conçu.
Alors, déjà, à la base pour garder un côté très stylistique, c’est un pull qui est asymétrique.
C’est-à-dire qu’on n’a pas voulu avoir un pull “tout terrain”, entre guillemets, qui fait que, si on a une chambre implantable d’un côté, ou une chambre implantable de l’autre côté, ben, finalement, on va faire deux ouvertures, alors qu’il n’y a besoin que d’une ouverture.
Donc, en fait, c’est un pull qu’on peut acheter pour une ouverture à droite ou une ouverture à gauche.
Et ça, l’asymétrie, garde un côté stylisé.
Donc, ça, c’était vraiment une volonté, parce que ça casse le côté pratique de se dire, « Bon, voilà, on l’a fait pour les deux côtés, comme ça, c’est plus pratique. »
En fait, le côté où il y a une ouverture, en fait, c’est un côté qui s’ouvre.
Voilà, et qui sera bas.
Et en fait, à l’intérieur, se dévoile, un joli tissu, qu’on a designé, parce qu’on voulait avoir une identité forte de la marque et travailler sur des inspirations qui nous plaisaient, en fait.
– Oui, parle-nous, un peu des matières, alors il y a beaucoup de couleurs, mais les matières, on entendait ce besoin de douceur, mais aussi de chaleur, prenons le cas du pull, par exemple.
– On est très amoureux des matières.
Dans le vêtement, en fait, quelque chose qui nous fait aimer, les vêtements souvent, c’est la belle matière.
Et du coup, en fait, je suis allée avec mes associés, à Première Vision, le salon mondial du textile de Paris, pour trouver, justement, ces fameuses matières.
Et en fait, il se trouve que je l’ai trouvé, et j’étais vraiment très heureuse, parce que c’était pour moi la base du travail.
Donc, en fait, on a trouvé une maille qui est extrêmement douce, très légère, chaude.
C’est une maille qui est est grattée, en coton et polyester pour garder cette souplesse, mais la tenue aussi du vêtement.
C’est-à-dire que c’est un vêtement qui ne va pas à se froisser, mais du coup, qui va avoir une belle tenue, et qui, en fait, va aussi par ses qualités, on va dire gommer les petites imperfections qu’on a au cours des traitements.
Au cours des traitements, souvent, on est ballonné, on a un ventre douloureux, donc, en fait, on a l’impression de se sentir bien dans ses vêtements d’être serrée.
Donc, en fait, la maille, cette maille-là, elle est tellement douce que là, lors des essayages, les gens qui l’ont porté n’ont plus du tout envie de l’enlever, “non, je le garde”.
Les remarques que j’ai eu souvent, c’est…
Voilà-là, je peux aller faire une sieste tellement je suis bien dans ce pull.
– C’est prometteur, et donc déjà adopté par des premières clientes.
Je parle au féminin, mais on va avoir qu’il y a un aspect masculin dans le développement de la marque Qi-Bô.
Donc, une marque française, je le disais, basée à Grenoble, vous êtes en relation avec l’hôpital universitaire de la ville, le CHU, comment le monde du soin a-t-il accueilli, ces innovations, cette initiative, quelles ont été les premières réactions ?
– Alors, extrêmement bien.
En fait, déjà les professionnels de santé directement concernés, on dit « oui, c’est vraiment chouette de pouvoir apporter cette, de la beauté, du confort, aux patients et de la praticité dans les soins ».
Donc, dans le service d’oncologie à Grenoble, au CHU, en plus, il se trouve que mon oncologue y travaille aussi, mais ils étaient vraiment très enthousiastes, et ils ont proposé, enfin voilà, comme toutes les marques, il n’y a pas de privilège, mais en fait, on va pouvoir mettre des affiches et proposer, des visuels, pour qu’ils puissent commander la marque.
Il y a le magasin Rose-Up, aussi, qui a un magazine très important dans le monde du cancer, qui est distribué gratuitement dans tous les centres de cancérologie de France, qui est un très, très beau magazine, très lumineux, très coloré, qui a fait un article aussi sur nos vêtements, qui est sorti là ce mois d’octobre.
Et ça, c’est une grande reconnaissance de cette utilité, en fait.
– Oui, car ce pull, c’est haut, se remarque.
La presse commence à s’y intéresser, la preuve.
C’est d’ailleurs en lisant un article du média Marcelle que j’ai, moi-même, découvert ton initiative.
Tu me disais aussi que cet article, en particulier, a aussi été lu par des professionnels du monde médical, et ç’a suscité une invitation à une conférence !
– En fait, j’ai été contacté par l’équipe du docteur Mouysset, qui est connu à Aix-en-Provence.
En fait, ce médecin a fait, a créé des centres de ressources pour les patients.
En fait, en aparté, il a une philosophie de travail qui est très proche de la mienne, en tant qu’infirmière libérale.
C’est de prendre en charge le patient en tant que personne humaine au-delà de juste une pathologie, et de favoriser tout ce qui peut aider dans la maladie.
Et en fait, ils ont trouvé, en tout cas dans ce qui m’ont dit, que la marque répondait à un besoin, et venait presque… Ils n’ont pas tout à fait dit comme ça, mais comme ça, je l’ai compris et que j’ai interprété, que ça venait presque comme du soin de support dont on parle.
Et du coup, ils m’ont arrêté au colloque du 16 novembre, auquel je savais avec grand plaisir.
– Alors je veux, je précise qu’il existe très peu d’offres sur ce marché.
Alors, tu disais, les marques de vêtements spécialisés pour les patients et notamment en chimiothérapie, se comptent sur les doigts d’une mains avec des approches très différentes, là, on comprend qu’il y a une approche autant basée sur la praticité que sur le style.
Je reviens sur le produit en lui-même, des pulls, des t-shirts, des accessoires…
Alors, pour l’heure, ton catalogue se concentre sur ces produits.
Ils ont tous un point en commun, ce sont des hauts et ils sont donc hauts en couleur !?
– Oui.
– C’était Important ce choix.
– Oui, tout à fait, parce qu’en fait, on a envie de…
On a envie de mettre de la couleur, parce que le message de la marque, c’est de revêtir l’espoir et, pour revêtir l’espoir, en fait, il y a le message, il y a le contenu et le contenant.
Le contenant, c’est la couleur, c’est le côté pratique, et le message, c’est des phrases fortes, c’est des messages chocs.
Le pull n’est fait pour vraiment pouvoir aller en traitement sans être stigmatisé.
Ça ne se voit pas que c’est un pull pratique, on va dire.
– Tu parlais de messages, parce qu’il y a aussi des…
Alors notamment pour les t-shirts si j’ai bien observé.
Il y a donc une partie d’engagement à porter aussi les vêtements de Qi-Bô.
Tu t’adresses aux patients et aux clients en leur disant, vous ne portez pas qu’un simple vêtement.
Vous portez aussi un message.
Vous devenez un porte-étendard de l’espoir, d’une communauté qui se soutient, se renforce et se relève ensemble, (ce sont tes mots).
Il y a un aspect communautaire dans ta démarche.
Comment cela se matérialise concrètement ?
– Oui, ça va au-delà, parce qu’en fait, on se rend compte…
Quand on a été malade, mais c’est souvent les mots des patients, c’est que, ou de l’entourage, on ne sait pas forcément comment aider son proche.
On ne sait pas forcément trouver les mots.
Et en fait, des fois, il n’y a pas de mots à dire, mais on s’est dit avec des petites phrases qu’on a entendues ou des phrases que l’on a créées, que c’était aussi un moyen de revendiquer.
Voilà, de dire.
Ben oui, on est malade, on est…
Il y a la maladie et fait partie de notre corps.
Déjà, on n’est pas que ça.
Et puis, il y a des jolis messages, par exemple, en jolis mots, par exemple, « You are perfect”, on ne sait pas dire à son proche.
Ben voilà, moi, je t’aime comme tu es, mais, par contre, on peut, avec un petit message, on peut dire : « You are perfect » !
Ou alors, “Aime-toi”, moi, on le lit comme on veut, mais…
Mais il y a ce message, il y a le message : “Cancer ascendant Bad Ass”, sur lequel je vais…
Je suis en train de faire un petit message sur les réseaux, pour…
Voilà, dire que…
qu’il y a de la bataille, il y a le petit shirt « Fuck cancer », qui fait vraiment des émules, parce que, en fait, quand on a été malade, tout le monde le veut ce shirt-là, parce qu’en fait, on a envie de…
– Oui, c’est un cri de ralliement, qu’on voit, ou d’encouragement qu’on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, « Fuck cancer ».
Tu disais “Cancer ascendant Bad Ass, ça veut dire qu’on est fort, même si on est touché par la maladie, donc, ça, ce sont des vêtements avec des messages, des inscriptions à porter.
L’aspect communautaire se retrouve aussi dans les modes de financement, de l’amorçage de certains projets.
Tu as utilisé, avec ton entreprise, le principe du financement, participatif, est-ce que tu peux revenir un peu sur ce point et voir comment tu vas l’utiliser à nouveau pour développer d’autres collections ?
– Alors, pour l’instant, le début de la marque a été financé en fonds propres et par un prêt bancaire, donc voilà, on a pu commencer pour toutes ces collections par ce biais.
Et là, maintenant, en fait, on a déjà plein d’autres produits à sortir, pleins d’autres idées, pour aussi, ce qui est perfusion sur les bras et qui pourra concerner aussi l’hémodialyse.
Ça, c’est génial.
Et sur les modèles hommes, et on aimerait sortir aussi une gamme enfant, puisqu’il y a beaucoup de demandes.
Et là, je suis en train de finaliser la préparation d’une campagne de crowdfunding qui sera sur ulule.
On peut déjà s’inscrire sur cette campagne parce qu’elle apparaît déjà en préparation.
Et en fait, il va y avoir tous les détails pour le projet, en fait, pour la suite du projet.
Les financements dont nous aurons besoin, pour le modèle homme, que j’aurais bien voulu sortir pour Movember parce que ça a beaucoup de sens.
Et en fait, parce que les hommes ont aussi droit à avoir du style, ils ont le droit d’être beau, ils ont envie d’être beaux, ils ne disent pas, ils ne disent moins que les femmes, mais ils ont droit au confort, à de la douceur.
Et ce soir, justement, on va essayer le premier prototype.
Il est fait par la styliste, parce que maintenant, je travaille avec une styliste.
Il est fait par la styliste, et on va essayer, on va pouvoir commencer amorcer la fabrication.
Mais pour ça, il me faut des moyens…
Pour l’instant, je ne les ai pas.
– Donc, c’est un principe de précommande.
Je mets dans la description de l’épisode, les informations pratiques pour les personnes qui sont intéressées.
Je rebondis sur ce que tu disais au sujet des enfants.
Tu disais, il y a beaucoup de demandes.
Est-ce que ça veut dire que tu es sollicité précisément sur ce point en tant qu’entreprise ?
– Oui, je suis sollicitée.
Alors, je suis sollicitée sur plusieurs points.
En fait, pour les enfants, on le demande beaucoup parce que, en fait, ce n’est pas si évident que ça, pour les enfants, d’être déshabillés, d’être touchés, d’être manipulés.
Donc, c’est souvent une barrière au soin.
On m’a sollicitée aussi pour les enfants, pour tout ce qui concerne le diabète.
Et là aussi, j’ai beaucoup de propositions à faire.
Et c’est vrai qu’il y a une forte demande.
En fait, tout est venu, quand j’ai lancé le projet, je disais, je réussirai la marque quand on viendra me chercher pour des créations.
Et en fait, c’est même pas lancé et on vient déjà me chercher !
Et je trouve ça génial parce que c’est vraiment un terrain très peu exploré.
Il y a beaucoup à faire.
– Alors, on parle de marque.
Tu nous as déjà dévoilé pas mal d’aspects, de ton processus de conception, de création.
Je disais, tu es basée aux pieds des Alpes à Grenoble.
Est-ce qu’on peut dire que tu es une marque “Made in Europe”, dans le sens où les produits sont conçus et fabriqués à Grenoble mais aussi au Portugal ?
– Complètement.
En fait, donc, la maille, l’élément principal de mon pull, en fait, c’est une maille qui est fabriquée au Portugal, par la manufacture, en fait, qui conçoit les pulls.
Et en deuxième matière, j’ai une popeline qui est faite à Villefranche-sur-Saône (69), en fait, qui est imprimée à Villefranche-sur-Saône.
C’est une société d’impression qui travaille essentiellement sur des tissus de layettes ou de… donc, qui fait des tissus très très doux, pour les.. avec un toucher très doux, qui est pareil à un coton gratté.
Donc, on a une très grande qualité de tissu, en fait.
– Merci pour cette plongée dans les matières et aussi dans ce beau projet qui a déjà donc des premières réalisations, de premières ventes.
Ça se passe sur le site de l’internet de l’entreprise, c’est le principal canal de distribution pour l’instant ?
– Oui, tout à fait, pour l’instant, sachant que les ventes sont très jeunes, ça fait un mois, un mois et demi qu’on commence à commercialiser.
Et en fait, pour l’instant, les ventes se font en ligne ou sur des lieux d’exposition, comme ce colloque à Aix-en-Provence le 16 novembre.
Mais je vais contacter aussi des magasins spécialisés dans la vente d’articles pour les patients.
Et donc, ça, ça va commencer à se propager en fonction d’autres canaux de distribution que je vais pouvoir trouver, des pharmacies, etc.
– Hélène Nal-Martin donc fondatrice de Qi-Bô, cela s’écrit en deux mots et ça s’épelle Q,I, plus loin, « B, Ô », accent circonflexe.
Cela sonne comme le mot « espoir » en japonais ?
– En fait, « Kibō » en japonais.
Donc, ç’est avec un trait dessus au Japon.
Ça veut dire « espoir » en japonais.
Et puis, nous l’avons transformé en « Qi ».
Alors, il y a un petit tiret entre le « Qi » et le « Bô » accent circonflexe.
En utilisant le « Qi » de l’énergie, de venir, en fait, l’énergie vitale, asiatique, chinoise, qu’on retrouve aussi au Japon.
Pour nous, ça avait beaucoup de sens, en fait.
– On entend cette sonorité aussi, cette énergie que tu portes avec cette entreprise, Hélène, je mets donc toutes les informations pratiques dans la description de cet épisode, et notamment le lien vers ton site internet, on l’a entendu vers ce crowdfunding.
Je souhaite bon vent à « Qi-Bô », merci d’être passée dans Soluble(s), merci d’être passée dans cette émission !
– Merci, Simon, merci à toi, de me permettre de parler de cette marque.
Voilà, c’est la fin de cet épisode.
Si vous l’avez aimé, notez-le, partagez-le et parlez-en autour de vous.
Vous pouvez aussi nous retrouver sur notre site internet, csoluble.media
À bientôt 😉
[Musique]
Écoutez l’épisode complet. (Seul le prononcé fait foi)
POUR ALLER PLUS LOIN
- Voir le site de la marque Qi-Bô.
- Le lien vers le site de la campagne de financement participatif pour homme sur Ulule.
Lire aussi:
- Sur Marcelle : Les vêtements Qi-Bô, adaptés aux chimios
- Le magazine RoseUp également cité dans l’émission.
TIMECODES
00:00 Introduction
01:24 Hélène est infirmière libérale
01:44 La chimiothérapie est administrée par injection (le plus souvent)
03:41 L’histoire d’Hélène Nal-Martin et de sa rencontre avec Michiko
05:56 Les obstacles à lever grâce aux vêtements adaptés
10:42 L’accueil réservé par le monde médical à Qi-Bô
14:00 Revêtir l’espoir : des messages et de la couleur
17:24 Des projets pour les hommes et les enfants & un financement participatif
20:33 La fabrication en France et au Portugal
21:26 Les canaux de distribution de Qi-Bô
22:25 En japonais, KiBo = Espoir
Merci à Hélène Nal-Martin !
Fin
Propos recueillis par Simon Icard.
Crédit photos : Antoine Lapras
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